mercredi 13 août 2008

Ce que l’eau m’a donné

Les gorges de l’île de Vaar ont maudit mon nom en hurlant.
J’ai cherché jusqu’en enfer pour le retrouver.
C’est le dessin qu’ébauche mes veines.

J’attendais encore le retour de mes copains quand je me suis vue ainsi, toute petite, nue et seule. J’avais froid, jusqu’à ce que je sente les pattes chaudes de mon ami qui me couvrait d’une peau de loup. Je suis devenue comme lui.


L’eau m’a tout pris, et j’ai tout perdu.
Une eau verte, un chenal d’émeraude qui se regardait dans les arbres.

Devant moi j’avais la rivière Bonaventure et des arbres.
J’étais là, je n’y suis plus.
Je regrette, je m’ennuie ici, dans la ville.
Je savais déjà quand j’ai fais ce dessin car à chaque année c’est pareil.
Quand je quitte l’eau et la forêt, je deviens autre, je perds ma peau.

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