jeudi 5 décembre 2013

L’aile des pestiférés



Je suis couchée dans un couloir d’hôpital et je dors. Quand je m’éveille, je sais que je dois me rendre dans l’aile des pestiférés et je cherche mon costume de docteur de la peste. Je trouve le masque d’oiseau et les lunettes mais la robe et les gants sont dans le sas.

Il y a un panneau de commande avec des boutons rouges devant la porte qui conduit à l’aile interdite. On doit les actionner en cas d’urgence si les malades de la peste menacent d’envahir le reste de l’hôpital. Lorsqu’on presse l’un des interrupteurs rouges, un lourd mur coupe-feu en métal s’abaisse et le corridor derrière explose. Je m’aventure dans le corridor sombre et je cherche le sas. Au bout, il y a deux pièces équipées de boutons d’urgence elles aussi. Je ne sais pas laquelle est la bonne, je ne vois rien. Mais j’entends les voix de deux femmes qui parlent derrière l’une des portes closes. J’ai peur, je remonte rapidement le corridor et je referme la porte derrière moi.

Les deux femmes m’ont entendu et elles m’ont poursuivit jusqu’à la porte qu’elles ne peuvent pas ouvrir de l’intérieur. Mon ami me montre quel code entrer sur le panneau de contrôle pour pouvoir parler au deux femmes et savoir ce qu’elles me veulent. Il faut taper les initiales du nom de l’hôpital. Les deux femmes me disent qu’elles sont les infirmières de garde dans le sas et qu’elles ont la tâche de le surveiller. Mais cela fait une éternité que personne ne les a relevées et elles ont besoin de borax pour désinfecter les seuils du sas.

Mon ami les fait sortir et nous allons dans l’hôpital chercher du borax. Je sais où il est et j’offre de leur en trouver. Chemin faisant, les superviseur voient les deux infirmières du sas et semblent comprendre que quelque chose ne va pas avec l’aile des pestiférés. Ils actionnent donc les boutons rouges de destruction des corridors 66 à 91 et 109 à 121.  Les murs de métal s’abaissent.

On passe par la cafétéria qui nous conduit  enfin jusqu’à la salle du borax. Les deux infirmières courent devant moi mais elles n’osent pas entrer dans la chambre spéciale, de peur de se faire appréhender. C’est une grande pièce vitrée avec des grands carreaux de céramique bleu foncé sur le sol. À l’intérieur il y a une gigantesque montagne de borax et des gens avec des râteaux qui sont tous vêtus de blanc. Ils portent une cornette, robe et tablier, protecteur de manchette et gants. Ils raclent et aplatissent la montagne de poudre et font des petits monticules que les gens viennent chercher.

Je n’ai pas le droit d’y aller moi non plus mais j’offre aux infirmières de leur en prendre. Je me dépêche de mettre un petit monticule dans un pot de yogourt propre. Cela ressemble à de la cire d’abeille blanchie en flocon ou du camphre. Les gens en cornette viennent me dire de partir mais me laissent me sauver avec mon petit pot de borax.

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