lundi 8 novembre 2010

Le rire du Cyclope

Par Bernard Werber
Albin Michel, Paris, octobre 2010, 617 pages
ISBN 978-2-226-21529-1


Quand j’ai un nouveau crayon, je m’amuse toujours à imaginer quels dessins il peut bien contenir. Ça signifie en fait que j’aime me laisser surprendre en découvrant les possibilités inattendues d’un médium qui m’était inconnu. Et quand je tiens un nouveau livre entre mes mains, c’est un peu la même chose. C’est un coffre au trésor contenant une surprise qui n’est destinée qu’à moi seule. Une œuvre que l’auteur a choyée, polie, travaillée, dont il a rêvée et qu’il a créée tout juste pour moi : le lecteur. Un livre fermé conserve encore son mystère, inoffensif tant qu’on ne l’a pas ouvert. Que pourrait-il bien cacher entre ses pages? Et si la lecture de ce livre pouvait me rendre folle, ou me tuer? Est-ce j’aurais quand même l’audace de l’ouvrir? C’est ma curiosité qui m’aura perdu.




Je veux savoir qu’est-ce que la BQT moi aussi. C’est un concept très intrigant, j’admire l’audace de l’avoir porté aussi loin. Pour trouver la clef de l’énigme, l’enquête nous emporte sur un chemin très personnel. J’ai vécu avec les personnages du livre. Ils m’ont emmené avec eux, dans leur petite boîte bleue (comme si c’était moi le secret) et leur histoire est devenue la mienne. Savoir ce qu’est le rire, comment rire et pourquoi rire. La question est prise dans tous les sens, et même à l’envers, dans un suspense sombre où les personnages brillent comme des phares.

Un ouvrage intimement lié aux autres planètes du système solaire de Bernard Werber. Son monde se ramifie en se complexifiant à mesure qu’il rajoute des briques à son monument. Les univers parallèles que les auteurs élaborent autour de leurs œuvres me fascinent. Et je rêve un jour d'avoir le mien moi aussi. D’ici là la route est longue et le but est disant, certes il est. Habituellement, je m’en arrange assez bien, mais des fois ça me rend triste. Alors dans ce temps-là je me dis qu’au moins une personne sur la terre accorde un prix à mes dessins, et ce quelqu’un n’est pas n’importe qui. Merci à Bernard Werber et à l’ESRA On-Line.

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