Rêve humide, inanimé.
Mime pervers à la main moite.
Quand j'étais enfant, la maison de mon rêve brûlait.
Je ne pouvais plus sortir.
Je ne fais plus ce rêve depuis très longtemps mais ça m’angoisse toujours.
J’ai eu cette vision un soir.
Tout est en flamme et je tente de fuir par les escaliers de secours, mon chat dans les bras.
Mais il n’y a pas d’issue.
La maison est une braise ardente et les escaliers sont un labyrinthe en fusion.
Je n’ai jamais fais ce rêve.
Elle va s’en sortir.
Il y a quelque chose qui manque à ce dessin.
Je n’ai pas pu, ou pas voulu l’y rajouter.
Elle entend des cris et des clameurs : des sirènes, des voitures, des gens.
On l’appelle par son nom.
Au sol, il y a ses amis qui la regarde avec espoir : saute, plane, vole !
D’une certaine façon, elle est heureuse.
Car la douce fourrure de son chat la rassure.
Son nom qui résonne dans la gorge des gens qu’elle aime devient des mains qui retiennent sa chute.
Le feu apporte gloire et lumière à une ville grise qui se referme.
Parfois, on ne peut pas s’évader. Il faut demeurer et souffrir un peu, peut-être. Tant qu’on crispe les yeux fermés rien ne va bouger. Mais si on les ouvre doucement, on va se rendre compte qu’il vaut mieux endurer la brûlure du feu et être consumé par sa splendeur plutôt que de mourir par l’intérieur.
jeudi 21 août 2008
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