samedi 25 février 2012

Harry Potter et l’épreuve intercalaire



Ce film raconte un jeu de 7 épreuves successives individuelles. Il faut entrer dans un monde et trouver un « portkeys » qui donne accès au monde suivant.

Ron et Hermione se débrouillent assez bien. Ils vont voir Harry pour savoir où il en est mais celui-ci ne parvient pas à franchir le second niveau : The Dark side of Harry. Un univers burlesque et psychédélique où son environnement et les gens qu’il connait se retournent contre lui pour le tourner en dérision, car il est obsédé par sa propre importance, comme si le monde entier tournait autour de lui. Hermione résout assez rapidement la question et trouve la clef en un soldat de plomb qui fait le jacquemart d’une horloge coucou.

Albus fait alors apparaître les trois amis sur son échiquier. Ils se tiennent chacun sur une case mouvante portant le dessin d’un tronçon de labyrinthe. À chaque tour, les pièces bougent et les chemins forment un trajet différent. C’est Albus qui roule les dés. Au prochain tour, Harry est immobilisé car le soleil rayonnant sur lequel il se tient ne peut se connecter avec aucune autre pièce. Cela à cause qu’il n’a pas pu résoudre son énigme par lui-même.

Hermione demande donc à Albus pendant combien de temps il est possible de tricher. « Pas plus de 5 minutes » répond-t-il. Elle disparaît donc pour tout arranger avec le «time-turner ». Mais quand elle revient dans le présent, elle est devenue folle et méchante. Son visage est altéré par une étrange lèpre qui lui donne par moment un visage atrocement vieux et rabougri. Ron est désemparé.

Harry est bouleversé, seul dans une grande cafétéria froide comme un hôpital. Il est poursuivit par les têtes de ceux qu’il a vu mourir : Cedric, Crabbe et un autre inconnu, on dirait une fille. Un long serpent de chair décrit la trajectoire des têtes volantes qui saignent de la bouche et des yeux.

Ma petite cousine chinoise est traumatisée par ce film et pousse des cris hystériques à nous rendre fou.

samedi 18 février 2012

Consumés par l’atrocité de leurs propres actes



Dans le village des animaux, le lac est une rivière de fromage Cheez Whiz fondu. Il y a des plaques de fromage gratiné brunâtre sur le dessus, assez rigides pour qu’on puisse s’y promener. Je suis une girafe et les animaux charpentiers ont perdu leur scie égoïne dans la rivière. Ils vont la chercher et quelqu’un retrouve un élément d’une invention qu’on avait volée à mon copain. Plus tard, quand personne ne me remarque, je reviens ramasser la pièce. C’est un soquet rouge qui flotte tout près de la berge. Je dois me dépêcher d’aller la rendre à mon amoureux le hérisson avant que quelqu’un me voit. Passer par le raccourcit du jardin des fleurs de sa voisine est plus rapide mais elle me voit piler sur ses plantes et déranger ses abeilles. Mon ami le hérisson est heureux de retrouver sa pièce mais il lui manque encore un autre morceau rond, une grosse bille rouge. Et la voisine m’a tendu un piège pour se venger de son jardin piétiné. Je tombe dedans en m’en allant. Deux boyaux d’arrosage me poursuivent en m’arrosant.
Les ruelles de béton pyramidales rapetissent tellement que je deviens trop grosse pour les rues.

Je redeviens moi-même et j’entre dans un petit café sage, blanc et trop snob. Une femme s’assoit en me tournant le dos et commence à me parler. Elle m’accuse de ne pas la regarder et me vante sa recette de pita dans l’huile d’olive cuit au four. Quand je lui raconte que je ne peux pas en manger à cause de la maladie cœliaque, c’est toujours la même chose : elle me reproche de le faire exprès pour être capricieuse.

Deux vieilles femmes très maigres se changent dans les toilettes et, au malaise général, ressortent en camisole et bas de nylon couleur chair. Elles vont s’habiller dans un coin du café avec du linge de poupée pour fillettes. Ce sont des jeunes femmes très maigres que je connais. L’une d’elle est en pâmoison devant l’œuvre du couturier japonais dont elle porte la création. Tellement émue qu’elle en pleure et me donne des poèmes. Car nous, les artistes, ne sommes pas riches. La poésie, c’est tout ce qu’on a à offrir.

Ma cousine vient me chercher en voiture avec son père et son frère. Ils me donnent une grosse enveloppe d’argent pour mon exposition de peinture. Ma cousine conduit trop vite. Nous traversons le Montréal deep countryside hillbilly. Les champs à pertes de vue sont parsemés de cabanes vétustes agitées par des bourrasques d’ouragan si terribles qu’elles en tournent sur elle-même. Ma cousine me dit que c’est quand même mieux que de s’appeler Chris Chaplin. Je lui rétorque que je préfère mon cousin qui se nomme Don Protoct. Je me sens vaguement gênée car c’est justement le nom de mon cousin qui est assis devant moi dans la voiture. Ma cousine se fait remplacer au volant par son père qui trouve qu’elle conduit trop dangereusement et elle vient me rejoindre en arrière. Mon autre cousine embarque en avant avec son père et son frère. Je remarque que mes cousines ont le visage plein de boutons affreux et c’est une véritable plaie. Ma première cousine me parle de son enfant en prenant des airs maniérés de pimbêche. Elle me raconte comment sa fille développe des intolérances au lactose et au beurre de pinotte et comment sa petite bedaine devient toute ronde et toute molle sous sa main.

On arrive enfin à la maison et mes cousins me font visiter leur sous-sol de détours confus et interminables. À un certain point du labyrinthe, on retrouve une grande statue de chat noir poilue. Une écriture de sang sur le mur peinte avec une maladresse de pied gauche nous interdit de continuer plus loin. De toute façon, le sous-sol n’est pas fini après cela, les murs son moisis et le sol est recouvert de morceaux de gyproc. Mes cousins y vont quand même et, quand ils reviennent, ils on été contaminés par des zombis qu’ils ramènent avec eux. Ils veulent me manger mais je me sauve en leur disant que j’ai trop envie d’uriner et qu’ils ne peuvent pas me dévorer dans ces conditions, c’est trop dégueulasse. J’omets de mentionner que je suis menstruée car dans ce cas, ils aimeraient sûrement ça. Je veux m’enfuir et je sais que je peux sortir par la petite trappe qui m’a laissé entrer mais celle-ci ne mène plus que dans une boîte en carton corrugué pour récupérer les canettes vides. Je suis trop grande pour m’y cacher mais je ne parviens pas à en sortir et les zombis arrivent…

Je suis maintenant dans une grande bibliothèque-palais-de-justice-cathédrale gothique et massive, un refuge contre les zombis. Un garçon blond avec des lunettes de soudeur me montre une collection de vélos bleus embarquant une boite de lait rose sur leur porte-bagage (comme celui qu’on m’a volé). J’en choisis un mais c’est un tandem à plusieurs places avec 4 sièges d’enfant et 6 roues. Il me semble très lourd et je me demande comment il peut bien faire pour tourner les coins. J’en prends un autre. C’est exactement mon vieux vélo, avec un guidon rétro et je suis émue aux larmes. Sous prétexte de l’essayer, je veux m’enfuir et je roule à toute vitesse dans les corridors sauf que je ne sais pas où est la sortie. Le gars qui m’a donné le vélo me pointe alors une porte sans me dire que c’est maintenant la nuit car il n’y a pas de fenêtre. J’ouvre à peine la porte pour voir le chaos des zombis dans la rue et des voitures qui brûlent. Les revenants m’ont aperçu et, bizarrement, la porte ne pouvant se barrer, ils entre dans la bâtisse. Trois enfants morts vivants me poursuivent, une petite fille aux dents de vampire et un jeune garçon sans tête laissant baver un grand sillon de sang derrière lui dans lequel rampe un autre bambin contaminé.

Derrière moi, un géant plus haut que la cathédrale où je me trouve sort d’entre les combles pour me protéger et couvrir ma fuite. Quand il touche un zombi de son ombre, cela lui donne deux yeux de plus, derrière la tête. Les goules ont donc maintenant 4 yeux. Ces nouveaux yeux sont lucides et regardent les autres yeux du monstre, permettant un second regard sur leur propre regard. Et les zombis périssent tous de folie, consumés par l’atrocité de leurs propres actes.

lundi 13 février 2012

Les gourmets



Je traverse le fleuve Amazone à pieds, en marchant dans l’eau, avec un groupe d’aventuriers dans le but d’y construire des ponts. Mon nom est Katherine. Je suis vêtue d’une chemise blanche et d’une grande jupe brune que je porte troussée au dessus des genoux avec des bottes de cuir, le tout à la mode de la fin du 19ième siècle et très sale.

Nous devons trancher toutes les branches des arbres et les lianes qui passent au dessus de l’eau. Comme les lézards et certains serpents ne peuvent plus traverser, les hommes doivent leur faire une passerelle au dessus de l’eau en se tenant par les mains, les bras en croix. Certains lézards leur fouettent le visage avec la queue par dépit.

Chemin faisant, nous remarquons qu’un gigantesque anaconda nous suit sur l’eau en flottant dans un tronc creux. Il est attiré par mon bracelet en peau de serpent car l’un des hommes remarque que c’est exactement le même motif d’écailles sur sa peau. Un aventurier m’injecte l'anti-venin en me disant de fuir pour attirer le serpent loin d’eux. Le serpent finit par me rejoindre et, avec sa gueule, mord mon bracelet pour le retirer doucement de ma main gauche. Il me poursuit ensuite quelques temps juste pour me faire peur mais je le perds quand le fleuve me porte jusque dans un grand lac d’eau claire où je peux me baigner.

J’appelle les autres membres de l’expédition pour qu’ils viennent me rejoindre car c’est sans danger. Ici le fleuve se divise en plusieurs embranchements et notre équipe devra se séparer pour les explorer. Les deux plus jeunes garçons se partagent la voûte étoilée où ils se construisent des maisons imaginaires le soir, quand nous veillons auprès du feu.

Un de nos hommes va en éclaireur dans un bras du fleuve. Il trouve des pirogues échouées avec des cadavres d’hommes blancs. Des squelettes de pygmée avec la tête trépanée (comme les crânes votifs de la préhistoire) sont en train de dévorer les corps. Ils appartiennent à la tribu des gourmets dont on entend justement la chanson :

« Les gourmets sont des hommes qui mangent les vieux
Quand on est malade
Quand on est au lit
Et qu’on ne veut plus rien faire
Les gourmets viennent nous manger. »

vendredi 10 février 2012

Un jardin terrassé de flœil –II-













Je ne savais pas quoi faire, alors j’ai fais ce qui me passait par la tête.
J’aime beaucoup la peinture « Les Deux Fridas ».
C’est ma BD pour le collectif (à paraître) 106U #8.
Elle est exposée présentement à l’USINE 106U (160 Roy est, Montréal)