vendredi 28 novembre 2008

Papillon voyageur

Encore du nouveau chez Vaar éditeur.
J’y ai travaillé toute la semaine d’arrache pied.
J’étais sûre que je n’y arriverais pas, je ne comptais donc pas vraiment là-dessus.
Mais quand j’ai vu que peut-être, si je m’y mettais à fond, je pourrais avoir terminé quelques uns de mes livres sur St-Malo pour Expozine en fin de semaine.
Eh oui! ... pas encore tout à fais, mais sûrement assez.
Faut d’ailleurs que je termine aujourd’hui.
Un petit aperçu de ce que ça donne :


Image numérisée à l’aide de mon tout nouveau superbe scanner A3 (11.7 × 16.5 pouces). Ce qui veut dire que, Nicolas, j’aurais un scanner pour toi si ça t’intéresse toujours.


Le livre mesure 8,5 X 11 une fois ouvert, 24 pages d’intérieures en papier 100% recyclé et reliure à la machine à coudre! Chaque couverture est enjolivée de petits dessins à la main et de lavis de couleurs dont on retrouve aussi quelques traces dans les illustrations intérieures. Tirage de 25 exemplaires, dont seulement vingt disponibles pour le public.

Ne manquez donc pas l’Expozine en fin de semaine : Expozine aura lieu samedi et dimanche, 29 et 30 novembre 2008, de 12h à 18h, au 5035, rue Saint-Dominique (Église Saint-Enfant Jésus, entre Laurier et Saint-Joseph, près du métro Laurier). Entrée gratuite.

J’aurai aussi en grande primeur la nouvelle BD de Eric Braün : Mondo Loco !

J’en profite pour vous parler de mon site web.
J’y ai retravaillé un peu durant les dernières semaines pour le remettre en neuf.
Il est un peu mieux comme ça.
Toujours à la même adresse: www.vaar.ca

Poème d’hiver II

J’avais commencé cette peinture à la fin de l’hiver dernier, vers le mois de mars. Elle était toujours inachevée quand j’en ai parlé sur mon blog, ici. Mais comme le printemps arrivait, je n’avais plus envie d’y travailler. Mais à force de tourner autour tout l’été et d’en être de plus en plus insatisfaite, j’ai finis par la remettre sur mon chevalet.
Il y a aussi le retour du froid et de la neige...
Là, elle est bel et bien achevée.
Elle sera exposée au 106U pour le mois de décembre.

dimanche 23 novembre 2008

La possibilité d’une île

Michel Houellebecq

Voyager dans les limbes
Dans un premier temps, j’ai trouvé ce livre déprimant. Ensuite, plus je lisais plus je le trouvais nombriliste et mélancolique. À un certain moment, j’ai presque eu la tentation de l’abandonner tant il m’est devenu intolérable de machisme. Mais vers la fin, j’ai compris la détresse d’une cruelle solitude. La haine de l’autre pour repousser la destruction de soi, qui semble inéluctable et sans espoir.

Ce livre est une île perdue dans l’œil du cyclone. Elle-même ne peut avoir conscience de son existence. Elle a cessé de s’aimer dans le regard de l’autre. C’est le roman qui m’a accompagné durant mon voyage en France. Il m’a aussi ramené jusqu’à chez moi. Je l’avais troqué à un de mes amis, Jérôme, senior Kalamarès, contre un Michel Tournier. Qui sait ce qu’il m’apportera en me quittant? Puisse-t-il traverser les océans encore de nombreuses fois.

En définitive, je ne sais pas si j’ai aimé ou détesté. Mais il ne m’a pas laissé indifférente. Et je ne saurais trop dire s’il me donne l’envie de lire d’autres livres de cet auteur, mais je serais curieuse de voir le film.

vendredi 21 novembre 2008

Dernier jour

Parce qu’il faut bien revenir…. Ne serait-ce que pour vous parler de mon voyage durant des semaines.
Je croyais m’être gardé une dernière et ultime pose sur mon appareil photo. Mais quand j’ai cadré face à la mer, qui était tellement superbe ce jour-là, je me suis aperçu que j’étais au bout du rouleau.
Mais je n’ai pas pleuré trop longtemps avant de sortir mon carnet d’esquisse.

J’ai vu les goélands nageant à la surface des vagues. À chaque lame un peu plus grosse, qui menaçait de les ensevelir, ils s’élevaient doucement dans les airs pour la chevaucher.
J’ai tenté de captiver ce moment.


Mais les couleurs manquaient trop dramatiquement à ce témoignage. J’ai finalement sortit mon aquarelle de voyage, que jusque là j’avais traîné pour rien, dans le but de compléter ma vision. C’est sans prétentions, à la bonne franquette et les doigts gelés que j’ai barbouillé ces quelques traits de bleu. Délire d’un petit pinceau nostalgique. C’est déjà terminé?

Non, il reste les souvenirs.
Je dois faire un rapport de séjour pour l’OFQJ. Je vais éditer un petit volume avec mes esquisses et les textes que vous lisez depuis quelque temps. C’était d’ailleurs le but de l’exercice.

lundi 17 novembre 2008

Pause aux thermes

Ce jour là : repos.
Je suis allé aux thermes marin faire un peu de relaxation.
En méditation dans le sauna, j’ai pris la pose du lotus devant quelques dames mystifiées qui ont tenté, sans succès, d’en faire autant.
C’était très luxueux.
En sortant, j’ai voulu aller casser la croûte.
J’ai fais mine d’entrer au restaurant de l’endroit.
Mais je me suis fais rabattre assez sec quand j’ai demandé à l’hôtesse s’il était possible d’avaler quelques chose pour 10 euros. Sans doute juste un verre d’eau, mais sans les glaces.
Merci Agnès, qui m’avait fortement conseillé d’aller aux thermes.


J’ai partagé le dortoir avec plusieurs aventurières.
Entre autre Suzelle, l’amazone libre, ainsi qu’une dame dont je ne sais pas grand-chose hormis qu’elle ronfle.
Mais c’est avec Suzelle que j’ai eu les discussions les plus passionnantes.
Si tu me lis ici, donnes-moi des nouvelles!
J’ai été trop négligente et j’ai perdu tous les moyens de contacter les amies que je me suis fait en voyage.
J’ai croisé d’autres québécois à la cuisine commune, le temps de quelques échanges passionnés sur l’avenir souverainiste du Québec. Les français qui prêtaient l’oreille semblaient tout simplement sidérés de nous entendre parler avec tant de verve de «NOTRE PAYS». Comme s’ils avaient déjà oubliés ce que nous sommes.

dimanche 16 novembre 2008

Salon du Livre de Montréal

La semaine prochaine je serai au Salon du livre de Montréal

Voici mon horaire de dédicaces:
Mercredi 19 novembre:
12h à 15h stand 28 (AIIQ)
15h à 17h stand 119 (Éditions de l'Isatis -Django et la poule noire-)

Jeudi 20 novembre:
14h à 16h stand 119 (Éditions de l'Isatis -Django et la poule noire-)
16h à 17h stand 28 (AIIQ)

Vendredi 21 novembre:
15h à 17h stand 119 (Éditions de l'Isatis -Django et la poule noire-)

Quelques heures se sont ajoutées:

Samedi 22 et dimanche 23 novembre
13h à 14h stand 119 (Éditions de l'Isatis -Django et la poule noire-)
Avec l'auteur Daniel Mativat

Lundi 24 novembre
12h à 14h stand 119 (Éditions de l'Isatis -Django et la poule noire-)

Venez en grand nombre!

Le Mont St Michel

Depuis le temps que je rêvais de visiter cet endroit, je n’allais certainement pas laisser passer ma chance.
Il fallait prendre un premier bus qui nous menait de St-Malo jusqu’à Pontorson.
Paysage magnifique forgé de landes et de maisons de pierres.
Et ensuite une navette jusqu’à l’abbaye.
J’ai décliné l’envie de faire le pèlerinage nus pieds à marée basse, malheureusement.
Il y avait tellement de touristes que même la fée des grèves à dû aller se cacher.
Je dirais que c’est un peu ce qui m’a gâchée la visite.
J’aurais préféré y être dans la peau d’une moniale de St Dominique.

Ici on avait pas le droit de prendre de photo... Hé!Hé!Hé! La revanche du carnet d'esquisse sur la modernité.



Effectivement, on avait le droit de manger nulle part. Mais j'étais trop affamée. J'ai donc pris du recul dans une crypte prétendument sans intérêt pour en garder le souvenir. Non, non, il n'y a rien à voir ici, juste moi qui mange... Avec le dessin, c'est plus facile de couper les touristes au montage.



Un dernier coup d'oeil sur la porte, en buvant une tisane dans les attrapes-touristes à la mère Poulard

vendredi 14 novembre 2008

La cathédrale Saint-Vincent

Ce n’est certainement pas la plus grosse ni la plus belle.
Mais c’est la première que j’ai vue.
Pour une passionnée d’art gothique comme je suis, c’est tout un événement.

Quand j’y suis entrée, j’étais seule avec tout ce silence.
Le soleil m’a fait don d’une des plus belles vertus de sa lumière en inondant les vitraux de la nef.
Sans voix, pétrifiée, confondue dans une admiration sans limite, j’ai oublié de me signer… et je ne suis pas la seule, mais sans doute pour d’autres raisons.

J’ai profité d’une éclaircie pour éterniser un petit morceau de gothique extérieur. En ignorant stoïquement la gargouille qui me dégorgeait son trop plein d’eau de pluie sur le dos.

Et, à défaut de son corps, comme nous manque cruellement celui de Champlain, j’ai rendu un bref hommage à la tête de Jacques Cartier. Et je me suis demandée, dans un débordement de réflexion oisive, qu’est-ce qu’on avait bien pu faire de ses membres restants?

mercredi 12 novembre 2008

Le ciel de St-Malo

Je n’ai jamais vu de ciel comme ceux de la Bretagne à St-Malo durant les grandes marées.
Ils sont sublimes et inimitables.
De l’orage mêlé de grêle à l’ouest, de la pluie à l’est, des charmants petits cumulus au sud et du ciel bleu au nord tandis qu’au dessus de ma tête, c’est l’arc-en-ciel.

Il fallait apprendre à dompter la pluie, qui n’était toujours que passagère, et savoir sortir au bon moment. Ça tombe bien, St-Malo intra-muros est parsemée de petits cafés très charmants qui ne semblent pas avoir d’autre utilité. Il fallait voir les chocolats chauds enterrés sous un pied de crème chantilly, les galettes de sarrasin débordantes de garniture et les crèmes glacées artisanales tout simplement divines.

Qu’on ne s’y trompe pas. C’était un voyage très difficile mais aussi rempli de bonnes choses. Ce qui fait qu’une expérience est tellement enrichissante.

Le donjon à droite est devenu l’hôtel de ville (si j’ai bien compris).


Ce que je rapporte de mieux?
La beauté.
Et vous verrez, ça ne fait que commencer. Après Quai des bulles, j’avais quelques jours pour me promener, et déplorer de ne pas avoir les yeux assez grands pour tout voir.
Dans St-Malo intra-muros par exemple, j’aurais pris une photo à chaque coin de rue.

lundi 10 novembre 2008

Les grandes marées

La mer à St-Malo, c’est vraiment sublime.
Et les grandes marées, c’est assez spectaculaire.
Malgré les brise-lames fait de platanes, ces arbres qui ressemblent à des érables malades avec des feuilles gigantesques, les vagues atteignent des sommets.
Elles passent même par-dessus la digue pour atterrir sur le trottoir, jusque dans la rue.
Bon, il y a en qui semblaient aimer ça, mais je préférais ne pas entretenir ma grippe et marcher de l’autre côté de la rue.
Car pour faire le chemin à partir du Palais du grand large et du quai Duguay-Trouin, où avait lieu le festival, jusqu’à mon auberge, le centre Patrick Varangot, je devais suivre la mer durant au moins une quinzaine de minutes, par la Chaussée du Sillon. Ils ont des rues parfois assez rigolotes en France, comme la rue du «pourquoi pas». J’ai aussi trouvé «l’avenue du Québec», Yé!

Le grand Bé et quelques brise-lames.


Je mange énormément de fruits et légumes et j’ai trouvé là-bas des figues fraîches énormes et succulentes. Par contre les pommes ne sont pas extras, ou alors j’étais malchanceuse. Mais, chose étrange, j’ai découvert une variété que je ne connaissais pas. Ce qu’il y a de bizarre là-dedans, c’est qu’elle se nomme justement «reinette grise du Canada». Je n’ai pas eu le courage d’en acheter car elle est d’une couleur gris-brunâtre très peu ragoûtante. J’ai peut-être manqué quelque chose.

dimanche 9 novembre 2008

Les copains de la BD

J’ai fais un bout de chemin avec mes compatriotes québécois de la bande dessinée.

Premièrement, il y avait Jimmy et Pascal qui étaient déjà à St-Malo depuis quelques temps. Inutile de préciser que je suivais leur blog des Malouins temporaires en frémissant d’enthousiasme. Je trouve très drôle de constater avec quelle verve Jimmy recouvre des pages entières de jolies demoiselles, dessinées avec maestria. Je dis toujours qu’il faut laisser libre cours à ses obsessions, c’est très salutaire. Merci beaucoup à Pascal qui m’a fait cadeau de son sac de Quai des Bulles. Ça m’a grandement consolé et c’est mon seul souvenir de l’événement. Il m’a bien fait rire aussi avec sa BD sur l’homme de l’Atlantide. Et c’est vrai que les goélands sont très gros là bas. J’ai vu l’étoile Molène et c’est un bateau superbe.

Mais c’est Zviane que j’ai croisée la première, en attendant l’avion à l’aéroport. Toujours aussi intensément souriante. Elle m’a d’ailleurs prêté une épaule compatissante juste au bon moment. Le genre de chose si simple mais qui arrive trop rarement et qui a plus de valeurs qu’un millions de continents. Je la lis d’ailleurs très fidèlement. Je suis accro à sa grande sensibilité et sa philanthropie.

Avec Voro, j’ai eu des discussions sur la bd extrêmement passionnantes.
Il dessine vraiment comme un dieu ce type-là, et si jeune en plus.

Il y avait Francis Desharnais que j’ai connu l’an dernier et grâce à qui on ne s’est pas perdu dans Paris.

Pierre Bouchard y était aussi, qui n’avait pas l’accent français malgré sa résidence à Bordeaux.

Pour finir, Thomas-Louis Côté. Il ne fait pas de BDs, mais c’est en grande partie grâce à lui qu’on peut me lire à Québec.
Je m’en voudrais aussi d’oublier, Marie-ève, Julie et Gaëlle, en espérant ne pas me tromper dans les noms. C’est bien, le voyage, mais c’est encore mieux voyager à deux. Surtout dans une ville aussi romantique que St-Malo.

Enfin, je voulais remercier tous les gens avec que j’ai rencontrés en voyage.
On dit souvent que la BD est un métier très solitaire dans lequel on se sent parfois isolé. C’est d’autant plus formidable quand on peu se côtoyer au nom de la BD.

vendredi 7 novembre 2008

Quai des bulles

La peur de l’inconnu semble être la motivation la plus puissante de l’être humain.
Elle nous rend aisément manipulables. On écoute plus volontiers ceux qui parlent le plus fort, même si ce qu’ils disent n’a aucun bon sens. On se rassure en se disant qu’après tout, tous les autres les suivent.

Ce qui est le plus cruel dans une démarche d’artiste indépendant, c’est le manque de reconnaissance.


Après avoir installé une fois mon stand, j’ai dû me désinstaller puis me réinstaller, et ensuite re-désinstaller le tout pour le re-réinstaller convenablement. Mais surtout, il était hors de question que je sois perçue comme une auteure de bande dessinée, peu importe ce que je puisse être en vérité, ce n’est certainement qu’amateur et sans importance. Donc inutile de me témoigner ne serait-ce qu’un cil de considération.

J’ai fait front quand même, sans pouvoir empêcher un torrent de larmes de venir inonder les BDs qui m’ont coûté tant d’heures de travail. Rajoutez à cela l’épuisement du décalage horaire, la nervosité d’être seule et sans repère ainsi que la température glaciale… j’ai attrapé la crève, comme on dit là bas.

Malgré tout, j’ai fait beaucoup de ventes. Je remercie de tout cœur le public qui m’a accueillie avec autant d’enthousiasme. Ils ont osé choisir quelque chose de différent sans que personne n’ait à leur dire : «ça c’est bon».

Ont-ils aimé maintenant? Je le souhaite.

Mon objectif était de vendre juste assez pour rembourser le coût astronomique que j’ai dû défrayer pour livrer mes BDs outre-mer.

Objectif atteint. Merci grandement.

Le lendemain matin, je faisais le poireau sans conviction devant la vitrine de la pharmacie en attendant qu’elle daigne ouvrir ses portes pour accueillir mon infection. J’ai été charmée par la petite maison bretonne juste en face, et par les nuées de pinsons qui sont venus rajouter de l’entrain à une journée déjà mal amorcée.

Les français possèdent une pharmacopée très efficace, ça allait bien mieux ensuite, autant le morale que la grippe. Faut dire que je planais pas mal.

mercredi 5 novembre 2008

Qu’est-ce qu’on mange en France?

La réponse : du pain.

Vous vous en doutez, j’ai beaucoup souffert. Au moins, à St-Malo, j’ai pu me rabattre sur la spécialité locale : le poisson. Il était excellent, jamais mangé du meilleur.

Mais j’ai fait une indigestion (à quoi? je l’ignore). Et sur ce point je tiens à remercier Agnès-aux-cheveux-de-feu (l’une de mes colocs de dortoir à l’auberge) qui m’avait généreusement donné du riz, grâce auquel je m’en suis très bien tirée finalement.

Mais pour le reste, ils n’ont aucune bouffe sans gluten dans les épiceries. Cela m’a fait apprécier la surabondance toute américaine de nos supermarchés, où il est même possible de trouver du sans gluten dans le fin fond d’un village de 3000 habitants en Gaspésie.


Comme je suis très pauvre, je ne suis allé que rarement au restaurant. Sauf lors de notre toute première soirée à Paris. Nous avons mangé rue de la Butte Aux Cailles, où, semblerait-il, il est possible de s’immerger dans une ambiance typiquement parisienne. Mon filet de congre était sublimissime. Mais que dire des toilettes? Là j’avoue que j’ai été vraiment dépaysée. Heureusement qu’on m’avait prévenue.

Du papier de toilette rose? Et ils en ont même du bleu, je crois. Mais il semble que le rose jouisse de la préférence. Personnellement, je trouve déjà inutile de polluer pour teindre du papier Q en blanc, pour la valeur de ce qu’on y met, vous savez…

lundi 3 novembre 2008

De la neige en France

Choc culturel

Mon carnet d'esquisse m'en aurait voulu toute ma vie si j'avais manqué l'occasion de l'enrichir des étrangers du métro de Paris.



Mon expérience du métro parisien ne s'est pas trop mal déroulée, la preuve c'est que j'en suis sortie. Mais j'avais pris la peine de bien lire les recommandations de Zviane avant de partir, et je n’avais pas oublié mon tit bac de compost. En effet, si les rues de Paris sont très propres même s’il n’y a jamais de poubelles, c’est parce qu’on doit toujours traîner un bac pour composter les billets de trains (par exemple).

Mais pour cela, encore faut-il que le TGV ne reste pas bloqué en Normandie à cause de la neige !!! La France n’étant pas un pays nordique, ils ne sont pas vraiment bien équipés pour faire face à la neige. Il y a beaucoup d’endroits qui ne sont pas vraiment fermés. Donc quand il fait froid… il fait vraiment froid (nous dans ce cas on dit qu’il fait frette).

Cela me conduit à vous répertorier quelques mythes sur les hivers québécois que j’ai entendus en France.

Le premier jour de Quai des Bulles, il faisait vraiment très froid en dedans. J’ai donc entendu :
-Eh ! Eh ! C’est comme à Québec ! Vous êtes habitué d’avoir froid !
J’ai répondu :
-Euh non, nous l’hiver, on chauffe les maisons.

Mais ce n’est pas la meilleure. On m’a dit aussi quelque chose comme :
-Durant l’hiver à Québec la neige bloque tout, vous ne sortez plus. Vous vivez dans vos sous-sols.
-Euh… en fait, la chaleur monte alors non, on évite le sous-sol, justement. Ai-je dis avant de rajouter : Et puis l’hiver on circule presque normalement parce qu’on utilise une pelle (c’est même notre sport national).

Et pour finir, le plus savoureux :
-Mais vous l’hiver, vous n’êtes pas malades. Les virus, ils ne peuvent pas vivre par -30 degré.
Là j’étais sidérée :
-Si seulement c’était vrai. Moi j’ai été malade tout l’hiver passé.
-Oui mais toi t’es spéciale.
-Je veux bien croire mais…

P.S. Les Français n’utilisent pas le verbe «débarrer». Donc ils croient que ça n’existe pas (on me l’a dit souvent).
Larousse, définition du mot débarrer : 1. enlever la barre d’une porte ou d’une fenêtre 2. Région (Ouest) ; Québec. Déverrouiller.
Ouais, bon, je leur accorde, c’est un régionalisme québécois.
P.P.S. Ça m’insultait vraiment de me faire répondre en anglais à cause de mon accent. Le dernier à avoir fait l’erreur est un douanier de Roissy Charles De Gaulle. J’ai demandé à son copain : «Mais pourquoi est-ce qu’il me parle en anglais, lui ?»
Ils ont trouvé ça très drôle.

dimanche 2 novembre 2008

Sous la bannière du loup*



Mon premier dessin de voyage, exécuté dans l’avion entre Montréal et Paris.
En plus d’une quinzaine de dessins, j’ai ramené plusieurs choses de mon voyage. Dont une bonne grippe.
J’ai connu toutes les émotions, j’ai fais une crise de nerf, pleuré de joie, vu des choses extraordinaires et rencontré des gens formidables.
J’ai été surprise de constater l’engouement pour le fantastique mais j’aurais peut-être dû m’y attendre, j’étais en Bretagne, le pays du roi Arthur.
On m’a accueillie comme un phénomène étrange, une ambassadrice du nouveau monde, une louve solitaire et rugissante qui proclame la liberté et l’indépendance…. Pour moi et pour mon pays : le Québec.

J’ai disséminé un grand nombre de Chimeris –Sirus- à St-Malo, en expliquant la métaphore sur la situation politique du Québec.

Si j’ai commencé et terminé mon voyage en compagnie d’une délégation de bédéistes Québécois, j’ai passé la plus grande partie de mon temps … avec moi-même.
C’était un voyage d’affaire en premier lieu, je crois que j’aurais difficilement pu en profiter davantage.

Mais pour le reste….
J’ai découvert que ma cage n’était pas fermée à clé.
Que s’il n’y avait que du vide à l’extérieur, ce n’est pas grave.
J’ai sauté, plongé. J’avais le vertige…
J’ai longtemps attendu qu’on me tende la main.
La main n’est jamais venue.
J’ai donc appris à voler.

* Ne trouvez-vous pas que la province de Québec a la forme d’une tête de loup?