vendredi 23 mars 2012

L’océan Delta



Les chiens cybernoïdes ont envahit notre vaisseau spatial. Ce sont des organismes biomécaniques cybernétiques qui mesurent environ 2 mètres de haut dont le visage canin est articulé avec des plaquettes de métal. Ils cherchent à nous éliminer avant de s’emparer de notre patrimoine génétique afin de l’accoupler au leur.

Ils se rendent compte que c’est impossible lorsque nous sommes morts. Et je suis la dernière survivante du vaisseau entier. Ils cherchent donc à m’amadouer en se transformant en femmes. Ils ne pratiquent pas la reproduction sexuée mais la génération spontanée, comme des bactéries. Je me cache dans les toilettes.

Les chiens cybernoïdes l’ignorent mais les bâtiments de la race Delta encerclent notre vaisseau pour l’escorter jusqu’à leur station orbitale. L’un des Delta a apprivoisé un chien et les deux me protègent des autres. Ils vont me cacher dans une capsule de léthargie et m’enfilent un masque pour m’endormir et me mettre à l’abri pendant qu’ils éliminent les autres chiens cybernoïdes. Mais le masque ne fonctionne pas et je m’évade.

Nous sommes arrivés à la station orbitale qui tourne autour d’un petit soleil. C’est la Méduse, le monde des Deltas. Les Deltas ressemblent un peu à des grands anges blancs de 2,20 mètres de haut. Ils portent de courtes tuniques grecques vertes pâle et sont à moitié programme biologique et robot holographiques. Ils portent des hologrammes sur leurs mains et sur le poitrail. Leur visage n’a aucun trait pour les différencier, que deux yeux ronds réfléchissant comme des miroirs. Ils sont le mécanisme qui contrôle la station orbitale. En écartant les jambes et les pieds pour faire l’étoile, ils parcourent les parois de la station en tournant sur eux-mêmes. Ils se regroupent et forment des complexes architectures stellaires qui transforment la station en vaisseau.

Je m’étais sauvé, craignant encore les chiens et j’ai grimpé jusqu’en haut de la station. Je suis en équilibre sur une étroite lamelle blanche qui longe la paroi transparente nous séparant du vide de l’espace. Si les chiens me trouvent ici, me disais-je, ils ne m’auront pas, je vais sauter dans le vide. Mais je suis en sécurité, ils n’y a plus de chiens et les Deltas me font doucement descendre de mon perchoir pour me présenter au peuple qu’ils ont créé.

Je suis la seule humaine pure, les autres sont des recréations humaines, parfois plus ou moins réussis. Certains portent des hologrammes papillons roses aux mains, ce sont les hologrammen. Un type dont le seul détail bizarre est sa chevelure verte et crépue vient me voir mais je ne comprends pas son langage. Je finis par saisir qu’il aime la musique terrienne, particulièrement Roy Orbison.

Nous arrivons sur la plage de la planète AURB. Le ciel est bleu marine et le soleil est blanc. La mer est rose. Des bouts de verre bleu dépolis roulent sous la houle. Les galets arrondis par les vagues sont bleus mais deviennent rose dans la mer quand ils s’oxydent.

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