Je
suis sur un site supposément archéologique. En fait on voit surtout
une forêt de broussailles et des déchets modernes (mégots de
cigarettes, papiers de bonbons…). Je prend des photos afin de documenter le site pour l'archéologue. On y retrouve
des grosses formations d'asphalte. À certains endroits, elles montent du sol
comme les côtes d'un animal gigantesque qui serait mort là et à d'autres
moments elles recouvrent le sol de galles larges de dizaines de mètres.
L'archéologue (c'est une femme) dit que ce sont les globules blancs réagissent ainsi au contact de la lave. On imagine donc la taille de la
créature qui était là et qui a pu causer de tels monticules.
Nous sommes un
groupe, prisonniers du site. Personne ne va venir nous chercher,
personne ne sait que nous sommes là et c'est impossible d'en sortir.
Il n'y a rien à manger. Seulement une faille qui s'ouvre sur un
gouffre noir dont s'échappe une petite fumée qui sent vaguement
l'asphalte, comme si on gros monstre brûlait dans le fond.
Quelqu'un
réussit à tuer un canard vert. Et quelques jours plus tard, une
poule, au même endroit, on va pouvoir manger. Mais les gens
disparaissent uns à uns. On ne sait pas pourquoi, personne ne dit
rien. Les gens pensent qu'ils se suicident peut-être de désespoir. Il règne
un vague climat d'angoisse car on a peur que le monstre sorte de la
faille et on n'a rien pour se défendre ni pour se cacher. On se
fabrique un abris avec des disquettes en plastique de 3''½ mais comme nous ne disposons ni de colle ni de mortier pour les fixer, elles tombent toutes sur le sol. Et dans le fond
on est caché dans une montagne de disquettes.
Finalement le monstre
sort de la crevasse. C'est une grosse méduse dont le dôme, aussi
gros qu'une église, est en cuir brunit qui rappelle des ailes de
chauves souries, surmonté de 2 yeux l'un par dessus l'autre, comme
un mat totémique avec des ailes membraneuses à la place des
paupières. Un tentacule sort de là et plonge vers la tête d'un de
mes collègues à la barbe rousse et aspire une longue excroissance
de peau qui dépasse de sa tête. C'est sa moelle épinière.
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