Je
dois m’occuper de Kyo, la petite fille noire handicapée avec deux
tresses de chaque côté de la tête, retenues par des élastiques à
billes rouges. Je la fais courir avec d’autres enfants dans le
sentier du cégep Marie-Victorin par une belle journée d’été
ensoleillée. Pour se déplacer, elle utilise un genre de plate-forme
rouge motorisée qui ressemble à une trottinette, car ses deux pieds
ne fonctionnent pas bien et pour les protéger elle porte des grosses
bottes bleues électrique en néoprène. Elle est heureuse mais je
lui explique qu’elle est fragile et qu’elle doit faire très
attention à son corps.
Plus tard, nous sommes seules toutes les deux
dans le poste de pilotage d’un grand vaisseau spatial intersidéral.
Elle est fascinée et tend ses deux mains vers l’ordinateur de
bords et son panneau de contrôle plein de lumières de couleurs. Des
raies de lumière sortent de ses doigts et elle entre dans
l’ordinateur alors que son corps meurt. Je me dis que c’est la
raison pour laquelle il y a des enfants comme elle. Maintenant je
suis revenue sur terre et je suis triste en pensant à Kyo, mais je
sais qu’elle existe toujours quelque part dans les étoiles.
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