dimanche 30 décembre 2012
jeudi 27 décembre 2012
Marcher dans le vide
Il y a une tribu primitive qui habite sur les
parois d’u trou profond d’une centaine de mètres. C’est l’hiver et ils
circulent en traineau à chien ou en troïka sur les bords, en haut de la cavité.
J’ai l’impression qu’ils fuient quelque chose et qu’ils ne me laisseront pas me
rendre jusqu’à la paroi.
Au fond du trou, ils se prosternent en prière et recouvrent tout l’espace disponible tellement ils sont collés les uns sur les autres. J’approche d’une femme avec des dreads. Ses lèvres sont pourpres et charnue. Je trouve qu’elle est habilement sculptée et bien peinte, comme une figurine. Je veux leur montrer à marcher dans le vide. Ce sera plus pratique pour eux, puisqu’ils vivent dans une fosse. Je cherche à atteindre une étroite langue de terre qui s’avance au dessus de l’abîme comme le début d’une passerelle. Ils ne me laissent pas rejoindre le bord du précipice, de peur que je ne tombe et écrase les leurs qui sont en bas.
J’y vais en courant et parvenue au bout du pont, je commence à tomber. Je sais que je peux chuter jusqu’en bas sans me faire mal, car je suis dans un rêve, mais ce n’est pas ce que je veux faire. Je ne veux pas tomber. Je peux aussi devenir géante et toucher au fond en marchant sur les orteils, pour n’écraser personne, tout en donnant aux gens qui sont au dessus l’impression de ne pas être plus grande car c’est un autre niveau. Il m’est aussi possible de faire l’inverse et de remonter le sol encavé jusqu’en haut, pour marcher dessus, mais en gardant la même perspective visuelle dû à l’éloignement, ce qui veut dire que les fidèle deviennent tout petits par rapport à moi. Mais c’est la même chose, c’est encore tricher, c’est trop facile. Je veux marcher dans le vide, comme si c’était solide. J’imagine un pont que je ne vois pas qui enjambe le trou et je marche dessus, en ligne droit, jusqu’à l’autre côté. Et je réussis.
Au fond du trou, ils se prosternent en prière et recouvrent tout l’espace disponible tellement ils sont collés les uns sur les autres. J’approche d’une femme avec des dreads. Ses lèvres sont pourpres et charnue. Je trouve qu’elle est habilement sculptée et bien peinte, comme une figurine. Je veux leur montrer à marcher dans le vide. Ce sera plus pratique pour eux, puisqu’ils vivent dans une fosse. Je cherche à atteindre une étroite langue de terre qui s’avance au dessus de l’abîme comme le début d’une passerelle. Ils ne me laissent pas rejoindre le bord du précipice, de peur que je ne tombe et écrase les leurs qui sont en bas.
J’y vais en courant et parvenue au bout du pont, je commence à tomber. Je sais que je peux chuter jusqu’en bas sans me faire mal, car je suis dans un rêve, mais ce n’est pas ce que je veux faire. Je ne veux pas tomber. Je peux aussi devenir géante et toucher au fond en marchant sur les orteils, pour n’écraser personne, tout en donnant aux gens qui sont au dessus l’impression de ne pas être plus grande car c’est un autre niveau. Il m’est aussi possible de faire l’inverse et de remonter le sol encavé jusqu’en haut, pour marcher dessus, mais en gardant la même perspective visuelle dû à l’éloignement, ce qui veut dire que les fidèle deviennent tout petits par rapport à moi. Mais c’est la même chose, c’est encore tricher, c’est trop facile. Je veux marcher dans le vide, comme si c’était solide. J’imagine un pont que je ne vois pas qui enjambe le trou et je marche dessus, en ligne droit, jusqu’à l’autre côté. Et je réussis.
samedi 22 décembre 2012
jeudi 20 décembre 2012
Automne malade*
Automne malade*
Gouache acrylique sur panneau de bois8’’ X 10’’
Décembre 2012
80$
En vente au Repaire des 100 talents
samedi 15 décembre 2012
mercredi 12 décembre 2012
Une queue d’Argumenn Spergulé
Gravure sur Linoléum
Disponible en carte (3$) ou encadré (5$)
À la galerie Le Repaire des 100 talents
On arrive dans un grand village étrange pour
aller dans un restaurant Bio. Un homme de notre groupe veut manger une queue
d’Argumenn Spergulé. C’est le genou pourri d’un oiseau momifié dans le désert
et calcifié par les rayons du soleil.
Le restaurant possède de ces oiseaux en
captivité. L’un d’eux meurt devant nous. Il se ratatine et se dessèche
rapidement comme s’il était exposé aux rayons du soleil dans le désert. Le
cuisinier coupe son articulation écailleuse. C’est un plat très rare et très
dispendieux mais je ne trouve pas ça bon. Pourtant, certains l’aiment beaucoup.
C’est sec et salé, cela ressemble à un épi de maïs.
L’homme vide son assiette
et, peu à peu, il devient fou. En regardant par la fenêtre, on aperçoit un
défilé de ces gens qui on mangé de l’Argumenn et son devenus fou. L’homme sort
dans la rue pour aller les rejoindre.
samedi 8 décembre 2012
La fiancée Axolotl
La fiancée Axolotl
Gouache acrylique sur panneau de bois
8’’ X 10’’
Octobre 2012
80$
En vente auRepaire des 100 talents
mercredi 5 décembre 2012
dimanche 2 décembre 2012
Rêve de comment j’ai tué mon rhume
Je suis au stade olympique, à l’extérieur il
ya des grands bassins d’eau turquoise laiteuse et plein d’algues rouges. Je
plonge dedans, je ne sais pas pourquoi mais il le faut. Des avions nous
survolent et parachutent des grosses caisses vertes dans lesquelles il y a des
super-héros. Ils viennent me chercher dans la piscine, bien que je sache très
bien nager et que je n’aie pas vraiment besoin de leur aide. Ils disent que je
suis faible et m’aident à remonter l’échelle, qui est très haute, car le trou
est enfoncé dans la terre par delà deux ou trois étages du stationnement
souterrain.
Je vois une amie qui promène sa petite fille de 2 ans en poussette.
Son enfant a les cheveux verts et bleus. Je me demande quelle sorte de mère
pourrait teindre les cheveux de sa fille si jeune. Mais c’est peut-être
naturel, comme moi mes cheveux verts. C’est un super-héros elle aussi.
La fillette est
amie avec un gros serpent qui est comme le ver des sables à la fin du film Beetlejuice.
Mais je sais que le monstre veut la manger et elle ne m’écoute pas. Il l’envoie
visiter son terrier et pour y entrer la petite fille doit s’enrouler en spirale
tellement serrée qu’on entend ses os craquer. Pendant ce temps le serpent va
pondre un œuf dans mon sac. Je voudrais tuer les serpents dans l’œuf avant
qu’il n’éclose mais je ne peux pas et les serpents se multiplient, il y en a
des centaines qui sortent d’un seul œuf. Mon copain dit que le serpent sera
vulnérable durant sa lactation, quand il nourrira sa progéniture.
Le reptile se
transforme en blaireau et je veux l’enfermer dans la maison mais la fenêtre de
la porte est ouverte et la bête commence à ronger la moustiquaire pour pouvoir
sortir. On ne peut
refermer la fenêtre que de l'intérieur, je dois donc ouvrir la porte pour le faire. Le mustélidé me mord
la main au travers la fenêtre et ne veut pas lâcher prise. Je sais que ça fait
très mal mais je ne bouge pas. Mon ami n’a qu’une paire de petits ciseaux
recourbés pour tailler les ongles et il commence à découper la mâchoire du
blaireau pour me libérer. La bête retombe dans la maison. Il ne reste que les
dents de devant et un bout de mâchoire attaché sur ma main. Je m’en défais
facilement car ils n’ont plus de force. Bien que neutralisé, le blaireau est
encore vivant mais il ne bouge plus. Je peux ouvrir la porte pour baisser la vitre de la fenêtre à guillotine et ensuite refermer le battant.
samedi 24 novembre 2012
Les extra-terrestres en moto dans le ciel
Illustration pour "L'âme sœur" de
Martin Lessard paru dans Brin d'éternité
Il y a des extra-terrestres en moto dans le
ciel. Je les vois voler dans la nuit au dessus du centre-ville de Montréal. Ils
font des manœuvres et des figures aériennes. Je sais obscurément que ce ne sont
pas nos amis et qu’ils viennent parmi nous pour nous espionner, nous envahir ou
nous exterminer. L’un d’entre eux brise la formation et les autres le
poursuivent pour savoir la raison de son comportement désordonné.
Le déserteur
enlève son masque et son dispositif respiratoire. Les siens comprennent qu’il
s’est retourné contre eux, qu’il est en désaccord avec leur plan d’exterminer
la race humaine. Mais il est trop tard pour réagir. Ils ne peuvent pas
l’empêcher de s’éjecter de sa moto alors que celle-ci se retourne contre le
peloton et les entrainent dans un carambolage céleste qui les fait tous
exploser.
L’extra-terrestre dissident chute jusqu’au sol et va s’écraser dans
la rue, juste à côté de moi, à l’endroit où j’étais il n’y a pas une minute. Sous
le choc, il perd sa bague qui roule jusqu’à mes pieds. Je la prends et l’élève
vers le ciel pour faire se mirer les rayons du soleil dans la pierre sombre qui
en orne le chaton. Et je joue avec le cadran qui entoure la pierre. Ce qui fait
parvenir des coordonnées et des instructions à l’ordinateur central. Les autres
extra-terrestres de son peuple peuvent ainsi me localiser et savoir qui je suis.
mercredi 21 novembre 2012
vendredi 16 novembre 2012
Le maître du monde
Nous grimpons au sommet d’une tour carrée pour
sortir de prison. Au centre de l’escalier, il y a un grand trou qu’on ne voit
pas. On peut y accéder à chaque niveau par une porte fermée avec des grands
panneaux de cartons. Ce qu’il y a dans le centre, c’est le maître : la
bureaucratie. Ce sont des papiers, de la paperasse, des factures, des comptes,
des formulaires, toute la paperasse du monde.
Je continue à monter pour aller
entendre le maître et chaque fois que je croise une porte, j’enlève le carton
pour que le maître nous voit, nous, et qu’il reçoive la lumière et la chaleur
du soleil. On nous dit qu’il ne faut pas enlever ces portes parce que la paperasse
va s’envoler et envahir le monde. Si je continue à monter, je ne pourrai plus
sortir de la tour, car en haut, il n’y a pas d’issue. Alors je commence à
redescendre à contre-courant, car tout le monde monte. Et je remarque que
quelqu’un a remit les cartons après mon passage donc je les enlève à nouveau.
Mais un gardien me voit. Il veut m’avertir, m’arrêter et me punir. Je dois me
sauver mais le seul endroit où aller, c’est au centre de la tour, dans les
papiers.
Alors j’entre par la porte et je ne vois que du vide. Il y a une
petite corniche d’à peine un pied de large qui longe le bord de la cheminé. Le
gouffre noir plonge dans les abîme jusqu’au fond duquel il y a un petit point
rougeoyant, c’est un incinérateur qui brûle tous les papiers. C’est ça le
maître. Il y a deux trapézistes en costume de cirque vert et brillant qui imite
les feuilles des arbres. Ils font leur spectacle suspendus dans les airs. Ils
me disent qu’ils peuvent me donner leur costume pour que je puisse faire le
spectacle à leur place et je pourrai m’évader. Je ne suis pas convaincue. Ils
vivent sur le bord du trou avec une aisance naturelle. Et je demande ce qu’ils
vont devenir si je prends leur costume.
La femme dit qu’elle est enceinte et
qu’elle ne veut plus faire le trapèze. L’homme est chanteur et désire se
retirer pour se consacrer à son art. Ils m’emmènent dans une chambre sur la
paroi de la falaise où je pourrai me changer pour mettre le costume. C’est très
étroit, j’ai juste assez de place pour rentrer de côté, pas de face et les deux
murs sont des miroirs dont je vois les réflexions infinies. Je mets le costume
et ensuite, avec le trapèze, je devrais pouvoir voler jusqu’à une porte qui me
permettra de sortir.
dimanche 11 novembre 2012
Jacques Cartier – Découvreur du Saint-Laurent
Éditions de l’Isatis
de Alain Raimbault
couverture de Sybiline
illustré par Adeline
ISBN : 978-2-923234-84-7
ISBN : 978-2-923234-84-7
Voici quelques images pour illustrer l’intérieur
du livre.
Je serai au Salon du livre de Montréal :
Stand 117
Éditions de l’Isatis
Sam 17 nov 11h - 12h
Dim 18 nov 11h - 12h
Et n’oubliez pas que, simultanément, je serai
à Expozine. Du moins, pour ma présence physique, il faudra attendre jusqu’à
14h-15h.
samedi 3 novembre 2012
Exposition VHS, Beta et Nintendo
Vernissage le jeudi 8 novembre de 17h00 à
21h30
Du 6
novembre au 28 novembre 2012
Il s’agissait de s’inspirer des films et jeux
vidéo des années 80 qui nous ont le plus marqués. Bien sûr, je ne pouvais pas
tous les faire. Car sinon il y aurait aussi : The Dark Crystal, Labyrinth,
Last unicorn, Return to Oz, L'Histoire sans fin, Tron, Return of the Jedi,
Dune, Le Nom de la rose … Et dans les jeux vidéo, j’aurais voulu parler de tous
les jeux de Sega Master System auxquels j’ai joués : Spell Caster, Miracle
Warriors, Ultima, Alex Kidd, Choplifter, Lord of the Sword, Space
Harrier… sans parler de tous les jeux PC et Commodore Vic-20 : Golden Axe,
Space invaders, Nibbles, Omega Race, Silpheed, Zaxxon, Commando, Tetris, Bubble
bobble, King’s Quest et Space Quest, Pac Man (sur Vic-20, sur une cassette
audio), Alley Cat, Load Runner et cette étrange version de Montezuma's Revenge
sur disquette molle qu’on avait sous le nom de « Allo banane »…
Et j’en oublie sûrement. J’ai envie d’en parler
parce que je fais partie de cette génération dont les références ne sont pas la
religion ni les grands classiques littéraires de l’histoire mais bien la Pop
culture. C’est mon monde. C’est de là que provient mon imaginaire et mes
symboles, c’est comme ça que j’ai appris à parler anglais et en faisant
des trivias sur Star Trek sur les babillards électroniques.
Pris
Blade Runner
Acrylique sur toile
10 X 20 pouces
Octobre 2012
140$
Sara -Ys the Vanished Omen-
(Sega Master System)
Acrylique sur toile
5 X 7 pouces
Octobre 2012
60$
Donjon –Phantasy Star-
(Sega Master System)
Acrylique sur toile
5 X 7 pouces
Octobre 2012
30$
Perler sprite
Noah et Myau (Phantasy Star), le monstre du
niveau 1 dans Wonder Boy in Monster Land, une petite pouliche, Les Autobots et
les Décepticons. 4$ chacuns (broche ou porte-clefs).
Ma première expérience avec la gravure de
linoléum : une petite pouliche.
Disponible encadrée (4$-5$) ou sur une carte 3$
C’est un thème qui m’a beaucoup inspiré et j’aimerais
bien qu’on réédite le projet.
samedi 27 octobre 2012
Le manoir de l’horreur
Je suis avec des amis sur la plage d’une île.
C’est l’été et il fait chaud, nous sommes en vacances et l’île est presque
déserte.
On voit soudainement apparaître au loin une
gigantesque tempête tropicale sombre et menaçante. Il n’y a qu’un vieux manoir
au centre de l’île, dans la forêt parmi les collines. Mais il semble si vieux
et décrépi que je me demande s’il tiendra le coup sous la tourmente.
Dans le manoir, la télévision s’allume toute
seule et la tête d’une femme se forme à l’écran en couleurs sombres et
bleutées. Elle est blessée et s’encadre en plan tellement rapproché de l’écran
qu’on a l’impression que son visage est carré. Elle nous prévient qu’il ne
faudra pas que mon amie coupe la jupe de son costume de bain car c’est à ce
moment que tout commencera.
On sonne à la porte et l’écrivain va répondre.
Il parle à un barbu qui se matérialise tantôt sur le seuil tantôt derrière lui.
Quand notre ami revient nous voir, traumatisé par sa rencontre, nous lui
disons : « Mais tu ne parlais à personne.»
C’est le soir et l’orage éclate. Le costume
de bain de mon amie aux cheveux blonds est mouillé et plein de sable. Elle veut
aller à la salle de bain pour couper la jupe de son bikini et c’est là que
l’horreur déboule car elle trouve deux cadavres dans le bain.
Le manoir est collé sur une prison où un docteur
torture et fait des expériences sur ses prisonniers. Maintenant ils sont fous
et nous attaquent. Il y a aussi des handicapés mentaux prisonniers dans les
combles. Je ne sais pas ce qu’ils font là mais nous voulons les délivrer. On
nous distribue des outils de menuiserie comme armes défensives. L’un des
nôtres, qui est fou, a une grosse brocheuse électrique. Il nous fait peur et
pour l’empêcher de nous faire du mal nous allons répandre toutes ses broches
sur le sol. Le temps qu’il les ramasse et les enligne unes à unes, ça lui prendra
une éternité et on pourra se sauver.
Mon amie céramiste aux longs cheveux noirs a des
lames de scie à chantourner et elle se cache avec deux trisomiques qu’elle veut
emmener avec elle pour les sauver. Mais elle échappe toutes ses lames sur le
sol et il ne lui en reste qu’une seule pour sortir de la boîte de bois
grillagée comme une cage à poule où elle a dû s’enfermer. Elle est suspendue au
plafond d’une grande salle de banquet où les prisonniers cruels mangent un
gâteau en forme de femme. Ils ne l’ont pas vue.
Mais l’autre gars avec la brocheuse a finit de
ramasser ses munitions et il les lance toutes systématiquement le long du mur.
Comme les parois sont en toiles, les broches passent au travers et mon amie est
blessée, je l’entends crier.
Un autre de mes amis, le peintre, est infesté
par un parasite, il est malade.
Des handicapés mentaux nous retrouvent dans le
sous-sol et viennent épingler sur nos vestes des petites broches de jade
carrées qui nous identifiées comme des domestiques. Ainsi, nous pourrons
circuler librement et nous échapper enfin de ce manoir de l’horreur.
lundi 22 octobre 2012
samedi 20 octobre 2012
La reine Pautride
Je vais vivre dans une maison en haut d’un
arbre. Elle est toute ronde et il y a des grosses lianes de plantes grasses qui
s’accrochent aux murs.
Quand je sors pour aller me promener, je
croise un joggeur assis sur le trottoir.
Je demande si je peux l’aider et je m’aperçois que c’est un cul-de-jatte. Sa
seule jambe est en robot. Il m’explique que certains senseurs sur la plantes de
son pied sont déconnectés de ses nerfs et qu’il ne sent plus rien à cet
endroit, ce qui l’empêche de se recevoir convenablement sur le sol.
Les gens sont tous des robots. Les autres sont
malades à un point tel qu’ils ont l’air à peine humain et trainent sur le sol
comme des enveloppes de peau.
Je suis dans un couloir d’hôpital et je porte
une jaquette. J’arrive dans une grande salle vide au centre de laquelle il y a
deux pilles de linge d’hôpital propre et soigneusement pliés. Je les défaits
car je dois les laver. Il y a plein de miroirs tout le tour de la salle et j’ai
peur de m’y regarder. Dans mes rêves, mon reflet me fait toujours peur. Je sais
que je peux me transformer le visage pour qu’il devienne le plus laid possible
et ça ne me fera jamais mal, ce ne sera jamais vrai, puisque je suis dans un
rêve. Mais je n’ose pas lever la tête, ce que je pourrais surprendre
m’effraies. J’ai peur d’être défigurée, brûlée avec des lambeaux sanglants qui
tombent de mes joues pour montrer l’ossature en dessous. Je regarde du coin de
l’œil, je lève un peu la tête. J’ai des cheveux blancs. Mon visage semble
intact. Je ne suis pas si vieille ni si laide mais ma peau est très pâle. J’ai
l’air fatiguée.
Dans un coin de la chambre, il y a un lavabo
avec un-t-shirt blanc portant l’image de deux grosses fourmis roses sexuées
comme des humaines. C’est la reine et la princesse. La grande fourmi, celle qui
porte une couronne, dit à sa fille : « Respecte-la et écoute-la,
c’est la reine Pautride ».
dimanche 14 octobre 2012
Nous sommes trois amis irradiés
Nous sommes trois amis irradiés dans un monde
d’après l’apocalypse. Moi, l’enfant éternelle, l’homme de feu et le cowboy.
Nous travaillons dans un entrepôt pour nourrir les flammes atomique de notre
source d’énergie. C’est un cœur nucléaire à combustion pourpre qui bat dans les
profondeurs des abîmes. Il ne mange que des enfants et il à faim car tout le
monde est mort. Il sort de son trou mais l’homme qui brûle et parti chercher
l’aide du cowboy. Je suis seule et la source d’énergie veut m’attraper car je
suis un enfant. Elle me poursuit dans les ruelles derrière l’entrepôt sous
l’apparence d’une fille rousse, nue, à la peau orange et aux traits coquins. Il
ne faut pas qu’elle me touche.
Pourquoi mon ami incandescent est-il parti?
Pourtant, avec son énergie, il aurait pu la nourrir et ça ne lui aurait rien
fait alors que moi je suis vulnérable. J’espère qu’il reviendra.
dimanche 7 octobre 2012
Le cauchemar de mon frère
Voici l’œuvre que j’ai crée pour notre
exposition Petit cauchemar deviendra grand, au Repaire des 100 talents.
Le cauchemar de mon frère
Acrylique sur panneau de bois
20 X 24 pouces
Septembre 2012
Vendue
Je m’inspire d’un dessin d’enfance.
Mon frère m’avait raconté son cauchemar le
plus terrifiant. Il voyait deux planètes reliées entre elles par un passage et
protégées par une cage de verre. Il avait peur que cette cage se brise. Car si
elle se fendait, l’atmosphère des deux mondes serait siphonnée vers l’extérieur
et tout le monde serait aspiré par le trou.
Par contre, je ne m’explique pas la file de
gens qui attendent en rang pour aller dans l’incinérateur. Ça doit être un de
mes propres cauchemars mais je ne m’en souviens plus.
vendredi 28 septembre 2012
L'école des charlatans
L'école des charlatans
24 x 30
acrylique sur toile
juin 2012
Vendue
Voici la peinture que j'expose au salon d'automne -150 variations sur l'absurde- du Musée des beaux arts du Mont St-Hilaire.
Une autre peinture avec des docteurs de la peste.
Et j'ai gagné un prix de distinction!!!
Offert par La Cabosse d'Or
Et voici ce que le jury a dit de mon oeuvre:
La lumière bien répartie, les teintes d'ocres et de bruns, les postures variées et intéressantes, rappelant des étudiants dans un amphithéâtre de médecine, ont retenu l'attention du jury.
C'est un monde à l'envers: les cobayes font des expériences sur les humains. La structure de l'oeuvre se rapproche des compositions classiques du XVIIe siècle. Cette oeuvre évoque La leçon d'anatomie de Rembrandt, et par l'utilisation des masques, son esthétique se rapproche du film de Stanley Kubrick Eyes Wide Shut.
Surréaliste, cette oeuvre a été perçue comme une "belle toile folle" très bien exécutée.
dimanche 23 septembre 2012
Hibou caustique
samedi 15 septembre 2012
De midi à minuit dans la tour de Pleure-la-mort
Je me promène dans le vieux Québec et je fais
du repérage pour ma bd. Je cherche des maisons où je pourrais dessiner une tour
avec le visage de Soblevsky.
Je visite une maison blanche pour y louer un
appartement. Dans la chambre il y a plein de portes donnant sur des penderies à
peine assez profonde pour y loger une planche à repasser. Et elles sont pleines
de clés. Minou est avec moi. La propriétaire, une grosse rombière avec un
chignon blond, disparait dans l’escalier qui mène au grenier pour aller parler
à une créature mystérieuse dont je n’entends que la voix inquiétante. La bête
ne veut pas que je demeure ici car le minou doit partir.
En me promenant sur
les toits, je vois une vieille maison bancroche en lattes de bois blanches et
décaties, à la peinture écaillée. Les deux rallonges est-ouest ne
touchent pas le sol et la bâtisse est tombée sur la gauche, donc elle tangue.
C’est un ancien restaurant de croissant mais je crois qu’il fonctionne encore.
Pas aujourd’hui par contre, il est fermé.
dimanche 9 septembre 2012
Le repaire des 100 talents
Une nouvelle galerie d’art à Montréal, fondée
par Luc Poudrier et moi-même.
Comme l’indique le nom « le repaire »
cela se veut un point de rencontre, un refuge, un endroit chaleureux et
accueillant. C’est aussi mon atelier où je compte créer sur les lieux et donner
des cours de dessin/peinture/bande-dessinée (avis aux intéressés!!!). Les cours
devraient débuter dans le courant du mois d’octobre, que ce soit en groupe ou
en privé.
Nous avons eut l’idée des 100 talents car nous
comptons faire des expositions collectives rassemblant plusieurs artistes aux
pratiques différentes sous un même thème. Chaque mois un thème différent. En
septembre, ce sont les artistes récupérateurs. En octobre, les cauchemars d’enfants.
Pour le mois de novembre, nous voulons organiser un concours sur le thème des
clubs vidéo de la décennie 1980. Donc des affiches de film et des images
inspirés des jeux vidéo (Sega/Nintendo) contemporaines de cette époque là. Et
pour décembre, nous auront le salon des Mamans-Noël, accueillant des créatrices
qui doivent marier art et vie de famille.
Les 100 talents, c’est aussi un pied de nez à
ceux qui critiquent l’art actuel par des boutades du genre : « Mon
enfant de 7 ans ferait le même chose ».
Vous êtes tous les bienvenus au Repaire des
100 talents.
Pour en avoir plus sur nos vernissage,
événements et appels de dossier, suivez-nous sur facebook ou visitez le blog des 100 talents régulièrement. Je vous invite aussi à me contacter via courriel
si vous avez des questions ou si vous désirez réserver votre place pour un
cours.
Le repaire des 100 talents
5867 RUE SAINT-HUBERT
MONTRÉAL QC H2S 2L8
samedi 1 septembre 2012
Le Gompillon
Illustration pour "Home, sweet home" de Claude Bolduc paru dans Brins d'éternité.
Maria Chapdelaine s’ennuie. Un de ses amis d’enfance a maintenant deux garçons. Ce sont des petits voyous qui veulent absolument apprendre à danser le Gompillon, même si leur père n’est pas d’accord.
Les deux enfants se sauvent en ville pour plusieurs jours. Quand ils reviennent chez eux lors d’une fête villageoise, ils vont danser le Gompillon. Leur père est furieux et voudrait les punir en leur donnant des coups de pieds dans les jambes. Mais il n’y a plus rien, c’est le vide.
Ses enfants n’ont plus de jambe car le Gompillon est une danse tellement rapide que les jambes disparaissent, on ne les voit plus.
dimanche 26 août 2012
Ladyraven
Le me transforme en corbeau le jour et la nuit. Il n’y a que le soir, du crépuscule jusqu’au coucher du soleil, que je peux redevenir humaine. Et quand je suis humaine, je parle aux arbres.
Ça se passe dans une austère société médiévale. Le monde autour de moi vit dans la misère. L’hiver est très froid. Il y a eu une sécheresse l’été dernier et maintenant c’est la famine. Les villages isolés au milieu de nulle part dans des forêts pleines de loups affamés sont décimés par la peste, c’est la misère noire. Les gens brûlent les arbres pour se tenir au chaud car c’est tout ce qu’ils ont pour se réconforter.
J’enlève la peau sèche et brisée d’un vieil arbre. En dessous, il est jeune, tendre et tout petit. Mais les autres personnes brisent facilement la chair végétale. Là où ils posent leurs mains, le bois se flétrit.
Les arbres ne parleront plus. C’est la dernière fois. Je colle mon oreille contre l’écorce. Les villageois sont tristes car, si les arbres ne parlent plus, je vais partir. Ils me proposent d’installer mon bureau dans les arbres. Mais je ne veux pas rester.
L’arbre me demande où il est. Car il pousse entre les rocher et il ne peut plus voir autour de lui. Je veux lui dire qu’il regarde vers l’ouest, mais ce mot ne voudra rien dire pour lui. Alors je lui explique que, quand il sera assez grand, il pourra voir le soleil se coucher derrière les montagnes.
samedi 18 août 2012
Les Roshatoires
Je suis au service d’un puissant Shogun. En fait, je suis sans doute davantage un otage, mais on me traite très bien. Plutôt comme une invitée. Mais je ne parle pas leur langage et je n’y comprends pas grand-chose. Je vis parmi eux et je suis aussi à leur service. Je brise mes lunettes et ils parviennent à m’en faire d’autres. À force de les regarder écrire et dessiner au pinceau sumi-e, je veux m’y mettre moi aussi. Ils me montrent comment et sont étonnée de constater mon savoir faire.
Nous assistons à un spectacle de variété. Un homme déguisé en geisha avec une volumineuse coiffure de paille chante un opéra occidental. Deux samouraïs vêtus de brun exécutent ensuite une bataille chorégraphiée avec leur katanas. J’apprends la présence d’un traître parmi les serviteurs du Shogun et un ninja est à mes trousses pour me faire taire. Je me sauve en équilibre sur les tourelles de la vaste demeure et cherche à conduire le guerrier jusque dans la forêt pour qu’il s’y perde à ma recherche. Il est vêtu de blanc et armé d’une sarbacane. Je suis toujours dans son champ de vision mais je me cache devant lui et comme je suis parfaitement et complètement immobile, il ne me voit jamais. Il tire ses fléchettes autour de moi dans l’espoir de me faire peur et d’ainsi me forcer à me découvrir mais je ne bouge pas. Il passe tout droit devant moi jusque dans la forêt où il me poursuivra très longtemps sans jamais me retrouver.
Je peux revenir sur mes pas et découvrir les mauvais serviteurs qui s’étaient mêlés aux bons alors que les bons sont vêtus comme les méchants. Ce sont les Roshatoires. Ils portent une toge et un chapeau bouddhiste entièrement bleu pour les bons, et rouge pour les autres. J’arrive juste à temps pour leur ordonner de changer leurs vêtements, car je les ai surpris et c’est le début de la cérémonie.
mardi 14 août 2012
Belle rive
Je suis sur le bord d’une île. C’est l’été et
il fait un soleil éclatant. Les arbres ont leurs racines dans l’eau. Plein
d’enfants m’accompagnent dans une chasse aux papillons.
Nous en cherchons un
dont les ailes seraient du plus beau bleu possible. Nous en avons déjà trouvé
un avec les ailes irisées mais quelqu’un les a touchées avec ses doigts et
elles sont toutes fripées. On dirait qu’elles sont mortes et qu’elles vont
tomber.
Il y a d’autres papillons aux ailes argentées mais ce n’est pas ce que
je cherche. Leur teinte de bleu est trop falote.
samedi 11 août 2012
Le Dirge
Je suis un homme dans un univers virtuel de jeux vidéo et je combats des monstres. Il y a un chat blanc cyclope à 7 bouches avec des pattes de robot. Il est terrifiant car ses gueules sont pleines de crocs.
Je vais prendre ma douche dans une salle de bain publique qui se referme avec trois portes. Je veux les barrer mais je décide que non car « Le Dirge », un robot, mon ennemi, saurait trop facilement que je m’y cache. J’allume la douche mais je n’y entre pas car quelqu’un d’autre vient dans la salle de bain. C’est « Le Dirge » En attendant, mon linge se fait mouiller. Et je veux que la personne s’en aille avant d’entrer dans la douche. En l’épiant à son insu, je me rends compte que le robot est en fait une femme.
dimanche 5 août 2012
samedi 28 juillet 2012
Le feu du changement
Quand on fait cuire notre nourriture sur le
feu du changement, elle nous transforme.
Je l’ai fait deux fois. La plupart des
gens ne le font qu’une seule fois et deviennent difformes. On dirait qu’ils ne
savent pas ce qu’ils veulent être.
Moi, je suis en train de me métamorphoser en
oiseau bleu. Étrangement, j’ai des branchies et je ressemble plutôt à une raie.
Et même si mes bras sont en train de se changer en ailes et ne ressemblent plus
à rien, je peux encore utiliser mes mains.
dimanche 22 juillet 2012
AWOL, SQUARE FOOT SHOW 2012
Les oiseaux de la colère
12" x 12"
acrylique sur panneau de bois
juillet 2012
docteur peste apothicaire
12" x 12"
acrylique sur panneau de bois
juillet 2012
docteur peste sortant le soir
12" x 12"
acrylique sur panneau de bois
juillet 2012
AWOL Gallery
76 Ossington Ave., Toronto, ON
(416) 535-5637
Du 4 au 19 août 2012
Horaire de la galerie:
Mercredi au samedi: 12h à 19h
Dimanche: 12h à 17h
Lieu d'exposition:
Twist Gallery, 1100 Queen Street West (à l'ouest de Dovercourt)
samedi 21 juillet 2012
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