Au sud de l'île de Vaar, un vieux fort abandonné dont nul ne sait plus l'histoire.
Parfois la nuit, une lumière l'éclaire, qui disparaît dès qu'on l'approche.
J'ai tenté de l'atteindre. J'y étais presque quand l'archer blanc m'a barré la route.
Il a jeté sur moi son regard vide et j'ai compris que j'aurais dû mourir.
Mais rien de semble m'atteindre.
Il a disparut.
La lumière s'est éteinte.
Depuis ce jour, je le vois souvent près de ma hutte, quand le givre de minuit rencontre la brume de l'aube. Il me guette, comme une statue de pierre blanche qui ne cille jamais.
Qui peut bien veiller dans le fort?
Et pourquoi son gardien ne me quitte-t-il plus?
Ce dessin est le premier du genre.
Lorsque j’ai eu l’idée de modifier les visages que je dessine dans le métro.
C’est la tête du jeune homme qui est devenu un archer.
Il y aura bientôt un an de cela.
4 commentaires:
Peut-être que l'archer veut lui aussi pénétrer dans le château.
Peut-être, je n'y avais pas pensé.
J'ai plutôt l'impression qu'il me surveille et qu'il me perçoit comme une menace.
Comment savoir?
C'est moi qui ai peur de lui, et de son regard aveugle.
Je ne sais pas quoi faire sauf attendre.
Je pourrais tenter de trouver quelle est sa légende. Il est sans doute prisonnier d'un mauvais sort ou d'une maéldiction.
Il s'est libéré de son maléfice, mais rôde toujours; aussi difficile de se débarrasser d'un mauvais sort que de se défaire de son passé.
Il recherche sans doute ce qui l'attache au monde mortel.
Ou alors il attend que s'ouvre la porte des morts.
Sur Vaar, une fois l'an, à Halloween, le portail peut s'ouvrir. Mais il ne veut pas repartir. Sa tâche est inachevée.
Il a peut-être tellement voulu oublier son passé que maintenant, il cherche à le retrouver.
On dirait qu'il est incapable de parler.
On peut très bien atteindre le fort de jour et ensuite y passer la nuit. Je devrais essayer.
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