Mon
copain et moi voulons aller visiter le musée des sorcières. Pour
s'y rendre, il y a une route, à pente descendante, qui longe un
village comme l'ancien ghetto juif de Prague. L'ennui c'est que la
route est semée de poteau électrique et les fils qui passent au
dessus de la route sont couvert d'araignées. Ces araignées
s'accrochent après nous comme des fruits de Bardane et ensuite elles
explosent en milliers de petits bébé araignées. Je le sais, j'en
avais une sur le bout de mon bas et c'était vraiment difficile de
l'enlever.
Donc l'option un est de trouver des gros parapluies noirs
pour s'abriter de la pluie d'araignée. Mais on n'en a pas. Donc je
pense à prendre des grosses boites repliées. Mais ce n'est pas une
solution car il faudra les tenir avec nos mains, qui seront exposées.
Il y a aussi une palette à roulette sur laquelle on pourrait
embarquer pour descendre la côte rapidement. Mais j'ai peur de me
péter la gueule car il n'y a aucun moyen de freiner ou de contrôler
la direction.
Il y a une autre route de l'autre côté du village où
il n'y a pas d'araignées. Elle rejoint la première en passant par
un un pont sur le dessus d'un barrage. Le pont n'est pas très long
mais nappé de brume et une silhouette encapuchonnée nous attend au
milieu. Mon copain se méfie de cette silhouette et ne veut pas
prendre le pont car il dit qu'on ne sait pas ce qui nous y attend.
Mais je lui fait valoir que la route aux araignée aussi longe la mer
d'un côté.
Finalement on arrive au musée, je ne sais pas trop
comment. La porte d'entrée se trouve dans une cours intérieure avec
un joli jardin et nous traversons une grille d'argent torsadée pour
y accéder. Le musée des sorcières est rempli de visiteuses aux cheveux broussailleux en robes longues qui semblent surprises
de nous voir et nous demandent si on a eut de la difficulté à
trouver l'endroit, comme s'il était caché. On dit que non, car moi
je suis une vrai sorcière, pas une fausse comme elles.
Je suis déçue
car c'est un magasin de pacotilles new age, il n'y a pas grand-chose
d'intéressant. Je demande à un vieil homme qui fait le commis s'il
n'aurait pas quelque chose que je pourrais ramener à un de mes amis
qui est sataniste. Il me montre des statuettes qui ressemblent à des
pièces de jeux d'échec en bronze, à l'effigie des fondateurs de
l'occultisme et du satanisme qui prennent la pose avec une colonne
grecque. Il y a Anton LaVey, Timothy Leary et Aleister Crowley, entre
autre. Il va aussi me montrer une bague en argent avec une améthyste
gigantesque et un mécanisme de griffe qui s'ouvrent seulement quand
je suis là. Et aussi des petites pierres polies. Je ne suis vraiment
pas convaincue. Il y a une section cachée avec encore plus de gadget
et une section pour enfant avec une cinéma et des lego. Finalement
c'est n'importe quoi.
Il y a supposément une vraie sorcière qui
arrive mais je vais leur montrer que c'est moi la vraie. Je peux faire
n'importe quoi car je sais que je suis dans un rêve mais pas eux, ça
va les impressionner. J'emmène la vraie sorcière dans le ciel et je
lui fait traverser un portail dans les étoiles. J'en ressort avec sa
peau vide, sa robe blanche avec une grosse jupe de tulle comme une
traîne de mariée et son opulentes chevelure rousse frisée.
J'enfile sa robe et j'ai un chat bleu céruléen constellé d'étoiles
qui va bientôt mourir. Je le flatte en me disant que les chats bleus
sont les plus beau. J'aurai toujours des chats bleus.