dimanche 25 mai 2008

Les esquives apparentes

En faisant mes bandes dessinées, j’ai fini par remarquer que mes personnages projetaient tous le même visage : le mien. Il est vrai qu’un certain processus de projection engendre mes créations. Mais mon reflet se développe par delà les frontières de ma simple apparence physique. Il s’élabore surtout lorsque je partage mes intentions avec le monde extérieur.

J’avais quitté la belle ville de Québec pour m’établir à Montréal depuis 8 mois, en février 2007, que le métro m’inspirait déjà une ahurissante tristesse.
J’ai décidé de récupérer ce temps mort en cueillant les visages des gens qui m’entouraient dans un carnet d’esquisse. Le premier d’entre eux enregistre 4 mois de figures blasées, ennuyées, profondément ailleurs et grises.

Parfois intrigués, plus rarement irrités et très souvent enchantés par mon travail.
Où étaient-ils donc tous? Étaient-ils seulement à quelque part? Égarés dans les méandres de leurs propres pensées, engloutis dans un univers impénétrable. Je n’en ai vraiment aucune idée.

Tout ce que je fais maintenant, est de tracer leur visage, ensuite j’invente le reste.


Je suis certaine que lui-même ignorait qu’il pensait à cela.


Dans celui-là j’ai voulu trouver le contexte caprin et montagnard (inspiré du précédent dessin) avant d’y ajouter les personnages. Disons que c’est une nouvelle méthode qui demande à être développée davantage.


Je les ai terminé le weekend dernier, durant le rendez-vous des publications parallèles de Québec.

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