dimanche 28 août 2016

La pierre du mal



Cela se passe en Nouvelle Zélande dans un village dont les maisons, en forme de bloc Tetris, sont à moitié immergées dans la mer. Ces habitations ne sont construites qu'avec des branches attachées ensemble par des cordes. Ce n'est pas moderne mais plutôt dans le style d'une tribus primitive. 

Leur rituel matrimonial est orchestré par un jeu aux règles bien déterminées. Ils tracent des dessins aux angles droits et cubiques, comme leurs maisons, avec le bout d'un bâton sur le sable de la plage. À tour de rôle, les hommes de la tribus vont placer des petites pierres noires à facette qui ressemble à du jais ou du charbon, aux angles du polyèdre. Quand l'un des joueurs est prêts, il prend une pierre dans sa bouche, entre ses lèvres et il doit prédire l'endroit précis où il lancera sa petite bille noire, c'est-à-dire sur quelle pierre et sur quelle arrête il tombera. Comme il y a beaucoup moins de femmes que d'hommes dans ce village, certains hommes seront malheureux car même s'ils jouent au jeu toute leur vie, ils ne trouveront jamais de femme.

Ce village possède aussi la pierre du mal. Et ça ne ressemble pas à quelque chose de mauvais car c'est un gros cristal bleu luminescent qui a vaguement l'apparence d'un gros bloc de sel mal dégrossit mais clair comme de l'eau. Mon copain y touche. C'est un jeune garçon aux cheveux bleus et aux grands yeux en amandes comme dans une animation de Tim Burton. Et moi je ressemble à Sally la poupée de chiffon. Quand il touche la pierre, il se transforme en rideau d'écriture arable lumineux. Et moi aussi je deviens comme ça. Quand on parle, notre symbole étincelle. La pierre a disparue, elle est devenue une partie de nous. Et nous avons aussi perdu une partie de notre humanité puisque, quand nous redevenons tangibles, nous sommes maintenant des sirènes. 

Je me rappelle avoir pensé que ce sera ainsi plus pratique pour nous, et nous pourrons mieux aider les gens du village immergé.

samedi 20 août 2016

Brighton wave


Hydrogénoarsénite de cuivre, ou vert de Scheele.
La première d'une série de dessins que je veux faire sur le thème des pigments toxiques.

Nous marchons dans un désert couleur de rouille en direction d'une ville futuriste en forme de soucoupe volante, pour aller assister au concert à Brighton wave. 

Nous sommes des ouvriers qui travaillons dans une usine en tuyaux de métal où on fabrique des tuyaux de métal pour construire l'usine. Nos tuyaux sont réalisés en feuilles de tissus d'aluminium qu'il faut pétrir avec des pépites d'acier. On circule sur des convoyeurs, et pour monter d'un étage à un autre, il faut emprunter des échelles qui ne sont en fait que des gros clous plantés dans le mur et ensuite attraper une grille avec des crochets qui nous porte au prochain pallier.


Les propriétaires de l'entreprise sont des hommes d'affaire gras et cupides. Ils nous enlèvent les semences qui nous appartiennent et dont on a besoin pour se nourrir et ils vont les vendre aux riches qui habitent les niveaux supérieurs et respirent de l'air pur (car nous vivons dans les sous-sols). Le spéculateur malhonnête trouve un trèfle à quatre feuilles dans un sac de compost que j'ai attaché moi-même. Il ne sait pas ce que ça signifie mais il résout de le garder quand même pour lui. Il cherche un moyen pour procurer des conditions de vie encore meilleures au peuple de riches élus qui vivent déjà dans leur paradis. 

Les riches habitent une grosse montage dans les nuages au dessus des statues de l'île de Pâque car c'est un endroit où l'air est le plus pur. Parmis eux se cachent aussi des anciens humains de l'Atlantide d'une longévité incroyable. Ils se sont mêllés aux humains après la chute de leur île, pour y vivre un certain temps avant de retourner dans les nuages. Les femmes Atlantéennes ont des figures qui ressemblent à des animaux, la fille lion a une crinière rousse et la fille panda a les cheveux noir au visage bariolé le rose. Il y a aussi la fille lynx. Elles portent plein de piercing avec des pierres précieuses en pendeloques sur leur visage et moi je voudrais faire comme elles. Mais on se dit que les gens ne trouveront pas ça normal car ils sont asymétriques.