vendredi 10 octobre 2008

L'oiseau au coeur de pierre

Ça fait très longtemps que je ne suis plus allée au jardin botanique.
L'hiver, je fais du modèle vivant, l'été, je dessine dehors.
C'était mon dernier de l'été.
L'hiver dure si longtemps.
J'ai plein de remords.
J'aurais dû en profiter davantage,
dessiner plus d'animaux,
plus de fleurs,
plus d'arbres,
dessiner plus de...

Mais où s'en va le monde si moi je commence à avoir des remords de ne pas dessiner assez?



J'ai déjà l'impression que je dessine tout le temps.

Un petit bain d'oiseau que j'ai surpris au tournant d'un ruisseau.
J'avoue avoir été traumatisée par un animateur fort peu sympathique du jardin des premières nations.
Je m'en veux de lui avoir donné tant d’emprise sur moi, jusqu’à me tiédir mon enthousiasme.
La vie est faite de regrets.
On apprend à faire naître la beauté pour l'oublier.
Mais si je suis toujours convaincue de faire de mon mieux, je n'aurai jamais de regrets.
Pourquoi n'est-ce pas aussi simple?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est joli, fulgurant!

Je suis allé à un vernissage au jardin des premières nations c'était l'année passée, avec mon ex, le chum atikamek de sa soeur a fait une oeuvre qui était composée -- exposée dehors, tu l'as peut-être déjà vue -- faite de pleins de petits cranes humains différents, sur une "toile" en bois nu. L'accueil au jardin était chaleureux.

Encre a dit…

Wow, cette aile en bas à droite qui évoque à elle seule l'envol d'un oiseau - le genre d'affaire qui naître des jalousie - une fille en veut à une autre de l'avoir dessiné à sa place (et là, elle regrette encore plus de ne pas savoir dessiner lol)
C'est formidable.

Adeline Lamarre a dit…

Merci.
L'oiseau se sent déjà le coeur beaucoup moins lourd.