lundi 9 mai 2011

I hurt myself today



Je vais visiter une exposition de Mark Prent, avec une amie.
Dans une cathédrale gothique, les sculptures se rassemblent par trilogie, dans les chapelles attenantes.
Les gens sont figés dans des blocs de glaces. Des hommes et des femmes, vieux, jeunes, gros ou maigres, velus et glabres.
«Hurt» de Nine Inch Nails joue en boucle.

Les verres souvenirs de l’exposition sont hauts et étroit. Une prison de verre dans leur pied massif reproduit les sculptures en miniatures.
Dans un coin plus sombre, vers la sortie, nous trouvons des coiffeuses garnis d’un nombre improbables de petits tiroirs, à peine assez gros pour mettre des bijoux, des cravates ou des gants. Sauf qu’ils sont vides. Et les miroirs ne montrent pas de reflet.

À l’extérieure, il n’y a pas de chemin, à peine un peu de ciel bleu. Les murs de la cathédrale se referment sur les arcs-boutants dans un cimetière couvert de mousse et d’arbres tordus dont les racines chevauchent les ruines.
Une tombe est creusée. La fosse est vide. Une rangée de pupitres sur lesquels s’ouvrent des livres de partitions font chorale autour du trou. Il n’y a personne. Parfois, le vent tourne les pages ou s’empare d’une feuille qu’il emporte jusqu’au ciel.

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