vendredi 13 janvier 2017

Bulletin spécial




J'ai passé une entrevue pour travailler dans une entreprise où je convoite vraiment un poste mais comme je ne parviens pas à savoir si oui on non ma candidature les intéresse, je me pointe là-bas inopinément dans l'espoir d'avoir un résultat. Et on me fait poireauter dans un coin. 

Enfin la responsable de l'équipe dans laquelle je désire embarquer m’emmène à la cafétéria avec elle en me disant qu'on n'a pas besoin de moi mais que je pourrai quand même être utile à quelque chose. Elle me demande de créer une mise en situation au cours de laquelle j'envoie promener un employé sélectionné qui ne réagit jamais aux provocations. 

Nous sommes assis tous les deux face à face à une table pour deux, bleue, sur le bord d'un mur avec des barreaux et un écran d'ordinateur au dessus de la têtes. Je ne suis pas actrice, je n'ai aucune idée quoi faire. Je me contente de lui faire une scène en lui racontant ma situation avec une crise de larme et je l'accuse de ne pas être compatissant et de s'en foutre totalement en lui criant par la tête:  « Et toi, qu'est-ce que tu ferais? Comment tu réagirais?» Et sur ce je me précipite en larme vers la sortie. 

Mais comme je ne la trouve pas, je vais n'importe où et j'aboutis dans la piscine. Il y a une antichambre dans laquelle on voit plusieurs entrées de tunnels et ensuite c'est le bassin principal. Il est minuscule et un radeau pneumatique en couvre presque la totalité. Je le tasse car une fille veut plonger. Comme je n'ai pas mon maillot de bain, j'enlève mes souliers pour me tremper les pieds. Il y a un très beau décors avec des animaux mécaniques autour de la piscine, c'est impressionnant. Des chiens des prairies grimpent sur un mur qui imite un talus sablonneux. On voit quand même des petits trous avec des senseurs, des aimants ou un contact électrique aux endroit ou les petits animaux doivent poser leurs pattes. Des pantins animés en fibre de coco avec une moitié de noix de coco pour la tête et l'autre moitié pour le corps, marchent en file militaire sur une échelle de corde qui fait office de pont tout entortillé.

 Quand je décide de sortir de la piscine pour retourner dans le hall, je croise un gros homme mulâtre qui porte une queue de sirène verte iridescente. Il me dit qu'ici c'est un baise-o-drome de 18 km, avant de disparaître dans un des tunnels inondés. Je comprend qu'il y a plein de tunnels ainsi connectés à des niches privés. Et je me dis que j'aimerais vraiment aller nager dans un grand corridor remplit d'eau et faire le parcours au complet. 

Une femme vêtu de mauve avec des cheveux teints jaune, rouge et orange, comme du feu, vient me voir pour me dire qu'on m'a trouvé une place. Elle m’emmène dans un laboratoire de capture de mouvement ou des techniciens sont en train de préparer des combinaisons avec des senseurs. Les combinaisons sont pliées tellement serrées qu'il faut les décoller et les étirer avant de les utiliser. Elles sont fabriquées en genre de tissus blanc plastifié un peu comme des combinaisons de peintre. On me demande de fixer les senseurs sur des pinces mais la moitiés des pinces sont brisées et je dois les réparer rapidement. 

Et soudainement, il y a un bulletin spécial diffusé sur la chaîne interne de l'entreprise car la dame responsable qui m'avait convoquée en entrevue a été assassinée. Ils font donc apparaître une reconstitution de son meurtrier tel que capté par les caméras de surveillance et c'est moi. Je veux me sauver. Je sais que le criminel est la dame aux cheveux de feu. Et j'ai des alibis. Mais je sais que la justice n'est jamais du côté du faible et du pauvre donc je m'enfuis et je retourne à la piscine. 

Mais comme c'est maintenant la nuit, c'est devenu l'immense baise-o-drome dont l'homme m'avait parlé, avec des tentures rouges des coussins moelleux et des éclairages chaleureux. Les gens s'enduisent le corps d'un gel en silicone bleu pour aller baiser sous l'eau. Je m'en vais en dessous, là ou il y a les couloirs et j'emprunte une porte qui mène à l'envers du décors. 

Il y a encore plein de couloirs autour des couloirs qui circulent comme de gigantesques boyaux blancs et tout est de forme arrondis, sans arrête, en plâtre et blanchit à la chaux. C'est là que sont les enfants dans leur service de garde. Je leur donne une boîte de tamarins remplie de bananes rouges pas mures et je m'en vais. Mais je réfléchit et je me dis que ce n'est pas une bonne idée de tromper des enfants, même si c'est involontaire, dans ma situation où je suis déjà recherchée pour meurtre donc je retourne les voir pour leur dire que les fruits ne sont pas bons à manger. Les enfants sont étrangement compréhensifs et raisonnent froidement, comme des adultes. Je vois que de toute façon ils n'avaient pas mangé les bananes mais les ont écrasées sur le sol avec leur pieds. 

Comme je suis encore poursuivit, je me sauve par une autre porte qui ouvre sur un escaliers de service, les murs sont en bétons humide et pellés couverts de fils et de tuyaux. Les marches qui descendent sont très complexes mais je les sautes avec agilité, à une grande vitesse, comme une ninja. Et plus j'approche du fond, plus elles sont difficiles, de formes irrégulières et couvertes d'obstacles, avec des pistons jaunes qui surgissent des contre marches pour me faire tomber. Et des outils. 

Il y a des outils qui traînent en tas mais je n'ai pas le temps de réfléchir à ce que je voudrais choisir qui me sera le plus utile car j'entends le métro qui arrive. Donc je m'empare d'un marteau sans manche et d'une hachette argentée portative pliable. Mais ce n'est pas un métro. C'est une étrange structure articulée avec des cordes et des engrenages qui arrive à la station pour se faire réparer par des machines. Tout est automatisé. J’essaie de trancher une corde de métal de la structure à l'aide d'un creux sur la hachette qui sert à trancher les cordages. ¨Pour une raison quelconque, ça devrait me permettre d'embarquer dessus. 

Mais deux hommes, un jeune et un vieux en sortent. Ils sont difficiles à convaincre mais je réussis à les persuader de m'emmener avec eux. Ils me disent de revêtir un uniforme de pompier noir à bandes réfléchissantes, comme le leur, avec un casque et des mitaines rouges. Ils me montrent comment dire bonjour comme eux et rajoutant que de cette façon je vais passer inaperçue. Je les suis dans leur cabine de service et c'est minuscule, on est tassés les uns sur les autres. Il y a des coussins pour dormir et des machines distributrices. Les autres techniciens me parlent, il y a des femmes aussi, tous vêtus comme moi. Mais je ne dis rien, je remonte mon col sur mon visage et je vais dormir dans un coin.

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