Je
suis dans un centre d'achat vraiment drabe, le plancher est couvert
de moquette grise.
J'entre dans un magasin qui semble sans intérêt,
plein de trucs moches. Par exemple, des gros serpents vides et mous en
fourrure synthétique de couleur, mal cousus (on ne sait pas si ce
sont des foulards, des marionnettes ou des chemins de table), des
meubles en bois, gossés au canifs, avec des racks à cd tout croches.
Dans un coin il y a un cheval en plastique rose avec une belle
crinière, dans son emballage. Quand on appuie le bouton sur son corps, une chanson enfantine démarre qui s’interrompt brusquement
et un monsieur commence à faire un discours contre la société de
consommation et toutes les bébelles inutiles dont personne n'a besoin. Le discourt s'éteint et on pense que c'est terminé mais il recommence encore
et je ne l'écoute plus.
Je regarde les objets du magasin. On dirait
qu'il y en a de plus en plus, des petits bibelots de toutes sortes,
cachés partout, dans les armoires, dans les tiroirs. J'ai le
sentiment que je ne peux pas quitter sans prendre quelque chose. Je
choisis deux minuscules poupées Matriochka. Elles sont plus petites
que des grains de riz mais elles sont peintes avec des superbes
détails.
Il n'y a pas de vendeur et même plus de lumière, il
fait noir, on ne voit rien. J'appelle, pas de réponse.
Donc je laisse un paquet de petit change sur la caisse, l'équivalent
de deux dollars et je m'en vais pour sortir. Juste au moment de
franchir la porte, un vieux monsieur russe à la voix aigre me dit :
« Merciiii… merci beaucoup! »
Je
sors et quand je me retourne, le magasin a disparu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire