dimanche 24 juin 2012
La petite fille morte aux yeux éteints
Je suis dans un chalet en bois rond avec d’autres petites filles. Le chalet est hanté par l’esprit d’une petite fille morte. Je me promène dans la maison avec une boule de Noël en forme de cage avec des anneaux de métal qui s’entrecroisent à leurs pôles. Elle contient des branches de sapin odoriférantes, des petites poupées de tissus et des grelots. Je demande à l’esprit d’agiter les clochettes une fois pour « oui » et deux fois pour « non ». L’esprit de la petite fille morte veut quelque chose et nous le cherchons pour elle avec l’aide de la boule de Noël. Mais ce n’est pas très clair. Nous avons de la difficulté à comprendre ce qu’elle dit car il vente terriblement à l’extérieur. Nous sommes sur un balcon à l’étage et nous voyons les branches des sapins noirs et terriblement hauts qui s’agitent follement dans le ciel nocturne. La galerie est emportée par le vent et nous tombons presque sur le sol.
La boule de Noël nous guide jusqu’au bar-à-tuer sous l’escalier du sous-sol dans la maison de mes parents. Là, nous trouvons enfin ce que veut la petite fille morte mais je ne parviens pas à m’en souvenir. Nous trouvons aussi les vieux patins à glace blancs de mon enfance, avec une lame dentelée. Il y a aussi mes poupées Barbie aux yeux effacés, rangées dans des chaussettes de laine sombre. Nous laissons la lumière de l’escalier allumées et personne n’ose aller l’éteindre. Je demande à ma grand-mère maternelle d’y aller et quand elle revient, la lumière est toujours allumée. Elle dit l’avoir éteinte mais ce n’est pas vrai, la lumière est toujours allumée.
Je voudrais vraiment savoir ce que la petite fille morte aux yeux éteints voulait avoir.
lundi 18 juin 2012
samedi 16 juin 2012
La rêveuse est sortie
C’est une jeune-femme vêtue d’une robe
victorienne.
À chaque nuit, la rêveuse sort marcher dans la
rue.
Quelqu’un la suit qui lui veut du mal.
Elle va voir la police.
Le soir suivant, l’inspecteur met de la drogue
dans le thé de la rêveuse.
Pour qu’elle dorme d’un sommeil sans rêve.
La rêveuse ne sort pas.
L’inspecteur attend dans la rue.
Il va suivre une dormeuse emmitouflée dans une
couette en duvet.
Mais ce n’est pas la rêveuse, c’est la
dormeuse.
La rêveuse n’est pas sortie.
On n’a jamais revu l’inspecteur ni la dormeuse
dans sa couverture.
Et la rêveuse sort toujours.
Quelqu’un la suit…
samedi 9 juin 2012
samedi 2 juin 2012
Monsieur Politesse et monsieur Malitesse
Je suis une jeune orpheline avec un gigantesque bonnet rose. Je cours derrière un carrosse qui ne va pas s’arrêter. La petite fille malade qui est dans la voiture a perdu son chat et je l’ai retrouvé. Il était tombé de la carriole.
En roulant toujours à un train d’enfer, elle ouvre la porte et le chat bondit jusque dans ses bras. Je continue à courir derrière la voiture jusqu’à ce qu’elle entre dans la cour d’une immense demeure. Comme la petite fille riche est malade, on ne veut pas que je la vois. Ils me font attendre dans le salon avec d’autres gens. Il y a une grosse veuve Allemande avec une robe victorienne en taffetas noir qui fait du bruit quand elle bouge, et une collection de chapeaux avec des fleurs en tissus.
Monsieur Politesse est le docteur de la petite fille. Alors il nous laisse pour aller à son chevet et se retire par les vastes doubles portes qui conduisent aux appartements. Il ne reste que moi, la veuve et le précepteur de Français, monsieur Malitesse. Il fait des blagues pour dérider la veuve mais elle ne veut pas rire. Malgré son nom, je trouve que monsieur Malitesse a l’air très gentil.
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