Andreï Roublev (film)
Je ne suis absolument pas cinéphile. Habituellement, je ne regarde que des films de genre et des animations. J’ai découvert ce film un peu par hasard, quand j’étais aux études. Je me passionnais pour les icônes religieuses, j’apprenais la langue russe et mon frère avait un cours de cinéma Russe.
Comme le dit si bien Wikipédia, c’est un film d’Andreï Tarkovski, tourné en 1966 et sorti en 1969. Je confesse que c’est le seul film de ce réalisateur que j’ai vu.
(Archives, 2006)
Mais c’est mon film préféré. La photographie est magnifique. Les images sont d’une beauté sublime. Le grain de la pellicule donne une profondeur aux noirs et aux tons de gris qu’on ne retrouvera jamais dans les images numériques.
Et c’est surtout pour sa réflexion sur l’art que ce film me touche autant. Selon le mythe, Andreï Roublev aurait eu les yeux crevés pour avoir osé signer cette icône de la trinité. Par ce geste considéré aujourd’hui comme automatique et nécessaire, il présageait de la fin du moyen-âge par l’émergence du statut d’artiste.
(Archives, 2006)
Au moyen-âge, nul artiste n’était propriétaire de l’image crée et il n’était pas bon d’avoir des idées. Il suffisait de copier certaines icônes codifiées pour que la population puisse en comprendre le message. D’ailleurs, dans le film, si vous remarquez bien, on ne dit pas «peindre» une icône, mais «écrire» (en fait c’est écrit peindre dans les sous-titres mais en russe ils disent écrire: пишу = pishou). Car une icône est une prière.
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