lundi 21 mai 2012

Les terminaisons rêveuses



Il y a des petits enfants qui font de l’apnée statique dans des enveloppes de plastique. Ils vont s’accrocher en rang le long d’un câble de piscine. Quand on les retire de leur capsule de peau, ils deviennent mous.

Je me retrouve dans un village à l’intérieur d’un sous-sol d’église. Les maisons sont toutes petites et pleines de couleurs. Un village fée. Il n’y a pas de ciel, seulement des tuiles blanches et luisantes.

Je vais me réfugier dans la dernière maison en cul-de-sac au bout du chemin. C’est une salle de concert dans laquelle on retrouve plein d’instruments à clavier de toutes les couleurs, piano, clavecins, épinettes bleus ou naturels. Au font de la salle, un troubadour joue du luth.

Je m’en vais et j’entre dans une autre maison. C’est un lounge bleu, plein de vapeur, avec des rideaux de perles et des causeuses en fourrures et peau de vache. Des dames languides et nonchalantes aux cheveux frisées avec des accroche-cœurs, bas résilles et fume-cigares, flânent en minaudant. Je me dis que jamais je ne pourrai me dissimuler parmi elles, je ne suis pas assez rafinée on me reconnaîtra tout de suite.

Alors je sorts pour entrer chez une diseuse de bonne aventure. Je peux me cacher derrière son rideau de tissus bariolé. Une de ses amies arrive avec des chaussons de paille. Ils sont trop grands pour moi. Elle a aussi des délicates ballerines de fleurs brodées qui sont trop petites pour mes pieds.

Je reviens chez moi avec des fleurs de paille des marécages qui ressemblent à des brosses chinoises pour le marouflage. Elles laissent s’échapper des spores insectes. Je vais devoir m’en débarrasser.

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