samedi 28 mars 2009

L’iris-mine

Les étrangers qui forment mon quotidien sont des livres fermés dont je ne comprendrai sans doute jamais le langage.

Paysage intime, mot prothèse, oeil volubile.

Geste de l’abstraction : Quand la hanche devient une plaine, j’y vois l’herbe agitée comme la houle par le vent, et le galop des chevaux.

Parler sans rien dire
Je capterai ta voix, avec mon œil de lynx
Avec mon œil de sphinx, trouver ta parole
La recracher sur papier… mon œil de sphincter

J’ai perdu la vue, dans les replis de ta peau
Ouvrir les bras, respirer par le coude
Petite peau dure, peau de crocodile sur le bout d’un pli déplié
Quand elle se ratatine, on dirait un visage
Chaque pore, c’est ton œil

Tu me vois de partout, même sans me voir
Et moi, je suis aveugle de tout sauf
Quand mes yeux se ferment.

Le parchemin de ma paupière tendre est devenu ton visage.

Merci à Carla qui a posé pour nous aux ateliers de modèle vivant de l'AIIQ.

2 commentaires:

Encre a dit…

J'adore!!!!! Le dernier est un petit bijou :-))) J'aime beaucoup le choix des couleurs.

Adeline Lamarre a dit…

Merci Encre...
J'expérimente toujours.
J'avoue que je suis assez fière de dire que cette séance est sans retouche... Euh, sauf les cheveux que j'ai coloriés par après (je crois).