lundi 29 décembre 2008

Les bisaxées textuelles

J’ai rencontré Luce à un comptoir de Java
Elle ne parlait pas
J’ai bien cru un instant qu’on allait tous mourir


Ouvre ton livre, et relis-moi ce chapitre
Juste avant les territoires du terme
Ils s’étendent comme une vaste plaine grise
Là où l’autobus fait le tour du lac
Le lac le mauve


Je connaissais ces arbres
Elles sont revenues
Frappantes
Ainsi c’est assez


Prends ton café, Luce
J’ai bien connu le fauve
Par la peau qui parle


Parles-moi de ce conte qui dort
Je ne l’ai pas vu
Je n’aime pas les voir
Les éclatés de la paume chaude


Nous irons tous dormir la même ombre
Peut-être un peu
Mais tous à la fois.

Séance de modèle vivant à l'aspace Ars Longa. Merci à Luce et Karsten qui ont posés pour nous.
J'ai retravaillé cette séance, étant trop insatisfaite du résultat. J'avais utilisé une plume très souple, faisant mentir mon adage: "À bon artisan, point de mauvais outils."
Ah! On ne peut pas toujours être à la hauteur de ses ambitions.

mercredi 24 décembre 2008

Un petit gâteau pour vous

Vive les vacances!
Aujourd’hui j’embarque une pleine valise de cadeau et je fais comme dans la chanson : « I’ll be home for christmas…! »
En souhaitant que le bus ne reste pas prisonnier d’un monticule de neige glacée.


J’imagine que Peau D’âne ne faisait pas de gâteau sans gluten. Mais ce n’est pas grave car de toute façon il n’est pas pour moi. Je préfère l’offrir à mon prince charmant. Et à vous tous aussi… s’il en reste. J’espère que vous allez vous régaler. D’ici je peux vous dire qu’il sent très bon. J’y ai mis tout mon amour et un peu de joie enfantine teintée de douce malice.


Joyeuses fêtes à tous!
Je vous souhaite beaucoup de chaleur et de lumière!

vendredi 19 décembre 2008

Le marché de minuit

Pluie sur le bazar nocturne.
Là où les pêcheurs reviennent dès le crépuscule pour y vendre leurs prises d’embruns.
J’y ai trouvé la main du sultan, celle qu’on ne m’avait pas offerte.
Comme une grenouille à jambe de femme qui récite l’alphabet, ventriloque.


(petite improvisation –plume et encre de chine- à main levée)


Ma mie, mon enfant opaline.
Quand tes écailles tremblent de froid,
Je voudrais t’offrir cette fleur d’eau aux perles d’orage.

Ma douce pleureuse,
J’aime le rouge de ton ventre bien cuit.

(J’ai beaucoup aimé le film Hellboy II. C’est en m’inspirant de toutes les créatures étranges et fascinantes qu’on y retrouve que j’ai fais ce dessin.)

mercredi 17 décembre 2008

Belle aux corbaks

Qu’est-ce qui fait que l’attente s’allonge?


-Que voyez-vous lorsque vos paupières sont closes?
-Je ne vois rien.
-Allons, faites un effort.
-Non, je ne vois vraiment que le noir.
-Et ce noir, de quelle couleur est-il?
-….
-Vous n’avez pas de chance.
-Et vous, que voyez-vous?
-Moi? Je vous vois, vous.
-Alors qui suis-je?
-Je ne sais pas, mais vous avez mon visage.
-Ah oui?
-Oui, mon visage, celui que je recherche partout.

lundi 15 décembre 2008

Une tasse de Vroum Vroum Yahvé?


-Désirez-vous un peu de bleu dans votre café?
-Merci bien, mais je préfère l’inconstance du manque.
-Oh oui, tel que rapporté dans l’épilogue aux visions d’Ézéchiel.




-C’est un tableau troublant. Mais j’aime bien le chameau.
Aujourd’hui la limaille me sourit car elle n’a pas oublié ses gants de boxe.


Oups! J’ai glissé… j’ai dû trébucher sur mon cerveau en sortant du bain.
Mais je n’ai pas pris de douche.
Seulement un verre de jus orange au goût orange mais qui n’est pas une orange.

Ce sont les dessins à deux mains que Joel et moi avons fait lors du dernier Expozine.
Surréaliste… un brin.
En plus, c’est naturel.

dimanche 14 décembre 2008

Le portrait de monsieur

C’était dans la cuisine tandis qu’il jouait de la musique.
J’ai pris ma plume à main levée, sur mon carnet d’esquisse étalé devant moi.
Je n’ai pas remarqué la distorsion dans le visage jusqu’à ce que je redresse l’image devant mes yeux.
Ah non! Non! Non! Zutre!
C’est dommage, un si joli portrait.
Désolée Arka.



Un visage qui danse tout seul.
Il semble un peu songeur.
Moi je sais que c’est le regard de quelqu’un de concentré sur ce que font ses doigts.

lundi 1 décembre 2008

The Ben’s Band

En fait, ils se sont donné un autre nom : l’augure.
Mais je trouve que ça sonne comme «gruau» ou «bulghur».
Donc je n’aime pas ça.
Et je peux bien me permettre de dire ce que je veux ici puisqu’ils ne viennent jamais sur ce blog ;-)


On voit Arka qui joue de la basse dans le fond, et ses amis en premier plan.
Pour une fois je n’ai pas dessiné les musiciens seuls. Je voulais aussi suggérer leur environnement, qui confine à l’abstraction…. Qui confine tout court, si vous me passez l’expression, car ils ont un drum très envahissant. Ce qui est loin d’être nécessaire. Si vous voulez mon avis, c’est un trip d’ego. Je me sens un peu comme ça quand je commence une toile de 4 X 6 pieds. Chose certaine, je voudrais pas être à côté de ce drum le jour où ils s’en serviront.