C’est un dessin. J’aurais pu tracer une pomme de la même façon, ou un vase. Mais, ceux-ci ne m’auraient sans doute pas regardé.
Ce ne sont que des traits de crayons, mais la forme crée me considère un peu de la même façon que le modèle m’observait en posant. Sauf que maintenant, il ne me voit plus.
Mais sa présence persiste.
Comment un signe peut-il devenir œil, et par delà, regard?
Cela vient probablement du fait qu’on puisse reconnaître le nez, la bouche et, surtout, l’autre œil.
Tout visage n’est pas davantage qu’un assemblage ordonné (toujours le même) d’orifices, ces trous par lesquels on prend contact avec le monde: nos sens. Les mains aussi nous servent beaucoup dans nos échanges avec l’extérieur : c’est le rapport avec l’instrument (qui devient bien souvent un prolongement de notre corps).
Est-ce un hasard si ces parties de notre anatomie sont les plus expressives?
Le corps tient en très peu de chose, une ligne, un point… pourquoi pas une lettre?
La façon dont je me perçois dans le monde, et comment je le laisse venir à moi, transformera les lieux d’échange de mon visage. Mon rapport à l’instrument me moulera à sa mesure. La peau, est une porte sur l’âme.
Merci à Zylia qui a posée pour nous aux ateliers de modèle vivant de l'AIIQ.
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3 commentaires:
De chairs mordorées.
Moi, je trouve que c'est malade!
Merci beaucoup pour vos commentaires ;-)
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