lundi 29 septembre 2008

L'aubergiste du quai des têtes rouges

Il ne faut jamais revenir. C’est ce qu’on m’a dit.
Je n’aurais pas dû partir.
Quitter les gens qui m’ont vu grandir et aller à la recherche de mon peuple.
J’ai vu des arbres gigantesques et des fleurs enivrantes.
Mais le cœur des elfes est aussi aride et sombre que le sol de l’île de Vaar.

Je me souviens des coups, des cris et des hommes méchants.
Mais c’est ma famille, c’est là que j’ai grandi.
Dans cette vieille auberge des ports clandestins.
Qui sent la pisse de rat et la vieille bibine.


Je n’ose plus y entrer, ni montrer mon visage à quiconque.
Ce soir là, j’ai suivi les chats pour faire les poubelles.
J’avais trop faim.
Et je crois que l’aubergiste ne m’a pas vue.

La belle louve blanche m’a retrouvée.
On raconte qu’elle habite avec une sorcière des landes.
Ce soir, je vais la suivre.

Alianna

4 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est pour le moins réussi! Ce dessin me rappelle les gravures de Gustave Doré pour la Divine Comédie.

Anonyme a dit…

C'est pas faux ça - je n'y aurait pas pensé toute seule, mais maintenant qu'il le dit, je suis assez d'accord ;-) (les grands esprits se rencontrent)

Techniquement, je suis vraiment admirative et jalouse des gens qui savent créer des univers avec un peu d'encre noire et du papier!!! En plus, c'est très réussi comme atmosphère à la fois sordide et mystérieuse :-)

Anonyme a dit…

Une émotion similaire se dégage du travail de Gustave Doré j'trouve (peut-être pas sordide mais obscur et cryptique). Adeline aimerait peut-être dessiner Virgile à l'auberge du quai des têtes rouges, là ou les grands esprits se rencontrent. :-)

Adeline Lamarre a dit…

Wow! Gustave Doré, c'est pas rien. C'est même un grand honneur d'être comparée à lui.
J'aime effectivement pas mal ce qu'il a fait pour la Bible et, surtout, la divine comédie.
Gustave Doré, William Blake et Botticelli entre autre on été de très fortes inspirations dans Evagruss.
Mais en fait c'est Andreas (Rork et Capricorne) ma plus grande idole en bd.
Il y a aussi Bernie Wrightson et son fameux Frankenstein.
La plume et l'encre de chine, c'est ce que je préfère :-)