samedi 7 novembre 2009

Le miroir de Cassandre



La réalité ne serait-elle qu’une grande poubelle ? Formée par les rêves déchus de tous ceux qui ont cessé d’y croire ? Et si un jour c’est tout ce qu’il nous restait ? Qu’est-ce qu’on en ferait ? Nous produisons nos déchets comme une araignée tisse sa toile… sauf que nous sommes aussi notre proie. Ou peut-être plutôt à la façon d’une chenille qui sécrète son cocon à partir du jus de ses propres entrailles.
À vue de nez, si on examine les statistiques mondiales, c’est effectivement très difficile d’être optimiste. Est-ce qu’on ne se dirigerait pas vers un cul-de-sac (un sac de plastoc) ? L’expression est bien choisie. Et si une seule personne décidait qu’il faut changer, est-ce qu’on aimerait pas mieux l’ignorer ? Encore faudrait-il qu’elle nous dise comment, et que ce soit possible.
Je suis d’accord avec Bernard Werber. J’ai souvent l’impression que la lumière au bout du tunnel est en fait un phare de train qui arrive à toute vitesse et que le rail qui se trouve devant moi est le seul chemin à suivre. Tout autour, c’est l’inconnu, le néant, l’inexploré, il n’y a aucune piste. Mais sauter dans le vide est peut-être la meilleure façon d’apprendre à voler.
Je suis une grande admirartiste de l’œuvre de Bernard Werber. Quand je lis ses livres, ça me donne envie de continuer, même si je n’ai pas toujours une vision clair de ma destination. Je sais une chose : j’aime créer. Je crée avec ce qui m’entoure pour transformer la matière. Et si cette matière n’est qu’une grosse ordure eh bien : « À bon artisan, point de mauvais outils. »

Le miroir de Cassandre
Bernard Werber
Albin Michel
ISBN : 978-2-226-19402-2
631 pages

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