samedi 30 mars 2013

Lapinounou



J’ai deux lapins jaunes, un mâle et une femelle. C’est le mâle qui accouche de deux petits lapins blancs. Ils ont les yeux tout rouges et très fragiles. Pour les protéger de la lumière et du vent, on ajuste des sace de plastique sur leur tête. Leur mère est blessée, elle a un sein qui saigne. Un seul petit bébé lapin va survivre. Et il a un toutou borgne de nounours balafré au visage. On se dit qu’il faudrait lui enlever son jouet car cela lui donne un mauvais modèle. En grandissant, il voudra lui aussi être borgne et balafré.


samedi 23 mars 2013

Anaïs du nord




Je suis dans une salle mortuaire égyptienne. Il y a des glyphes sur les murs et le local est partiellement inondé. L’eau est sale, jaunâtre, pleine d’algues gluantes et remplie de déchets. Je suis avec un autre homme et nous faisons un tournage cinématographique.

Mais un alligator gigantesque se promène dans l’eau et mon collègue ne semble pas le remarquer. Je lance des reliques et des pièces de cuivres forgés à l’alligator pour l’assommer et lui faire peur. L’autre homme grimpe sur un mur, s’attache avec une corde sur la paroi à l’aide d’un grappin et utilise l’autre extrémité comme un lasso pour attraper la bête. Il va ensuite la lancer dans la mer que l’ont voit au bout du couloir. Mais comme nous savons qu’elle communique, par des souterrains, avec le local où nous sommes, l’alligator va forcément finir par revenir. Mais pas tout de suite.

J’ai le temps de retrouver les reliques que j’ai lancé à l’eau. Je me souviens où elles sont mais l’eau est tellement saumâtre que j’ai surtout peur d’attraper des sangsues. Le téléphone sonne et je suis toute seule alors je réponds. Une voix à l’autre bout du fil me dit : « C’est Anaïs du nord. Répond, deux fois, répond! » Quand l’autre revient, je lui fais part du message téléphonique et il est heureux que j’ai pu répondre car la personne n’aurait pas rappelée.

mardi 19 mars 2013

Night-Mare ou le conte du Petit Cheval-homme


La peinture intérieure


Vue de l'extérieur



(Vue de l'intérieur)


Night-Mare ou le conte du Petit Cheval-homme
Diorama
Mixtes
5" X 3" X 2,5"
Mars 2013
60$
En vente à la galerie Le Repaire des 100 Talents

samedi 16 mars 2013

Les indigènes et le Topofor




C’est la nuit et je grimpe au sommet d’une tour sombre. J’allume un feu dans l’âtre, je fais de la lumière, je mets de la musique et je regarde par la fenêtre. Je vois au loin, dans la pénombre d’une lande désertique, le magicien qui rentre chez lui, dans la tour. Je vais me cacher dans une chambre. Il vient jusqu’au salon où j’étais et voit la peau noire de  l’ombre que j’ai dépouillée et qui gît sur le sol devant le feu. Le sorcier ne m’a pas vu car je suis invisible mais grâce à l’enveloppe morbide qui traîne par terre, il sait que sa demeure est maintenant inoffensive. Je vais m’asseoir sur le trône au sommet de la tour et elle se met en marche. Le mage vient s’installer à côté de moi et maintenant il me voit car c’est le jour. Il ne m’en veut pas d’avoir envahit son domicile car en récupérant la peau de l’ombre, je lui aie sauvé la vie.

Nous sommes sur une planète extra-terrestre colonisée par l’homme. Un indigène vient me voir et cherche à se saisir d’un lézard vêtu d’un scaphandre pour pouvoir me montrer un scan de l’intérieur de la bestiole, un Topofor, afin de me prouver qu’il a une colonne vertébrale, comme les humains. Et donc que les humains ne sont pas une race si éloignée des lézards. Mais l’animal est intelligent, il parle et refuse de se laisser faire.

Je veux du café mais on me dit que, sur cette planète, le café ne ressemble pas à ce que je connais car les terriens ne sont pas parvenus à l’adapter convenablement aux conditions de cette biosphère différente. L’autochtone me dit qu’il aurait été plus simple si l’on avait confié la plante aux biologistes locaux pour qu’ils cherchent eux-mêmes un moyen de la transformer. Et je rétorque : « Et bien entendu, ensuite, vous nous l’auriez vendue! ». Mon hôte est insulté par ma remarque et semble déçu de moi. Il dit que mon raisonnement est tellement humain.
Mais je ne parviens pas à savoir s’il est honnête ou s’il ne dit cela que par dépit.

dimanche 10 mars 2013

Madone de Pâque



Madone de Pâque
Acrylique
10'' X 12''
Mars 2013

Une madone avec des oeufs de Pâque pour notre mini expositions sur le christianisme au Repaire des 100 Talents

Et voici un masque de docteur peste en Chocolat qui fait aussi parti de l'exposition.

samedi 9 mars 2013

L’inspecteur fait toujours deux choses en même temps


Je suis dans un poste de police. L’inspecteur fait toujours deux choses en même temps. Là, il reprise le col de son chandail blanc avec du fil noir, sans l’enlever, simplement en se regardant dans le miroir.

Les zombis attaquent, je veux me sauver et je remarque que la grille de la cour arrière est ouverte. Les zombies peuvent passer par là. Je vais fermer la porte mais j’oublie qu’il y en a une autre, plus proche, et un monstre arrive. J’essais de passer le cadenas dans le loquet mais je n’y parviens pas. L’inspecteur vient me rejoindre avec des lourdes chaines et un gigantesque cadenas et je me dis que c’est une bonne idée mais le zombie est déjà entré dans la cour. Nous courrons nous réfugier à l’intérieur. On ne parvient pas à refermer la porte de l’extérieur car elle est trop loin. On essaie de l’attirer vers nous avec une bêche mais le revenant est déjà sur nous. Il reste coincé dans la porte intérieure quand l’inspecteur tente de la refermer. Et le zombie le blesse avec un objet pointu, ce qui ne serait pas si grave sauf qu’il bave sur la blessure. Alors le policier est contaminé donc je prends la fuite. Je sorts dans la rue et je croise un char d’assaut qui offre de me recueillir. Ils ouvrent la porte pour me montrer les gens qui sont couchés dans la cale en me demandant si je veux aller les rejoindre. Ce sont leurs esclave et je préfère être en danger mais libre qu’emprisonnée en lieu sûr. Je leur tourne le dos pour m’en aller et je les entends dire derrière moi que c’est leur deuxième expédition d’approvisionnement en ressource humaine et qu’après cela, ils en auront assez.

J’erre dans les rues de la ville, la nuit. Je suis à Sainte-Foy et la chaussée est mouillée, il a plu. Une jeune-fille zombie marche devant moi et je me dis qu’elle ne doit pas être trop intelligente alors je me cache simplement derrière une voiture. Mais elle peut sentir mon odeur et elle me suit. Je me sauve en courant et elle me poursuit. Il y a bientôt une foule de goules qui sont à mes trousses.

Je me réveille dans un refuge. Je suis dans un lit de dortoir jaune, face à une grande verrière. Les autres m’attendent tous sur le balcon en regardant dehors. La ville est déserte. Il fait un soleil radieux. On nous a placés là, en sécurité. On ne sait pas qui. Ce sont peut-être même les zombis qui nous entreposent comme de la nourriture dans un garde-manger. Il y a deux sœurs jumelles, une blonde et une brune. La brune dit à un homme : « Ils nous ont choisit pour nous placer ici car nous sommes les gens qui se ressemblent le plus. »

Les deux jumelles étaient des mannequins quand elles étaient petites. Avec des cheveux roses, comme leur mère. Leur mère aimait beaucoup l’argent alors elle les a vendues à un jeune prodige très riche pour qu’elles deviennent ses esclaves.

Les deux petites filles aux cheveux roses étaient sur un ranch quand les zombies sont arrivés. Elles se sont réfugiées dans une grange avec d’autres hommes un peu louches. Les fillettes se séparent et elles veulent fuir. L’une d’elles, celle qui a un toutou de lapin blanc, se fait prendre dans la clôture que les hommes veulent dresser pour se protéger des morts-vivants. En se refermant, la grille capture l’entant et la libère du côté des zombies. 2 goules la prennent en chasse. Mais, à la porte de la grange, il y a deux crachoirs de cuivre remplit d’amadoue et la petite fille les allume à son passage, ce qui brûle les monstres derrière elle.

De retour au refuge, un jeune garçon vient vers nous. Nous le voyons approcher au travers les fenêtres et l’un d’entre nous est tout excité. Il veut absolument le faire entrer. Je refuse car je que le nouvel arrivant a un air vaguement inquiétant. L’étranger semble absent et distant. J’ai peur qu’il ne soit contaminé. L’homme qui le fait entrer avec enthousiasme s’empare du cartable d’école du garçon. J’ai peur de ce qu’il peut contenir. J’imagine des dessins barbouillés et sanglants comme en ferait un revenant. Mais je suis surprise de constater que ce sont sans doute les plus beaux dessins que j’ai jamais vu. Ils sont incroyables, superbes. Je comprends que c’est l’enfant prodige qui avait acheté les deux petites filles aux cheveux roses. Il est demeuré jeune alors que les jumelles sont devenues adulte. Il sait qu’elles sont parmi nous. D’un air triste, il reprend ses dessins car il ne veut pas rester et il repart.