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Je suis en train de lire un livre très intéressant de Tzvetan Todorov : « Éloge de l’individu –Essais sur la peinture flamande de la Renaissance–. »
Voici quelques citations intéressantes :
p.41 : « Le christianisme primitif privilégiait l’individu, en n’imposant aucun intermédiaire entre Dieu et lui; le christianisme institutionnalisé favorise la fonction et le rang à l’intérieur d’une hiérarchie, au détriment de l’individu. »
Et à propos de l’hérésie iconoclaste :
« Le monde visible ne mérite pas qu’on s’y attarde, il n’a aucune dignité propre. Tout lien entre le haut et le bas est rompu : le ciel ne communique pas avec la terre. »
Un peu plus loin on aborde la philosophie de Guillaume d’Occam comme une apologie presque involontaire du portrait. On lui prête ce principe théologique de la « liberté absolu de Dieu » selon lequel notre monde serait bien trop ordinaire pour représenter en lui seul l’éventail des possibilité de Dieu. Et voici les conclusions étonnantes qu’il a donc tiré d’un tel principe :
p.44 : « Puisque le monde humain n’est pas une simple continuation du monde divin, il n’y a aucune raison de vouloir le gouverner selon les commandements de Dieu. »
p.45 : « La connaissance n’a pas besoin de Dieu. »
Guillaume d’Occam … un penseur éclairé du moyen-âge.
Des fois, j’ai l’impression que l’histoire recule vers le futur.
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