samedi 7 mai 2011
La nuit répondra trois fois
Nous sommes devant la porte des enfers, par laquelle nous devons entrer. Une tranchée de feu nous sépare de ses doubles battants de bois pétrifié cloutés de fer.
La troïka de l'Erèbe veille sur les portails, la sculpture de trois chevaux de fer qui tirent le chariot de Nyx volubile (règne des cauchemars). Ils sont là pour nous servir mais il faut savoir comment le faire.
Avec une chaîne et un grappin que je lance en tourbillonnant, j’attrape l’un des pompons de métal qui en composent le harnais, au niveau de la bride. En tirant la chaîne jusqu’à moi, je fais glisser l’ornement dans un grand bruit d’engrenage de ferrailles rouillées. Et je l’amène de plus en plus près. Il devient la corne-panache de la première monture, composant une étrange licorne fourchue.
En me balançant sur la chaîne comme tarzan, je parviens à prendre un élan qui me propulse jusqu’aux portes, de l’autre côté des flammes. Et je parviens jusqu’à une arrête à peine large comme ma main qui longe le mur pour parvenir à la lourde porte ferrée. Je parviens à l’ouvrir et j’entre aux enfers.
Mes amis, Abe Sapien et Hellboy, sont déjà là. Il n’y a pas d’air respirable dans le Tartare, qu’un miasme de souffre et de cyanure qui nous brûle les poumons. Abe est plongé dans un trou d’eau. Ce n’est pas de l’eau. C’est du pétrole bouillant sur lequel surnage du mercure. Je dois pourtant aller le rejoindre. Mais comme je suis l’âme du feu, ça ne fait pas de différence. C’est comme de l’eau pour moi.
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