Nous avons sortit le petit garçon plat, enroulé sur lui-même, du coffre de la voiture où nous l’avions rangé. Nous l’étendrons sur le sol comme une nappe pour faire notre pique-nique, afin qu’il nous protège du gazon. L’herbe est drue et dure comme des cristaux de sucre acérés, d’un vert tellement gorgé de lumière qu’elle s’en évapore mollement pour nous étouffer. Autour de nous, les pins et les sapins sont si hauts et si sombres qu’il nous cachent le ciel. Heureusement, car le soleil est trop fort. Le ciel d’argent liquide dégouline de chaleur cruelle dans le tonnerre des cigales. Les petites touffes de pollen sont douces et silencieuses qui volettent comme des étoiles contre l’émeraude nocturne des arbres. Elles me fascinent et me rassurent.
Je n’ai pas eu le temps d’illustrer ce rêve. Mais il y en aura bien d’autres.
En voici deux qui recoupent sensiblement le même thème, datant de la même période en 2006.
J’ai croisé deux femmes-vaches au milieu de la route.
Voici l’enfant du canard et de l’ornithorynque:
C’est tout ce dont je me souvienne....
1 commentaire:
génial!
Enregistrer un commentaire