Nous sommes tous des navires en perdition.
(Archive 2007)
Je m’occupe d’une petite fille à la peau pâle et aux cheveux sombres. Elle vient dormir dans mon lit et se blottit contre moi pour avoir le l’affection et de la chaleur. Je serre ses deux petites mains en prière tout contre mon cœur. Elle me demande si je ne vais jamais la quitter. Je n’ose pas lui mentir car je n’ai pas envie de m’occuper d’elle. Alors je dis oui, à partir de lundi. Si ses parents veulent, je vais m’occuper d’elle durant la semaine.
(Archives 2005)
Il faut que j’écrive mon rêve parce que sinon, je ne pourrai plus.
(Archives, 2007)
Nous grimpons une pyramide Inca au sommet de laquelle nous irons passer la nuit. Nous sommes 6 dans un grand lit. Les autres sont tous des gothiques et je suis couchée sur eux. Ils sont très pâles sous leur fond de teint blanc vraiment épais et graisseux qui laisse deviner une peau ravagée. Leur cheveux sont courts, teints en noirs et sculptés en piquants sur leur tête. Ce sont tous des gars. Et quand je m’éveille, je me rends compte que j’ai tirée toutes les couvertures de mon côté et que je prends le trois quarts de la place. Les goth sont tous empilés dans un coin du lit et me regardent avec des gros yeux méchants.
(Étude, 2006)
Je me lève car c’est le matin. Je vois le soleil se lever par la porte grande ouverte. Nous sortons sur le pallier, au sommet de la pyramide. Il y a des gens qui dansent, mais ce n’est pas prudent. Il faut redescendre maintenant mais personne ne veut prendre l’escalier par laquelle déboulent les têtes du sacrifice. Les gens ne veulent pas non plus passer par l’échelle qui est au beau milieu et que je leur indique. Ils ne la voient pas, ou ils la trouvent trop compliquée et ne comprennent pas où il faut mettre nos mains et nos pieds, car ce n’est pas indiqué. Un de mes amis ne parvient pas à descendre plus bas que l’étage en dessous de nous. Je lui parle par des trous dans le plancher au travers duquel il fait sortir sa tête.
(Portrait de l'ami d'un ami, 2008)
Les gens tentent de descendre en s’agrippant sur les bas reliefs érodés et couverts de lianes. Mais les lianes se brisent comme de la mousse trop sèche et les murs s’effritent. Je ne pense pas qu’ils sont parvenus jusqu’en bas. Moi oui. J’ai pris l’échelle. C’était compliqué car elle était un peu bizarre mais je ne me suis pas laissé intimider. J’ai seulement mis mes pieds vers le bas et mes mains ont suivit le reste. Je finis par partir. La pyramide est maintenant au loin mais je la vois toujours car elle est sur un pic surélevé. La végétation me cache le reste.
(Étude, 2006)
Le ciel est sans couleur, comme l’hiver. La pyramide se change et devient un grand édifice à logements. Je suis maintenant dans un quartier résidentiel dans lequel il y a plein de blocs appartements anonymes de couleurs neutres et fades. Le grand bloc brun au loin, qui domine tout, et qui était la pyramide, s’effondre. Des gigantesques morceaux de maçonneries roulent jusqu’à moi. Je suis dans la cour intérieure d’un immeuble. Je cours pour sauter par-dessus une clôture. Mais il semble que je ne pourrai jamais courir assez vite pour aller assez loin. Des énormes morceaux de pierre déboulent droit sur moi à une vitesse folle.
(Étude, 2006)
Je prends mon élan en sautant vers le ciel pour voler mais ça ne fonctionne pas, les rochers qui dégringolent me bloquent le chemin et me rabattent vers la surface. Je ne parviens pas non plus à ouvrir ma trappe dans le sol. Les immeubles qui se dressent devant les éboulements se fracassent sous la violence du choc et sont emportés avec le reste. Il n’y a rien pour me protéger, nulle part où fuir.
(Rêve, 2006)
Il y a un mur de béton dans mon dos, je ne peux plus bouger. J’évite les premiers projectiles de justesse et les éclats ne vont pas me blesser. Je suis écrasée contre l’immeuble par un gros bloc que je ne pouvais pas contourner. Ça ne fait pas si mal que ça finalement. Je peux y survivre.
(Rêve, 2007)
Une collection de plusieurs images anciennes que je ne parvenais pas à placer. J’ai décidé de tout mettre ce qui me restait d’archive avec ce rêve dans lequel tout fout le camp, afin de faire table rase pour la nouvelle année.
vendredi 31 décembre 2010
jeudi 30 décembre 2010
Le verbe froid français
Je l’avais sur mes lèvres au réveil. Il goûte le feutre humide.
Les hommes poissons ont pris le contrôle de l’usine de jouets. Ils ont des scaphandres pour respirer de l’eau à air libre. Leurs têtes sont de toutes les formes, il y avait un narval, un esturgeon, des rorquals, le poisson-lune et pleins d’autres bleus que je ne sais pas identifier.
Les envahisseurs ont pris nos cartes d’employés. Mais nous n’avions pas nos vraies photos dessus. C’était comme des profils anonymes. Et ils nous ont mis en rang pour nous servir la soupe. Au plafond, des gens virevoltaient sur les trapèzes. Et je crois que l’un d’eux aurait dû tomber dans le chaudron. Mais ils ne l’ont pas fait.
L’entrepôt de l’usine a la forme d’un trapèze rectangle. La surface du toit est inférieure à celle du plancher. Il est orange au plafond, rose sur les murs et pêche très pâle sur le sol. Des poutres en structures de métal noir soutiennent l’architecture comme des pattes d’insecte. Des empilements de caisses disparates et des machines vétustes s’accumulent dans tous les coins. Il y a un incendie dans l’entrepôt de tissus.
Je dois voler au travers des poutres, et ce n’est pas évident. Le pire c'est que je dois traîner Patrick, et il est devenu gros. D’autant plus que je me demande vraiment pourquoi je dois l’amener, lui. Je vais davantage sauter d’un obstacle à l’autre et planer entre les caisses. Et les murs prennent feu. De la poudre iridescente s’échappe des tuyaux qui éclatent. L’usine se fend, crève et se dégonfle comme un fruit de pierre. Nous sortons avec un torrent de sable dans le désert, sous un ciel nu.
mardi 28 décembre 2010
lundi 27 décembre 2010
mercredi 22 décembre 2010
mardi 21 décembre 2010
Vague-Man
Nous sommes dans un sous-marin rempli d’ogives nucléaires. Le traître veut s’enfuir. On lui coupe son oxygène. Son scaphandre s’ouvre et des milliers de billets de banque en sortent pour se répandre dans l’eau. Notre sous-marin coule. Il n’y a plus d’air, que de l’eau. Nous ne pouvons plus respirer. Un de nos robots va nous sauver. Nous avons confiance en lui. Il prend nos batteries solaires et remonte jusqu’à la surface. Il sauve la vie du traître aussi en découpant une bouche dans son visage avec un stylet laser. Car les titans de l’eau avaient bouchés tous ses orifices. Ainsi, il ne pouvait plus respirer. Les titans de l’eau sont des mollusques aussi grands que des montagnes dont les étranges coquilles flottent sur l’océan comme des icebergs.
lundi 20 décembre 2010
Nouveau site web
Je suis très fière de vous présenter MON NOUVEAU SITE WEB!!!
Merci beaucoup Arka pour ton aide précieuse.
Vous pouvez acheter mes bd dans la section shoppe. Je vais bientôt y rajouter plein d’autres choses à vendre, comme des planches de skates et autres objets peints.
J’aime beaucoup Highslide, avec lequel on a fait mon site web. Il semble très populaire.
Donc pour ceux qui s’ennuient de mon ancien site web, vous irez sur Internet Archive: Wayback Machine.
Trailer Park X-mas
Modèle vivant au Dr. Sketchy. Sur leur site, vous pourrez voir quelques photos de la séance et de moi.
Merci à Baby Tattoo pour Alien X mas, c'est génial!
Merci à L.Diablo qui a posé pour nous.
vendredi 17 décembre 2010
J’aime nager…
J’aime quand j’ai un grand couloir de 50 mètres pour moi toute seule.
J’aime nager sur le dos avec des palmes et des palettes en regardant le ciel par les puits de lumière.
J’aime quand les joueurs de water-polo de l’équipe nationale ont un maillot de bain en forme de drapeau du Canada dont la feuille d’érable couvre l’exact emplacement de la «feuille de vigne».
J’aime le stade olympique sous la neige.
J’aime un peu moins l’idée que le métro soit sous le stade olympique. J’essaie de ne pas trop y penser.
jeudi 16 décembre 2010
Une petite bise
Tu vois, ça ne sert à rien de s’en faire. Maintenant, tu ne peux plus bouger, tu es prisonnier et tu cries de fureur. Mais tout ce que tu réussis à attirer sur toi, c’est une petite bise sur le bout de ton nez. Si tu voulais vraiment, tu pourrais t’en sortir. Mais je crois que tu ne veux pas, non, tu préfère hurler.
mardi 14 décembre 2010
Une femme-enfante
dimanche 12 décembre 2010
mercredi 8 décembre 2010
mardi 7 décembre 2010
La confiserie d’art
Il y a une cité froide et sombre. La nuit le ciel est d’un bleu très foncé. Les gratte-ciel de béton sont sans fenêtres. Il n’y a personne sur les rues sauf des automobiles et des routes au trafic rapide mais, sans trottoirs. Un Tunnel carré disparait sous le fleuve et un réseau d’échangeurs parcourent le ciel.
La ville descend jusqu’au bord de l’eau, dans les vieux quartiers. Quand on se rapproche du port, c’est différent. C’est toujours le soir, ou la nuit. Il tombe une neige fine dans une atmosphère feutrée. Le ciel est recouvert des cristaux brillants, il fait froid à l’extérieur, il n’y a pas d’étoiles et règle général le ciel est recouvert de nuages moutonneux et ce sont les lampadaires qui brillent comme des joyaux. Une petite chapelle gothique d’un blanc flamboyant est déposée sur une neige rosée.
J’aime cet endroit, j’y vais souvent. À l’intérieur, tout est en boiseries couleur d’ambre aux multiples reflets. Les lumières sont chaudes et joyeuses. Il y a plein de gens et d’enfants emmitouflés dans leurs épais manteaux aux riches couleurs nocturnes. La vendeuse est une grosse grand-mère sympathique, vêtue de nuances neutres et tendres. Des caisses en bois offrent une opulence de friandises de toutes sortes. J’achète presque toujours les mêmes : des crayons de couleur en bois.
La ville descend jusqu’au bord de l’eau, dans les vieux quartiers. Quand on se rapproche du port, c’est différent. C’est toujours le soir, ou la nuit. Il tombe une neige fine dans une atmosphère feutrée. Le ciel est recouvert des cristaux brillants, il fait froid à l’extérieur, il n’y a pas d’étoiles et règle général le ciel est recouvert de nuages moutonneux et ce sont les lampadaires qui brillent comme des joyaux. Une petite chapelle gothique d’un blanc flamboyant est déposée sur une neige rosée.
J’aime cet endroit, j’y vais souvent. À l’intérieur, tout est en boiseries couleur d’ambre aux multiples reflets. Les lumières sont chaudes et joyeuses. Il y a plein de gens et d’enfants emmitouflés dans leurs épais manteaux aux riches couleurs nocturnes. La vendeuse est une grosse grand-mère sympathique, vêtue de nuances neutres et tendres. Des caisses en bois offrent une opulence de friandises de toutes sortes. J’achète presque toujours les mêmes : des crayons de couleur en bois.
lundi 6 décembre 2010
vendredi 3 décembre 2010
mercredi 1 décembre 2010
Cendrier…, Cendrillette…, Cendrillon!
mardi 30 novembre 2010
Fée-gaz
lundi 29 novembre 2010
Je suis illustratriste
L’autre jour, j’ai trouvé plein de planches de skate dans les vidanges. Des gens les avaient peints, sans doute pour s’amuser, parce que c’était vraiment raté. J’adore les artistes du dimanche qui, soudainement, constatent qu’il ne suffit pas de vouloir pour savoir peindre. Et c’est ainsi qu’ils offrent leurs cruelles défaites sur le bord du chemin, sans se douter que leurs échecs sont une mine d’or pour ceux qui vivent vraiment de leur art.
jeudi 25 novembre 2010
La quarantaine est sur la flamme ailée de jaune
Un petit lac cerné de forêt boréale et traversé par un pont délicat en planches de bois. Le pont est étroit, sans pilastre, sans garde-fou et touche presque à l’eau sur lequel il semble flotter. Plein de gens défilent et traversent le pont. L’eau n’est pas très profonde. En plongeant son bras dans l’eau, on touche le sable du bout des doigts. Le fond est recouvert de corps noyés. Les gens qui se promènent sur le pont pêchent des mouches sur l’eau, et des objets qui flottent. Il y a des petits bouts de tissus, des cordes, des portes-monnaies… qui appartenaient tous aux noyés. Une veille femme accompagnée d’un petit garçon pêche un badge de laine blanche tricotée en forme de crâne. Elle le rejette à l’eau. Il y a une très belle femme nue dans l’eau, avec les noyés. Ses longs cheveux blonds épars flottent dans les vagues. Son corps est recouvert de perles et de bijoux scintillants dans les flots, accrochant les reflets du soleil. Elle semble dormir.
mercredi 24 novembre 2010
Marra-Hak -17
Ici, on retouve le lien le plus évident entre l’histoire de Briac et celle de Rok Aubépine dans Chimeris –Sirus–.
mardi 23 novembre 2010
Souvenir du Salon du livre de Montréal 2010
Merci à tous ceux qui sont venus me voir. C’était un superbe salon et j’ai fais de bien belles rencontres.
On parle de moi ICI sur le blog de Michèle Laframboise.
On parle de moi ICI sur le blog de Michèle Laframboise.
Souvenir d’Expozine
Dessin fait avec Joel Sim durant Expozine 2010.
Dessin fait avec Joel Sim durant le rendez-vous des publications parallèles 2010.
lundi 22 novembre 2010
Hommage à Joséphine Baker
Modèle vivant au Dr. Sketchy. Sur leur site, vous pourrez voir quelques photos de la séance et de moi.
Merci à Steam.
vendredi 19 novembre 2010
Prends-moi dans ton bras!
Il y a un certain temps, j’étais étudiante (mais oui!). Le matin, j’aimais me lever tôt pour travailler à ma bd en buvant du café, et c’est encore le cas. À cette époque, j’écoutais la radio étudiante de l’université Laval. Avant l’ouverture de la station, ils passaient du Québécois underground. Il y avait notamment une drôle de chanson dont les paroles disaient :
« Nathalie
Toi qui n’a qu’un seul bras
Prends-moi dans ton bras! »
Et j’adorais ça. Sauf que je n’ai jamais su c’était de qui.
mercredi 17 novembre 2010
Montagnes russes vs hôpital
J’ai eu de la chance, je suis allé à La Ronde deux fois cet été. Mais je ne suis pas allé à l’hôpital (c’est une bonne chose). Sauf que je suis allé à la clinique, ça revient un peu au même mais en moindre.
L'Ednör
La Ronde, c’est comme l’hôpital. Premièrement, il faut faire la file. Les gens, à Montréal aiment faire la queue. Ils passent leur fin de semaine à faire la queue avec leur progéniture. Ils font accroire à leurs enfants que c’est pour voir le Père Noël mais dans le fond c’est juste parce qu’ils aiment se mettre en rang. C’est rassurant. Ça donne l’impression qu’on n’est pas tout seul dans la même galère, alors que dans le fond on a choisi d’y être.
À la Ronde, ceux qui ont la passe Flash peuvent dépasser tout le monde, comme à l’hôpital. Et la passe Flash coûte très cher, alors ce n’est pas pour tout le monde.
Le Monstre
Ensuite le trajet de manège est toujours trop court, mais des fois c’est une chance (ne faites pas l’Ednör). Un peu comme à l’hôpital, le médecin est tellement pressé de nous voir que, du coup, on en oublie la moitié de ce qu’on voulait dire.
Pour conclure, je vous citerai ce que j’ai déjà entendu sortir de la bouche d’une infirmière : « Au Québec, soit pas malade. Ou si tu l’es, arrange-toi pour guérir vite! »
C’est peut-être pour ça que tant de monde font du Yoga ici.
L'Ednör
La Ronde, c’est comme l’hôpital. Premièrement, il faut faire la file. Les gens, à Montréal aiment faire la queue. Ils passent leur fin de semaine à faire la queue avec leur progéniture. Ils font accroire à leurs enfants que c’est pour voir le Père Noël mais dans le fond c’est juste parce qu’ils aiment se mettre en rang. C’est rassurant. Ça donne l’impression qu’on n’est pas tout seul dans la même galère, alors que dans le fond on a choisi d’y être.
À la Ronde, ceux qui ont la passe Flash peuvent dépasser tout le monde, comme à l’hôpital. Et la passe Flash coûte très cher, alors ce n’est pas pour tout le monde.
Le Monstre
Ensuite le trajet de manège est toujours trop court, mais des fois c’est une chance (ne faites pas l’Ednör). Un peu comme à l’hôpital, le médecin est tellement pressé de nous voir que, du coup, on en oublie la moitié de ce qu’on voulait dire.
Pour conclure, je vous citerai ce que j’ai déjà entendu sortir de la bouche d’une infirmière : « Au Québec, soit pas malade. Ou si tu l’es, arrange-toi pour guérir vite! »
C’est peut-être pour ça que tant de monde font du Yoga ici.
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