samedi 11 mai 2013

Le dôme sous le ciel d’Hawaii



Je veux aller à la bibliothèque. Je suis couchée dans la neige, dehors, avec une fille qui mange des rouleaux de riz sucré au curry. Elle me dit que la chaleur et le parfum de ces pâtisseries lui font penser à son ancien ami indien. Les rayonnages de la bibliothèque sont à l’extérieur du bâtiment et montent jusqu’au quinzième étage. Au dernier pallier, les livres sont gigantesque, au moins deux fois la taille d’un homme, pour qu’on puisse lire les titres sur la tranche lorsqu’on est au niveau du sol. Et j’en vois un qui s’intitule Carci Shnibale. Une bibliothécaire voilée portant un niqāb accompagne des clients qui cherchent un livre au sommet. Ils n’ont pas peur de tomber même s’il n’y a pas de garde-fou. Deux jeunes enfants sautent jusqu’en bas en s’accrochant au livres des étages inférieurs.

Je fais un voyage à Hawaii pour mes vacances. Je vais me promener sur une plage où ils ont jeté des ordures pendant plusieurs dizaines d’années et je cherche les sables de verre composé de tessons de bouteille dépolis par les eaux. Mais je ne trouve que des sacs de vidanges remplis de chutes de cuir et de feuilles d’or.

Le petit chien d’une amie a été blessé et porte une grosse cicatrice sur le ventre. Il veut jouer avec moi mais je ne veux pas le toucher car la fille dit que s’il me mord, il va me transmettre une bactérie vraiment très dangereuse. Elle mange un gâteau de sésame pour aller faire du surf, même si elle est vraiment très grosse. Il paraît que c’est la meilleure chose à manger.

On va se promener en voiture et je remarque que le ciel est très beau. On voit les étoiles au travers des nuages. C’est une peinture, nous sommes sous un grand dôme, dans un cartier louche. Nous roulons sur des échangeurs de bois vieux et pourris, à une seule voie et vertigineux comme des montagnes russes. Le dôme est maintenant peint comme un radieux ciel bleu de début d’après-midi. Une fille marche vers nous sur le côté de la route, au bord du vide. Son visage ravagé est inquiétant et elle mange un burrito. Nous avons tous le réflexe de barrer nos portes. La route redescend jusqu’au sol et un barrage de police nous y attend. Nous sortons de voiture et je suis pieds-nu. Je ne trouve pas mes chaussures. Le shérif et son équipe s’en vont avec nos papiers pour consulter leur registre et nous laissent avec des étudiants. Leur bulldog ne cesse de me japper après et je n’ose pas essayer de le faire taire car une bande de mafiosi à  tête de rottweiler arrivent dans une grande voiture décapotable. Les policiers reviennent avec nos papiers et acceptent de nous laisser repartir. Je leur demande pourquoi il y a un dôme au dessus d’Hawaii. Qu’est-ce qu’il y a au dessus du dôme? Ils répondent qu’ils ne savent pas. Nous leur tournons le dos pour repartir et la dernière chose que je les entends dire c’est qu’ils devront faire des recherches sur « oiseau ». Et « oiseau », c’est moi.


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