samedi 4 janvier 2014

La pauvre moufette voguait vers la mort




Il y a un dépotoir dans la cour de la maison où je suis et une rivière où il se déverse continuellement pour disparaître vers la mer. Je demande l’heure à l’homme qui habite là. Il compte le temps en regardant des tasses tomber dans l’eau et d'autres débris hétéroclites qui sont suspendus sur une corde à linge.

Il y a une moufette et elle m’arrose dans le dos. Ils veulent se débarrasser de l’animal mais elle ne veut pas s’en aller. Alors ils l’aspergent avec un boyau contenant de l’eau sous pression. Mais la moufette n’attaque plus. Et le vieil homme va mettre la moufette dans une barge d’immondice qui se dirige vers la mer. Je regarde tristement la pauvre moufette voguer vers la mort.

Le vieil homme me demande de l’accompagner sur la mer car il a besoin d’aide pour aller chercher des calmars. Je vois une gigantesque falaise devant nous sur l’eau, vertigineusement haute et disparaissant sous l’horizon dans toutes les directions. Il m’explique que ce sont les côtes de la France car ce pays est situé bien plus haut que le niveau de l’océan.

Il cherche un calmar blanc d’une grosseur bien précise et c’est dégueulasse car il y a des pieuvres partout, l’eau en est saturée, on pourrait presque marcher dessus sans couler. Le vieil homme est en colère car je ne lui suis pas très utile. J’ai égaré son calmar et je le cherche partout autour de moi. Il me demande de me retourner et le calmar est collé dans mon dos. Il est tout écrasé en mille miettes comme si je m’étais couchée dessus. C’est dégueulasse.

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