lundi 9 juin 2014

Je monte les escaliers de Penrose avec Martha Stewart...




Je monte les escaliers de Penrose avec Martha Stewart et je dois aller porter un contrat de sa part à un ami artiste. Cela me frustre car j’aurais voulu faire ce contrat. Pourquoi lui demander à lui alors que j’aurais pu le faire et pourquoi est-ce que c’est moi qui dois aller lui porter? Qu'est-ce qui l'empêchait de le faire toute seule, ou de l’envoyer par la poste, ou de lui demander de venir le chercher? 

 À chaque étage, quand nous atteignons le pallier, une pluie dégueulasse et collante nous tombe dessus. Comme si c’était des sécrétions de chair humaine ou d’organe vital. On accède au sommet (le niveau final) en passant par des fenêtres romanes tellement étroites qu’on dirait la grille d’une bouche de ventilation. On va se laver dans des douches publiques de vestiaire en céramique brune et on y croise deux filles devenues des oiseaux. Ce sont des âmes humaines qui n’ont plus de corps. Elles nous disent que pendant que nous montions les escaliers interminables, 2 millions d’années se sont écoulés sur la terre.  

 La population humaine est devenue tellement grande que la terre donne l’impression d’être toute petite comparée à la taille gigantesques des vaisseaux et des bases spatiales qui tournent autour et que l’homme a construit pour y habiter. En fait la terre est maintenant située entre deux rangées de portails ressemblant à des fenêtres et formés par des trous noirs qui s’ouvrent pour laisser passer un flot continu de vaisseaux  toujours au moins aussi gros, et sinon davantage, que la mère-planète. Certains de ces vaisseaux n’ont pas de fin tellement ils sont grand et défilent continuellement comme des trains dans plusieurs univers et plusieurs endroits de l’espace, car ils y a beaucoup de portails de la sorte. 

Et ceux qui habitent dans ces stations vont voyager continuellement sans bouger. C’est un concept étrange, comme le véhicule se déplace continuellement dans l’espace, à vitesse constante, pour les gens qui y habitent, c’est comme si il ne bougeait pas et ils connaissent une variation spatiale en fonction du temps. Le premier de ces gigantesques vaisseaux arcologique a été construit sur la terre. Les autres ont été construits directement dans l’espace. 

Ce premier vaisseau était en forme de roue de voiture, avec son pneu et un garde-boue au sommet. Il flottait debout sur l’eau. Et quand il sautait par terre, à chaque bond qu’il imprimait sur le sol il se créait une unité d’habitation en béton.

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