J'ai
passé une entrevue pour travailler dans une entreprise où je
convoite vraiment un poste mais comme je ne parviens pas à savoir si
oui on non ma candidature les intéresse, je me pointe là-bas
inopinément dans l'espoir d'avoir un résultat. Et on me fait
poireauter dans un coin.
Enfin la responsable de l'équipe dans
laquelle je désire embarquer m’emmène à la cafétéria avec elle
en me disant qu'on n'a pas besoin de moi mais que je pourrai quand même être utile à quelque chose.
Elle me demande de créer une mise en situation au cours de laquelle
j'envoie promener un employé sélectionné qui ne réagit jamais aux
provocations.
Nous sommes assis tous les deux face à face à une
table pour deux, bleue, sur le bord d'un mur avec des
barreaux et un écran d'ordinateur au dessus de la têtes. Je ne
suis pas actrice, je n'ai aucune idée quoi faire. Je me contente de
lui faire une scène en lui racontant ma situation avec une crise de
larme et je l'accuse de ne pas être compatissant et de s'en foutre
totalement en lui criant par la tête: « Et toi,
qu'est-ce que tu ferais? Comment tu réagirais?» Et sur ce je me précipite en larme vers la sortie.
Mais comme je ne la trouve pas, je
vais n'importe où et j'aboutis dans la piscine. Il y a une
antichambre dans laquelle on voit plusieurs entrées de tunnels et
ensuite c'est le bassin principal. Il est minuscule et un radeau
pneumatique en couvre presque la totalité. Je le tasse car une fille
veut plonger. Comme je n'ai pas mon maillot de bain, j'enlève mes
souliers pour me tremper les pieds. Il y a un très beau décors avec
des animaux mécaniques autour de la piscine, c'est impressionnant.
Des chiens des prairies grimpent sur un mur qui imite un talus
sablonneux. On voit quand même des petits trous avec des senseurs,
des aimants ou un contact électrique aux endroit ou les petits
animaux doivent poser leurs pattes. Des pantins animés en fibre
de coco avec une moitié de noix de coco pour la tête et l'autre moitié pour
le corps, marchent en file militaire sur une échelle de corde qui
fait office de pont tout entortillé.
Quand je décide de sortir de
la piscine pour retourner dans le hall, je croise un gros homme
mulâtre qui porte une queue de sirène verte iridescente. Il me
dit qu'ici c'est un baise-o-drome de 18 km, avant de disparaître
dans un des tunnels inondés. Je comprend qu'il y a plein de tunnels
ainsi connectés à des niches privés. Et je me dis que j'aimerais
vraiment aller nager dans un grand corridor remplit d'eau et faire le
parcours au complet.
Une femme vêtu de mauve avec des cheveux teints
jaune, rouge et orange, comme du feu, vient me voir pour me dire
qu'on m'a trouvé une place. Elle m’emmène dans un laboratoire de
capture de mouvement ou des techniciens sont en train de préparer
des combinaisons avec des senseurs. Les combinaisons sont pliées
tellement serrées qu'il faut les décoller et les étirer avant de
les utiliser. Elles sont fabriquées en genre de tissus blanc
plastifié un peu comme des combinaisons de peintre. On me demande de fixer
les senseurs sur des pinces mais la moitiés des pinces sont brisées
et je dois les réparer rapidement.
Et soudainement, il y a un
bulletin spécial diffusé sur la chaîne interne de l'entreprise car
la dame responsable qui m'avait convoquée en entrevue a été
assassinée. Ils font donc apparaître une reconstitution de son
meurtrier tel que capté par les caméras de surveillance et c'est
moi. Je veux me sauver. Je sais que le criminel est la dame aux
cheveux de feu. Et j'ai des alibis. Mais je sais que la justice n'est
jamais du côté du faible et du pauvre donc je m'enfuis et je
retourne à la piscine.
Mais comme c'est maintenant la nuit, c'est
devenu l'immense baise-o-drome dont l'homme m'avait parlé, avec des
tentures rouges des coussins moelleux et des éclairages chaleureux.
Les gens s'enduisent le corps d'un gel en silicone bleu pour aller
baiser sous l'eau. Je m'en vais en dessous, là ou il y a les
couloirs et j'emprunte une porte qui mène à l'envers du décors.
Il
y a encore plein de couloirs autour des couloirs qui circulent comme
de gigantesques boyaux blancs et tout est de forme arrondis, sans
arrête, en plâtre et blanchit à la chaux. C'est là que sont les
enfants dans leur service de garde. Je leur donne une boîte de
tamarins remplie de bananes rouges pas mures et je m'en vais. Mais je
réfléchit et je me dis que ce n'est pas une bonne idée de tromper
des enfants, même si c'est involontaire, dans ma situation où je
suis déjà recherchée pour meurtre donc je retourne les voir pour
leur dire que les fruits ne sont pas bons à manger. Les enfants sont
étrangement compréhensifs et raisonnent froidement, comme des
adultes. Je vois que de toute façon ils n'avaient pas mangé les
bananes mais les ont écrasées sur le sol avec leur pieds.
Comme je
suis encore poursuivit, je me sauve par une autre porte qui ouvre sur
un escaliers de service, les murs sont en bétons humide et pellés
couverts de fils et de tuyaux. Les marches qui descendent sont très
complexes mais je les sautes avec agilité, à une grande vitesse,
comme une ninja. Et plus j'approche du fond, plus elles sont
difficiles, de formes irrégulières et couvertes d'obstacles, avec
des pistons jaunes qui surgissent des contre marches pour me faire
tomber. Et des outils.
Il y a des outils qui traînent en tas mais je
n'ai pas le temps de réfléchir à ce que je voudrais choisir qui me
sera le plus utile car j'entends le métro qui arrive. Donc je
m'empare d'un marteau sans manche et d'une hachette argentée
portative pliable. Mais ce n'est pas un métro. C'est une étrange
structure articulée avec des cordes et des engrenages qui arrive à
la station pour se faire réparer par des machines. Tout est
automatisé. J’essaie de trancher une corde de métal de la
structure à l'aide d'un creux sur la hachette qui sert à trancher
les cordages. ¨Pour une raison quelconque, ça devrait me permettre d'embarquer dessus.
Mais deux hommes, un
jeune et un vieux en sortent. Ils sont difficiles à convaincre mais
je réussis à les persuader de m'emmener avec eux. Ils me disent de
revêtir un uniforme de pompier noir à bandes réfléchissantes,
comme le leur, avec un casque et des mitaines rouges. Ils me montrent
comment dire bonjour comme eux et rajoutant que de cette façon je vais
passer inaperçue. Je les suis dans leur cabine de service et c'est
minuscule, on est tassés les uns sur les autres. Il y a des coussins
pour dormir et des machines distributrices. Les autres techniciens me
parlent, il y a des femmes aussi, tous vêtus comme moi. Mais je ne
dis rien, je remonte mon col sur mon visage et je vais dormir dans un
coin.
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