Mon carnet d'esquisse m'en aurait voulu toute ma vie si j'avais manqué l'occasion de l'enrichir des étrangers du métro de Paris.
Mon expérience du métro parisien ne s'est pas trop mal déroulée, la preuve c'est que j'en suis sortie. Mais j'avais pris la peine de bien lire les recommandations de Zviane avant de partir, et je n’avais pas oublié mon tit bac de compost. En effet, si les rues de Paris sont très propres même s’il n’y a jamais de poubelles, c’est parce qu’on doit toujours traîner un bac pour composter les billets de trains (par exemple).
Mais pour cela, encore faut-il que le TGV ne reste pas bloqué en Normandie à cause de la neige !!! La France n’étant pas un pays nordique, ils ne sont pas vraiment bien équipés pour faire face à la neige. Il y a beaucoup d’endroits qui ne sont pas vraiment fermés. Donc quand il fait froid… il fait vraiment froid (nous dans ce cas on dit qu’il fait frette).
Cela me conduit à vous répertorier quelques mythes sur les hivers québécois que j’ai entendus en France.
Le premier jour de Quai des Bulles, il faisait vraiment très froid en dedans. J’ai donc entendu :
-Eh ! Eh ! C’est comme à Québec ! Vous êtes habitué d’avoir froid !
J’ai répondu :
-Euh non, nous l’hiver, on chauffe les maisons.
Mais ce n’est pas la meilleure. On m’a dit aussi quelque chose comme :
-Durant l’hiver à Québec la neige bloque tout, vous ne sortez plus. Vous vivez dans vos sous-sols.
-Euh… en fait, la chaleur monte alors non, on évite le sous-sol, justement. Ai-je dis avant de rajouter : Et puis l’hiver on circule presque normalement parce qu’on utilise une pelle (c’est même notre sport national).
Et pour finir, le plus savoureux :
-Mais vous l’hiver, vous n’êtes pas malades. Les virus, ils ne peuvent pas vivre par -30 degré.
Là j’étais sidérée :
-Si seulement c’était vrai. Moi j’ai été malade tout l’hiver passé.
-Oui mais toi t’es spéciale.
-Je veux bien croire mais…
P.S. Les Français n’utilisent pas le verbe «débarrer». Donc ils croient que ça n’existe pas (on me l’a dit souvent).
Larousse, définition du mot débarrer : 1. enlever la barre d’une porte ou d’une fenêtre 2. Région (Ouest) ; Québec. Déverrouiller.
Ouais, bon, je leur accorde, c’est un régionalisme québécois.
P.P.S. Ça m’insultait vraiment de me faire répondre en anglais à cause de mon accent. Le dernier à avoir fait l’erreur est un douanier de Roissy Charles De Gaulle. J’ai demandé à son copain : «Mais pourquoi est-ce qu’il me parle en anglais, lui ?»
Ils ont trouvé ça très drôle.
3 commentaires:
Aah, le choc culturel :)
Pauvre Adeline, comme beaucoup de Québécois tu t'es fait répondre en anglais en Gaule!! Ils sont incroyables...
Donc maintenant tu comprends que pour moi aussi c'est tannant de me faire dire: tu es français?
Pour ton prochain voyage tu iras faire un tour dans mon Jura suisse, là on sait ce que c'est que l'hiver, ha ha :)
Au moins, le mythe des indiens parés de plumes présents partout et de la cabane canadienne canadienne tend à disparaître ...
Hé! Hé! Amergyn, ça met le tout en perspective. J'avoue que j'aurais de la misère à distinguer un accent français d'un belge ou même d'un congolais... comme je te disais justement l'autre jour. Et même là en t'écoutant parler, je ne trouve pas ça si évident, d'autant plus que je crois me souvenir d'avoir fait cette erreur à ton sujet. Mea culpa.
Ouf! Oui Encre, c'est un soulagement. Mais Plastic Bertrand pense encore que les indiens vivent dans des igloos et ça... c'est parce que ça rime j'imagine, donnons-lui le bénéfice du doute.
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