mercredi 30 octobre 2013

Caaaaar…




Je demeure dans un gigantesque manoir décrépit. Les planchers sont en lattes de bois  vermoulu et rapiécé qui craquent quand on marche dessus. Des sections pourries s’enfoncent quand j’y pose le pied. La maison est en forme de grand 2 allongé et tout en angle, avec des corridors vides interminables au bout de chaque coude, fermés par des portes aux articulations qui joignent les ailes de la bâtisse. Les murs sont recouverts de vieux papier peint déchiré illustré de fleurs rouges bourgogne sur un fond brunâtre qui devait être immaculé avant. Des dragons noirs crachant du feu s’enroulent et s’entremêlent en reliefs sur les parois.

Plusieurs femmes vêtues de robes empires aux couleurs vives se tiennent derrière ou s’assoient sur une longue causeuse jaune. Parfois elles apparaissent et elles disparaissent. Ce sont des fantômes et je les vois. Je demande à boire du lait et on me sert un grand verre rempli de liquide blanchâtre qui semble s’homogénéiser dans une  dilution de liquide sombre et terne pour se clarifier peu à peu et devenir du vin rouge rubis. Un grand italien vêtu d’une tunique et de hautes bottes médiévales vient me servir le breuvage en me disant que c’est mieux pour moi de boire du vin, avec ce que les esprits veulent me demander.

Les belles dames néoclassiques me disent que je dois aller au sous-sol pour retrouver leurs cadavres.  

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