samedi 26 juillet 2008

Les vacances du Tarse

J’ai bien souvent voulu entrer dans le système.
Mais je commence à croire que le système ne veut pas de moi.
Comme avec ce qui m’est arrivé avec la banque il y a quelques jours, voir ici.

Dans le fond je l'ignorais, mais j'ai un clone. En fait, j'en avais un car elle est morte. Tout à l'heure, en prenant le bus pour aller en vacance, je vais me faire intercepter par la police secrète. Ils vont me conduire à la morgue afin que je puisse identifier mon propre cadavre.

Un peu plus tard, sans trop savoir pourquoi, je vais me réveiller au village de Portmeirion avec le prisonnier.
Le Tarse, la grande phalange, du haut de son tétragramme, pourra enfin prendre des vacances.



Un petit dessin que j'ai fais au 106U jeudi, en regardant Eric Braün et René Donais illustrer leur phantasmes bizarres.
Je m'en vais en vacances! Bonnes vacances!

vendredi 25 juillet 2008

Journal d’une chasseresse

Depuis quelques jours, je suis à la poursuite des éperviers du jardin botanique.
Ils nichent tout près de la grande bâtisse du jardin des premières nations.
Les enfants ont commencé à voler d'arbres en arbres. Ils quittent leur perchoir sur la lointaine cime des arbres et se rapprochent de plus en plus.
Ils étaient juchés à 2 ou 3 mètres de moi seulement.
La mère (en bas) et l'un des fils (en haut).
Le ciel était lourd ce jour-là, il y avait donc très peu de monde et j'ai pu les observer à loisir.


Ils tiennent compagnie à l'indien dont j'ai impunément croqué le visage dans le métro.

jeudi 24 juillet 2008

Bien lire la posologie

Bon, je suis au courant que j'ai grandement besoin de vacances.
Ce dessin en est d'ailleurs un symptôme flagrant.
J'étais au jardin botanique ce jour là, mais trop épuisée pour faire quoique ce soit d'autre que regarder les canards... et me laisser observer par une tortue.



Hier, par le biais d’une institution bancaire, j'ai appris que j'étais décédée.
Je vous rassure toutefois, c'est faux.
J'ai trouvé ça étrange de recevoir mes propres condoléances.
J'imagine que ce sont des choses banales quand on travaille à la Maison Hantée et qu'on dessine des zombies.
Donc s'il vous arrivait de vous inquiéter de mon mutisme, n'en faites rien. Je serai simplement dans un lieu où la grosse boîte qui me sert d'ordi ne peut me suivre car ces machines-là ne fonctionnent pas encore au propane.

mercredi 23 juillet 2008

Il pleut sur les planètes jumelles

Elles sont nées la même heure de la même journée, sur deux planètes différentes.
Et pourtant elles s’ignorent.
Quand elles dorment, elles changent de corps.
La nuit, c’est un autre monde qu’elles ne connaissent plus.
Alors elles croient rêver.
Mais c’est une autre tête qui les regarde, avec des yeux qui ne se ferment jamais.



Modèle vivant a l'AIIQ. De retour le 2 septembre, venez en grand nombre.

mardi 22 juillet 2008

Une robe couleur sauvage

Une robe que Peau d'âne aurait pu demander à son père au lieu de la peau de l'âne banquier.
Ou alors c'est le vêtement de Blodeuedd.



En fait c'est le visage d'une dame que j'ai copié sur un obscur vitrail art nouveau décorant un cabinet irlandais.
J'avais l'intention de construire sa robe autour d'une cascade. Mais ce jour-là au jardin, le soleil était tellement terrible, et il y avait tant de monde, que je n'ai trouvé aucun sujet de chute d'eau agréable à dessiner.
Je suis donc allé voir mes vieux amis les frères saules pour m'abriter de la lumière trop vive.
J'ai choisis des trèfles et des lys, ainsi que des canards et un petit oiseau qui sautait sur les feuilles des nénuphars.
Dommage par contre. Car déjà en après midi, les fleurs de nénuphars étaient presque toutes refermées. Ce sont des fleurs qui se couchent tôt.

lundi 21 juillet 2008

Koi-Nishiki

Euh... des carpes.


J'aime bien dessiner les poissons, c'est très zen.
Ils se promènent alors forcément, c'est assez difficile d'en suivre un seul des yeux.
Et ils sont tous différents.
Je m'amusais à leur donner des noms et une personnalité.
C'est fascinant cette propension à projeter notre humanité sur les êtres qui nous entourent.
Quand à savoir si ça nous aide vraiment à mieux comprendre leur mode de vie...

Je me demande comment les animaux perçoivent qu'on les observe.
On peut difficilement dire: "je vais aller observer les humains" aussi facilement qu'on exprime: "Je vais aller observer les poissons."
Quand je regarde un homme, je vois un homme en particulier. Quand j’aperçois un poisson, est-ce que je discerne "le poisson générique" ou alors, "ce poisson-là en particulier"?
Et de toute façon, quelle importance?

dimanche 20 juillet 2008

L’ange du gouffre

Tu ne peux pas me voir tomber, car j’ai déjà chuté. Tu ne peux pas me relever, puisque je dois déjà te porter. Je ne peux pas vous quitter si vous ne me laissez pas vous oublier. J’ai peur de voler.
Je voudrais que le ciel ne soit pas si lourd, je voudrais qu’il s’ouvre.
Je m’accroche à l’ange, celui que j’ai créé et que j’abreuve de mon sang.
Quand il m’emporte, je ferme les yeux, je crois voler.
Mais dans le fond je tombe.
Je m’écrase sur le sol. Et ensuite, je tombe encore plus loin.
Jusqu’à l’oubli.



Illustration pour Horrifique. La nouvelle Dark Gothic de Romano Vlad Janulewicz.

samedi 19 juillet 2008

Le spectre du chromatographe

Comme un pauvre veille aux noces grises.
Son habit de cendres est repassé.
Il a baillé d’un seul œil.
Quand la main s’ouvre sur un petit oiseau.
Les aunes mortes ne mesurent plus.
Elles tanguent.
Les ombres saluent la pierre.

jeudi 17 juillet 2008

Est-ce qu’il reste un peu de chair vive?

Même le jour, les clameurs insoutenables ne savent plus se taire.
Moi aussi, j’ai été mordu, mais ça n’a rien fait.
Avant, on me trouvait bizarre. Maintenant, je le suis encore, mais ça ne dérange plus personne.
Même les zombies m’aiment bien, ou ils m’ignorent.
Je me promène, je les dessine, ils n’ont pas vraiment de complexes.
À part de cela, ils sont plutôt ennuyeux.
Je commence à me demander pourquoi je continue à tenir une chronique de ce qui se passe dans ce monde démolit.
Dès le début je me suis interdit de rechercher d’autres survivants.
Parce que je me dis que je n’ai absolument rien à foutre de leurs préoccupations.
C’est vrai quoi. Même avant, j’étais désabusée de tout : l’argent, les enfants, la famille, le luxe, la gloire… tout me semblait sans importance.
Pour moi, la seule belle chose dans la vie était de s’asseoir à l’ombre d’un arbre et de regarder le ciel en se laissant caresser par les rayons du soleil. Et d’écouter chanter les oiseaux.
Plus j’y pense, plus je me dis que je dois être la seule survivante du monde entier.
Et maintenant, plus rien ne m’empêche d'utiliser tout mon temps pour trouver que la vie est belle.



Illustration de couverture pour le Fanzine Horrifique.

mardi 15 juillet 2008

La folle qui parle aux loups

Les gens, quand ils daignent bien me dénommer, m'appellent la vieille folle.
Mais je ne suis pas vieille, et je ne suis pas folle non plus.
Mais c'est vrai que tout devient fou autour de moi, alors d'habitude on m'évite.

Il y a de cela bien des années, mon père est partit à la chasse et n'est jamais rentré. Ma sœur non plus, alors qu'elle l'aidait à relever les collets. Seulement cette jeune louve blanche. Et maintenant, tout autour de moi devient chaotique. C'est notre malédiction.

Je crois que ce jour là les flèches de mon père ont touché l'œil d'un mauvais esprit. C'est ainsi qu'il a disparu, et que ma sœur ne peut me dire ce qu'elle a vu.

On raconte que je parle aux esprits, ils me tiennent compagnie.
On voit souvent la louve errer en ville, elle aime les gens. Mais j'ai peur qu'on lui fasse du mal.




Un dessin du parc Maisonneuve l'été dernier. J'ai développé ce personnage sans jamais avoir la chance de l'interpréter. Et alors que je tentais vainement de dessiner une louve blanche, un gros chien blanc enthousiaste, venu de nulle part, m'est sauté dans les bras pour me couvrir d'affection, sous le regard un peu mal à l'aise de son maître. La louve ressemble un peu à un chien... si elle ressemble vraiment à quelque chose.

lundi 14 juillet 2008

L’express des Badlands

Des poutres entassées dans un champ d’immondice miment la forme d’un crematorium.
Une plaine de terre verte s’étant à perte de vue, monotone et stérile.
Coupé par des vagues d’océan rouge, le ravin s’enfonce dans l’écume.
Mais le train court toujours.
Qu’il nous emporte, nous ne regarderons plus derrière.

samedi 12 juillet 2008

Rêver à 14h44

La nuit dernière, j’ai rêvé que je parlais à l’un de mes anciens professeurs des arts visuels. Il a le front très dégagé. Et alors même qu’il continuait à me parler, sa tête est devenue complètement chauve. Il a donc coiffé une tuque de laine foulé couleur ardoise portant un œil rouge brodé dans le milieu du front. Ce chapeau lui a fait pousser une étrange tignasse noire toute emmêlée. Pour la discipliner, il est ensuite entré dans un gigantesque casque séchoir bleuâtre qui lui recouvre le visage comme une visière d’astronaute. Le sigle rouge est devenu le symbole d’Aeon Flux (tel que dans le film) et ses cheveux ont retrouvé la mise en plie habituelle du personnage en dessin animé.



Hum… En tout cas ça m’aurai fait penser d’amener avec moi les trames sonores d’Aeon Flux au 106U aujourd’hui.
J’ai passé une partie de la soirée d’hier à réfléchir au sujet de ma fixation sur les cheveux. Des cheveux en spaghetti, Florès une poupée de chiffon pleine de cheveux…Cheveux entrailles, nourriture, coiffure, identité… Mais qu’est-ce à dire??? En tout cas en ce moment je me passionne pour la théorie des cordes. Ce qu’il y a de fascinant avec cette théorie c’est que tout se réduit à de simples cordes vibrantes comme des petits élastiques.


Illustration pour le Fanzine Horrifique. La nouvelle 14h44 de Kazouine Houlam.

vendredi 11 juillet 2008

Le temps d'une faune

Elle a volé trop loin de son nid.
Maintenant, elle se repose pour oublier le chemin du retour.


J'ai dessiné des modèles vivant.
J'ai ramassé des planches de bois dans les poubelles.
Je les ai collé dessus et j'en ai fais les lourdes pages d'un livre qui ne se referme jamais.
Modèle vivant a l'AIIQ. De retour le 2 septembre, venez en grand nombre.

jeudi 10 juillet 2008

Partager l’intelligence d’un arbre

Méditation Zen au jardin japonais.
C'est exactement la vue de l'endroit où je vais rejoindre Michel de AlienTV.

Simplement pour s'asseoir, profiter de la présence de l'autre et surtout du magnifique paysage. "Parler entre amis, c'est comme penser à voix haute." Et faire évoluer ses idées. C'est Daniel Erban qui dit cela.



Ne vous ennuyez pas ce dimanche le 13, venez nous voir à l'Alizé.
GrandLife + dutervil et d'autres... = 2h de show rock
+
Peinture live.
Réalisation de:
Adeline Lamarre
Aurelien Desbois
+
Alain Arthur Painchaud (poètopeintre)
Prix langue de feu 2007
Début: 19h30
Shows: 20h - 22h
Cover: 2$
Pichet: 10$ jusqu'à 21h
Endroit: Alizé. 900 ontario est (coin st andré) Montréal.

mercredi 9 juillet 2008

Soirée de lune timide

Pourquoi revenir sur des événements qui se sont produits il y a plus de dix ans ?
Sans doute parce que j’y suis encore.
On me nomme la princesse-vierge, car je suis seule.
Même sur Vaar, on commence à raconter que je suis trop vieille pour avoir un premier enfant.
J’ai déjà aimé un homme, mais je crois qu’il ne l’a jamais su. Et c’est peut-être tant mieux. J’ai voulu l’oublier, et de toute façon il est partit.
Je me souviens de certaines images...

Comme ce soir étrange où j’étais allé le voir dans cette sombre cabane de pêcheur.
J’avais une toge de Lunark, je crois que c’était dans le temps de mon initiation à Dellthos.
Nous étions sur le pas de la porte.
Moi, je ne savais plus quoi dire, j’avais honte.
Et lui, je l'ignore.
Je crois qu’il s’en foutait un peu dans le fond.
Ou qu’il aurait voulu m’aider alors que je ne voulais pas, ce genre de situation un peu bizarre.

Briac
Une histoire de l'île de Vaar.

lundi 7 juillet 2008

Chœur farouche

Fleurs écartelées, cœurs couronnés de plaies.
La sanglante vestale aux entrailles mordorées.
Poursuivant les soupirs d’une traîne qui défaille.

dimanche 6 juillet 2008

Migraine le jour d'interro

Une histoire d'école, d'amitié et de migraine.
Des souvenirs qui ne sont que trop familliers.

Depuis quelques semaines je me suis lancée assez intensément dans l'illustrations de récits d'horreur. C'est en train de me plonger dans une drôle d'humeur.

Ces illustrations me permettent d'essayer différentes techniques.
Le but étant d'éprouver des méthodes d'exécution plus rapides.
Ici, une exploration assez libre à l'encre de chine et au pinceau.



Illustration pour la nouvelle "Brainstorming" par Sophie Dabat dans Horrifique.

samedi 5 juillet 2008

Avalé par le tourbillon des âmes

Un petit mot au sujet de Dominic Bellavance, qui est l'auteur d'Alégracia. Son univers fantastique est incroyablement riche et inspirant. Il y a beaucoup de travail dans son oeuvre. Une plume vive et colorée que je vous conseille de suivre de près.

Un dernier croquis pour Alégracia.
Celui pour lequel j'ai eu le commentaire le plus crève-coeur au sujet de mon encrage:
"(...)c'est pas vraiment encré, mais les traits sont plus fins et précis, avec des
hachures au lieu de dégradés au crayon, alors c'est l'impression que ça donne."



Faudrait songer à rajouter une définition pour "critique constructive" dans le wiktionnaire.

vendredi 4 juillet 2008

La figure de l’ange

Une autre illustration initialement destinée à illustrer le tome #4 d’Alégracia chez les 6brumes.

Sur cette image, on m’a indiqué la présence de problèmes de proportions et de position, notamment au niveau des pieds. On pense que ces éléments mériteraient d'être améliorés. J'étais sidérée. Étant donné que ce n'était qu'un croquis, je me serais plutôt attendue à avoir des commentaires sur l'idée, et non sur le fait qu'il ne s'agit aucunement d'un produit final...



Hier soir c’était le vernissage mensuel de l’Usine 106U.

J’en ai profité pour faire mon petit sondage auprès des critiques, collectionneurs, modèles et artistes présents.
À mon grand étonnement, ils furent unanimes.
Complètement scandalisés par la générosité avec laquelle j’investissais mon temps pour illustrer les histoires des autres, ils ont tentés par tous les moyens de me convaincre de laisser tomber pour que je puisse me concentrer sur mon propre univers.

Ça m’a fait réaliser une chose.
J’ai une belle toile vierge qui attend depuis 3 mois sur mon chevalet que j’ai enfin le temps d’y peindre une vision sur laquelle j’ai travaillé.

La nuit dernière j’ai soulevé la peau de l’eau sur la grève de mes songes. J’ai vu, parmi les embruns et les algues emmêlées de coques, un gigantesque serpent marin qui se tortillait. Il a déplié ses longs anneaux recouverts d’écailles blanches et vertes, étincelantes comme des gemmes. À mon grand soulagement, il s’est enfui en donnant des larges coups de sa queue aplatie.
Moi je sais ce que ça signifie.

jeudi 3 juillet 2008

L’égérie d’Alégracia



J’ai fais cette image pour la maison d’édition les 6brumes.
Selon eux, l’image pourrait être encore beaucoup améliorée. Elle mériterait d’être affinée afin que je puisse en tirer un dessin intéressant.
Une chance que j’avais pris la peine de leur spécifier que c’était une esquisse.

L’illustration, c’est plus qu’un travail pour moi, c’est aussi une passion.
Je m’attends à un minimum de reconnaissance pour mon travail, quand c’est le seul salaire possible.

C’est tellement dommage que les gens s’habituent à la générosité des autres et finissent par la prendre pour acquis.

À ce moment-là je n’ai qu’une seule envie : cesser de galvauder mon temps ailleurs et l’utiliser pour montrer mon propre univers, celui qui me tient vraiment à cœur. Je n’ai pas à attendre de flatterie de personne, sauf celle de mon propre regard sur mon œuvre, et ça suffit amplement.

mercredi 2 juillet 2008

La pantomime du rien

Un mouvement de vide trouve sa place au cœur de la raison.

Les poses de 1 minute


Je m'inspire de tout. De ce que je vois, de ce que j'aime, de ce qui me fait peur ou de ce qui est trop difficile, de ce que je voudrais être.

Les poses de 2 minute


J'imagine l'absence dans une musique que nul ne sait danser.
Mais c'est déjà trop.

Des 5 minutes


Il n'y a pas de frontière à l'océan de ce monde.
J'invente la soif d'une épave.

D'autres 5 minutes


Tu n'es pas là.
J'attends.

Des 5 et 10 minutes


Non, tu ne viendras jamais.
Je repose.
J'ai déjà oublié.
Le parfum des glaciers.

Les 15 minutes


Merci à Michel qui a posé pour nous à L'AIIQ.

mardi 1 juillet 2008

La mangeuse de tête

On me demande souvent où je prends toutes ces idées.
Quand je raconte que je lis beaucoup de films, que je vois des centaines de livres et que je vis plein de peintures, les gens sont toujours déçus.

Alors dans ce cas je dis :
Il y a une porte secrète dans mon garde-robe qui conduit jusqu’aux cryptes. À la pleine lune, je sacrifie des nouveau-nées non-baptisés à mon démon Basmodéloch pour qu’en échange il m’envoie des rêves qui m’inspireront.



À ce moment, mon public hoche toujours la tête d’un air entendu.
Ça m’inquiète un peu. Je me demande pourquoi ça leur semble normal. Est-ce parce qu’ils font la même chose?

Illustration de couverture pour le fanzine Horrifique