mercredi 31 juillet 2013

Le sauveteur à vélo



Nous sommes dans une prison chinoise où on porte les uniformes orange. Les prisonniers s’évadent mais doivent laisser une jeune fille malade retourner à l’hôpital. On voudrait aller la délivrer pour qu’elle soit avec nous mais une ligne de samouraï nous bloque le chemin. Quelqu’un décide d’y aller à vélo. Je me demande si je ne devrais pas l’accompagner moi aussi, pour faire diversion. Mais j’ai peur. J’hésite et il est trop tard. Une grosse femme sans tête se lève dans l’armé des samouraïs (qui sont tous assis en indien).  Elle lance deux flèches gigantesques. La première, pour sentir sa proie, comme un cri d’écholocation et la deuxième flèche pour tuer le sauveteur à vélo. J’irai plus tard.

dimanche 28 juillet 2013

Louis Jolliet

Quelques illustrations pour Louis Jolliet -Explorateur et cartographe
Écrit par Manon Plouffe
aux Éditions de l'Isatis
 ISBN: 978-2-923234-95-3








mercredi 24 juillet 2013

Quelques portraits

Voici quelques portraits dessiné à l'insus des gens qui mangeaient à la terrasse d'en face et que j'ai fait entre deux clients ces derniers jours. Pour ceux qui veulent leur propre portrait, je serai encore sur la promenade des arts au Festival juste pour rire. Sur Ste-Catherine au coin St-Urbain.
Jeudi-vendredi et samedi  (les 25-26-27 juillet) entre 17h et 23h.


lundi 22 juillet 2013

La noble maison


Je me promène dans le vieux port sur le bord du fleuve. Je vois les eaux peu-profondes, sombres et opaques à cet endroit car le sol de vase est soulevé par les vagues. Il y a des dauphins noirs qui se promènent dans les hauts-fonds. Ce sont des dauphins préhistoriques, les ancêtres. Ils ont peine à nager puisqu’il y a si peu d’eau. Ils cherchent des homards comme nourriture. L’eau devient plus claire car maintenant on voit le fond de rocaille colorés et les homards qui s’y promènent. Mais elle reste quand même noire car c’est la nuit. Je saute à l’eau et les dauphins m’emmènent dans un autre monde.

C’est une île, un gros monticule de pierre avec une grotte entre les rochers. Les dauphins me disent d’entrer à l’intérieur et de me diriger toujours vers la droite. Une grande amazone musclée et émaciée, à la peau brûlée par le soleil, me poursuit. Elle me capture et son peuple décide de nous sacrifier toutes les deux. Moi, car je suis une étrangère et elle car elle m’a touché, elle est donc impure.

On nous ligote sur des planches de pierre au bord d’un lac souterrain. Leur idole, un monstre marin, va venir nous dévorer. Fébrilement, avec toute la force de ma volonté, je parviens à libérer mes mains, pour aller chercher l’x-acto que j’ai dans ma poche et qui me permettra de couper les liens qui m’attachent les jambes. J’offre à la guerrière de l’aider mais, par fierté, elle refuse. D’ailleurs, elle n’en a pas besoin et parvient à se délivrer d’elle-même.

On se sauve toutes les deux. Puisque nous sommes parvenus à nous échapper, nous avons gagné notre liberté. Ils ne sont pas sensés nous poursuivre. Mais ils ne voudront pas que je quitte leur île. L’amazone va me montrer par où sortir. On arrive jusqu’à un bassin d’eau claire et turquoise qui rejoint la mer et là où se jette une cascade d’eau pure entre les rochers. Une belle écume blanche et douce comme le lait mousse autour des pierres coupantes comme des coquillages. On y baigne les concubines du roi dans une cage immergée. Elles ont les mains liées à un bâton tenu par un soldat vêtu comme un militaire grec de l’antiquité. Il immerge le pieux au rythme des vagues et fait plonger les femmes à chaque fois. Je demande à mon amie s’il veut les noyer. Elle me répond que non, c’est un rite de purification. Elles doivent rêver à des poissons rouges.

Elle me dit que leur cage ne va pas jusqu’au fond de l’eau et que je pourrais nager en dessous pour sortir.
Je plonge dans l’eau et je nage à travers elles. Les dauphins m’attendent au-delà de la cage. Ils sont au moins une dizaine et me font grimper sur leur dos pour que je sorte de l’eau car elle est froide. Ils se forment pour me faire une chaise de leur corps sur laquelle ils me portent en nageant autour de moi. Les archers n’osent pas me tirer dessus pour ne pas blesser les dauphins, qui me ramènent chez moi. L’amazone m’avait demandé si j’allais revenir mais je ne peux pas. Ma vie ne sera plus jamais pareille après ce voyage.

Je vais aller voir la première de « La noble maison » car les acteurs seront dans notre ville. Et l’actrice Bing Bing Li y sera. Je pourrai être avec elle pour voir le film, car c’était elle l’amazone.


mercredi 17 juillet 2013

Kondiaronk

Quelques illustrations pour Kondiaronk -Grand chef autochtone-
Écrit par Marie Roberge
aux Éditions de l'Isatis
ISBN: 978-2-923234-91-5









mercredi 10 juillet 2013

Daniel Erban



Portrait de Daniel Erban
Acrylique sur toile
24 x 30 pouces
Mars 2013

Il s'agit du portrait réalisé pour le concours de Kingston. Malheureusement, je n'ai pas été sélectionnée.

Mais si vous voulez que je fasse votre portrait, je serai cette année au festival Juste pour rire, sur le boulevard des arts (sur Ste-Catherine près de l'angle St-Urbain), entre 17h et 23h les dates suivantes en juillet: 13, 14, du 18 au 21 et du 25 au 27.

samedi 6 juillet 2013

L’eau de Nenkanzar


Un homme d’affaire chinois (en fait, je le soupçonne d’être dans la mafia) vêtu d’un Tuxedo est couché sur un matelas pneumatique qui flotte dans une piscine. Sa fille se nomme Kanza, elle a la peau noire et porte une grande robe de bal blanc écume de mer au jupon ample. Elle se baigne avec sa robe. L’eau est limpide mais la piscine est sombre, en béton, au sommet d’un gratte-ciel plus haut que tous les autres et qui domine la mer. La servante de la jeune-fille riche a la peau blanche et de courts cheveux noirs. Elle porte une petite robe noire avec une jupe diaphane jusqu’aux chevilles.

Mademoiselle Kanza sort de l’eau avec sa vaste robe pâle gorgée d'eau  et va s’étendre sur les marches de béton qui mènent au solarium. Son père se nomme Nenkanzar et il pose la base d’une pyramide de verre sur sa poitrine. Le prisme et remplit d’huile noire et n’a pas de fond. Le liquide se répand sur sa poitrine en glissant mollement le long des parois du récipient. La demoiselle prend une flûte de champagne, mais avant de le boire, elle remarque que le liquide fume et pétille dans la coupe, comme s’il brulait. Elle le donne à sa servante qui en boit et jette le reste dans la piscine. Trop tard, la jeune fille se précipite pour tenter de récupérer le liquide et le verse dans un petit récipient de pyrex qui ressemble à une baignoire sur pattes. Mais l'acide continue à brûler. Il gruge les parois de verre et s’évapore rapidement.

La Kanza n’aura pas le temps d’aller chercher la police pour qu’ils analysent le liquide.  Nenkanzar parle avec la servante. Il connait la nature du poison qu’elle a voulu faire absorber à sa fille. C’est du Zanza. C’est pour cela que la servante a bu le poison et tenté de faire disparaître le reste. Elle y est immunisée. Mais le père connait très bien cette toxine et la servante le sait. Il en a beaucoup bu car on a tenté de l’empoisonner. Depuis ce temps, il est tout blanc cadavérique et ses sourcils sont gigantesques. Il ne peut plus boire d’eau, que du café.

Et il n’y a plus d’eau de toute façon. Quand il pleut, ce sont des petites fleurs blanches de café qui tombent du ciel. La mer immobile forme des nuages d’écume doux et solides qui tiennent tout seul. On peut y toucher, on peut même marcher dessus. On dirait la pâte molle et grasse à l’intérieur d’un croissant cuit. Le père fait flotter sa fille sur l’eau de la mer et la servante est horrifiée car Nenkanzar a changé le nom de sa fille pour qu’elle ne soit plus sensible au poison. Maintenant, elle se nomme Arielle.