dimanche 12 octobre 2008

La sibylle de Vaar

Hier soir, en sortant des labyrinthes suspendus de la grande bibliothèque des Oeklides, je me suis perdue dans les quais. J’ai entendu les mouettes, reniflé un air de varech et ma vision s’est troublée. En fermant les yeux pour ravaler mes larmes, j’ai vu l’île de Vaar que j’ai quitté depuis des années.

J’ai longtemps recherché les hommes-livres, que les dieux ont voulu faire disparaître. J’ai entendu dire qu’ils vivent cachés dans un pays qu’on ne peut atteindre que par un livre bien particulier. Je sais maintenant que la servante des fourmis est la seule à le posséder. Mais personne ne sait où la trouver.

On raconte que sur les berges du désert habite un peuple termite qui vit dans des grands châteaux de sables.
Le capitaine borgne de la « Marie crevée » m’a accueillie a bord de son vaisseau. Je ne sais pas si je fais confiance à un navire qui ose porter un tel nom… et y survivre. Mais c’est le seul qui m’a accepté contre un oracle. J’ai retiré mon gant. Pour poser sa question, il doit toucher le signe sur ma paume.
Il a eu sa réponse.
Il n’était pas satisfait.
Mais, honnête malgré tout, il m’a permis d’embarquer.


Cette image est une première version ratée, d’un dessin de développement du personnage. J’utilise une meilleure version sur mon site web.

Danaev

2 commentaires:

Encre a dit…

Il est fascinant, ce récit!

Adeline Lamarre a dit…

Merci.
Vaar, c'est mon île intérieure.