vendredi 30 septembre 2011

Les couleurs du noir



Acrylique sur toile
24 X 36 pouces

Voici l’œuvre que j’ai soumise pour l’exposition concours du Musée des beaux arts de Mont St-Hilaire. Le salon d’automne, 150 variations sur « le noir en couleurs », se poursuivra jusqu’au 30 octobre 2011.

J’ai cherché longtemps pour trouver quoi soumettre en rapport avec le thème. J’ai vu ça dans mes rêves. Une image qui illustre une préoccupation très personnelle face à l’art. Comment avoir une vision nette quand des soucis trop matériels me bloquent la vue? Est-ce que je tiens à ne produire de l’art que pour vendre où si j’ai envie de peindre pour le plaisir? Le mieux serait d’obtenir l’équilibre. En attendant j’ai trouvé une job, ça règle une partie de la question.

mardi 27 septembre 2011

Ek Chuah: dieu Maya du chocolat


21 X 31 pouces
Acrylique et feuilles de cuivre

C’est surtout le dieu du commerce mais comme les graines de cacao servaient de monnaie, c’est aussi le dieu du chocolat.
J’ai réalisé cette peinture du dieu Maya en l’honneur d’une exposition sur le thème du «dias de los muertos», le jour des morts mexicain, à l’USINE 106U (160 Roy est, Montréal) pour le mois d’octobre.
Cette peinture est toujours à vendre. M'écrire pour en savoir plus: adeline@vaar.ca


Et une esquisse de la peinture, sur laquelle le dieu regardait dans la même direction que le glyphe « cacau » (signifiant cacao).

samedi 24 septembre 2011

L’heure de rien



Il n’y a pas d’heure pour rien.
Tous les riens me contiennent.
Et les heures m’écrivent.

jeudi 22 septembre 2011

Branding from e-kitten to electricity



Blanche Neige est une belle jeune-fille aux cheveux courts, mais elle n’a pas de jambes. Son corps se termine au tronc et à la place de sa jupe jaune, elle n’a qu’une marchette métallique pour vieille dame, articulée, mécanique et qui marche toute seule.

Sa maison est une prison souterraine en forme tunnel jaune et vert, creusée au fond d’une montagne comme une maison de Hobbit de la Comté. On va lui poser un miroir sur le mur, à la place d’une fenêtre. Mais un gros couvercle ouvragé de superbes motifs dorés le recouvre. Sous le couvercle, il y en a un autre, plus petit, et encore un autre, toujours plus petit, et ainsi de suite. Finalement, il y a 8 couvercles et en dessous c’est le miroir au sein d’un joli cadre, mais il est minuscule. C’est le miroir de sa belle-mère, qui lui dit qu’elle est la plus belle. Et il lui donne aussi des nouvelles de l’extérieur. C’est un sceau, qu’on a voulu pour l’enfermer et la protéger.

Pour dîner, on lui sert son couvert sur une petite table ronde et blanche. C’est un joli biscuit bleu fourré et bordé de dentelle marine. Son chien aussi mange avec elle. Comme Blanche Neige ne peut pas s’asseoir, et n’en a pas besoin, elle laisse son trône d’or capitonnée de velours pourpre à son chien. C’est un gros bulldog comme on en voit dans les dessins animés, avec une tête gigantesque et de toutes petites pattes. Devant lui, elle dépose son repas : un grand os brun et un petit os bleu. Pour dessert, il a une tarte au sac de lait. « Take the blue, it’s delicious! » lui dit-elle en parlant de l’os. Et l’os est tellement bon que le chien avale d’un coup tout le reste de son repas, Blanche Neige avec. Quand il se rend compte qu’il est tout seul, il recrache la princesse entièrement, indemne.

dimanche 11 septembre 2011

Je suis allé dans des puits récursifs

Côtelette de Savoie



La Terre est détruite. Tout est gris, sale et vide. Il n’y a presque plus d’humains sur la planète. Je suis seule et j’erre sans but. Je souhaite peut-être trouver d’autres hommes, cesser d’avoir faim et froid, je ne sais pas trop. Il semble qu’il n’y ait plus rien à espérer.

Je traverse un pont parsemé d’embuches et de pièges que je parviens tous à détecter. À l’issu de celui-ci, des gens m’attendent. J’ignore si je dois leur faire confiance mais, à la fin, la solitude m’est devenu si lourde que je décide de les suivre jusqu’à leur ville souterraine.

C’est plus ou moins une prison. Ici, il faut brûler les ordures à la main, après les avoir triées. Elles nous parviennent du monde extérieur. On fait le ménage de la Terre, table rase, on détruit tout ce que la civilisation humaine a laissée derrière elle, sans exception. Jusqu’à ce que le monde soit vide, nu et entièrement recouvert par les cendres de ce que nous aurons brûlé. Les détritus sont classés dans plusieurs entrepôts et notre parcours est bien délimité. Il ne faut jamais dépasser la ligne orange de l’an 2000 sinon les gardes obèses nous auront. Je ne sais pas ce qu’ils font de nous, mais il ne faut pas le savoir non plus.

Nous avons un grand plan des villes de la surface tracée à l’aide de détecteurs de mouvements qui nous informent quand les plates-formes de déchets nous parviennent de l’extérieur avec une nouvelle livraison. La saleté est évacuée dans des conteneurs scellés que nous poussons comme des chariots dans une mine de charbon. L’odeur est si épouvantable que je vomi.

On m’envoie me nettoyer dans les salles d’O2 ionisé. Ce sont des grands bassins de lumière bleue délimités par des canalisations. Les esclaves, comme moi, s’y lavent. Et la lumière fait apparaitre des aura autours de nos têtes. Des empreintes de circuits intégrés s’y dessinent car nous sommes tous programmés pour notre tâche.

En voulant ensuite rejoindre les entrepôts, j’entre ensuite par erreur dans une grande piscine bleue éclatante de lumières et de couleurs. Des gens riches et gras font la belle vie sans soucies. Ils vivent parmi nous.

Pour s’en sortir, il faut apprendre à sauter très haut, 50 mètres. Nous avons un gymnase dans lequel nous entraîner, avec des gros coussins bleus pour amortir notre chute. Les hommes font une très haute tour pyramidale en se tenant debout sur les épaules les uns des autres et le dernier doit sauter jusqu’au sommet. Il y a une jeune fille mince qui court plus vite que tout le monde. On croit tous qu’elle va réussir à sauter le 50 mètre mais elle atterrie trop loin et rate le coussin.

On raconte qu’il y a aussi le miroir pour sortir d’ici. Des gens disent qu’il est possible de le voir sur le plan des caméras de surveillance. Certains racontent que je l’ai déjà vu. Et je le crois moi aussi. Mais on ignore ce que c’est. Moi-même je ne saurais pas comment m’en servir. Serait-ce une porte?