vendredi 27 juin 2014

Il ne faut pas regarder le lac




Je suis dans un manoir hanté et il y a une créature cachée dans le lac. Il ne faut pas la regarder. Le vieux patriarche de la famille décide de passer la nuit assis en regardant le lac. Nous tentons de l’en dissuader mais il s’obstine. 

Le lendemain matin, nous ne retrouvons que ses grosses bottes en fourrure toute poilues et faites avec du foin. Elles trainent dans la boue, elles sont sales et toutes trouées. Nous nous attendons au pire mais il n’a pas disparut. Il se tient immobile dans le champ, à côté du pommier. Il bave, les culottes baissées en regardant le ciel, dément. 

C’est sa fille qui reprend le château familial et elle va le transformer en hôtel. Elle porte des souliers minuscules comme des cônes dorés recouverts de motifs et de joyaux. Ils sont reliés par une chaîne. Elle marche les genoux pliés pour garder son équilibre, et les jambes écartées comme une araignée.

vendredi 20 juin 2014

Virus informatique


Virus informatique (peste noire -Yersinia pestis-)
Ouais, o.k. c'est une bactérie pas un virus, je sais.
Laque sur floppy disk et vieil étiquette de pharmacie
5'' 3/4 X 5''3/4 (encadrée) 

Je me prépare pour l'exposition Upcycle III au Repaire des 100 talents en août.

lundi 16 juin 2014

Posologie

Voici l'un de mes livre qui sera présenté à la biennale du livre d'artiste à Notre-Dame-du-portage.
J'y présenterai aussi mon Necronomicon.

En attendant, voici mon livre accordéon. C'est une BD. J'ai moins le temps de faire de la BD depuis que j'ai une galerie d'art. Dès que j'ai l'occasion d'en faire, je m'y remet. C'est la suite de Chimeris (même si Chimeris n'est pas vraiment terminé, il me reste 4 pages à faire).

C'est un livre fabriqué entièrement de papier récupéré (juin 2014)
Hauteur 16 cm X Largeur 11,5cm X Épaisseur 1,5 cm
Il s'intitule: Posologie








jeudi 12 juin 2014

Un appartement de petites bibittes


 Diorama pour notre exposition sur les dioramas, shadow boxes et maquettes à la galerie Le repaire des 100 talents.
Un appartement de petites bibittes
Techniques mixtes
largeur 5'' 1/4 x hauteur 8'' 1/2 x profondeur 3'' 3/4
Juin 2014










lundi 9 juin 2014

Je monte les escaliers de Penrose avec Martha Stewart...




Je monte les escaliers de Penrose avec Martha Stewart et je dois aller porter un contrat de sa part à un ami artiste. Cela me frustre car j’aurais voulu faire ce contrat. Pourquoi lui demander à lui alors que j’aurais pu le faire et pourquoi est-ce que c’est moi qui dois aller lui porter? Qu'est-ce qui l'empêchait de le faire toute seule, ou de l’envoyer par la poste, ou de lui demander de venir le chercher? 

 À chaque étage, quand nous atteignons le pallier, une pluie dégueulasse et collante nous tombe dessus. Comme si c’était des sécrétions de chair humaine ou d’organe vital. On accède au sommet (le niveau final) en passant par des fenêtres romanes tellement étroites qu’on dirait la grille d’une bouche de ventilation. On va se laver dans des douches publiques de vestiaire en céramique brune et on y croise deux filles devenues des oiseaux. Ce sont des âmes humaines qui n’ont plus de corps. Elles nous disent que pendant que nous montions les escaliers interminables, 2 millions d’années se sont écoulés sur la terre.  

 La population humaine est devenue tellement grande que la terre donne l’impression d’être toute petite comparée à la taille gigantesques des vaisseaux et des bases spatiales qui tournent autour et que l’homme a construit pour y habiter. En fait la terre est maintenant située entre deux rangées de portails ressemblant à des fenêtres et formés par des trous noirs qui s’ouvrent pour laisser passer un flot continu de vaisseaux  toujours au moins aussi gros, et sinon davantage, que la mère-planète. Certains de ces vaisseaux n’ont pas de fin tellement ils sont grand et défilent continuellement comme des trains dans plusieurs univers et plusieurs endroits de l’espace, car ils y a beaucoup de portails de la sorte. 

Et ceux qui habitent dans ces stations vont voyager continuellement sans bouger. C’est un concept étrange, comme le véhicule se déplace continuellement dans l’espace, à vitesse constante, pour les gens qui y habitent, c’est comme si il ne bougeait pas et ils connaissent une variation spatiale en fonction du temps. Le premier de ces gigantesques vaisseaux arcologique a été construit sur la terre. Les autres ont été construits directement dans l’espace. 

Ce premier vaisseau était en forme de roue de voiture, avec son pneu et un garde-boue au sommet. Il flottait debout sur l’eau. Et quand il sautait par terre, à chaque bond qu’il imprimait sur le sol il se créait une unité d’habitation en béton.

mardi 3 juin 2014

Une vieille dame déguisée en housse à vaisselle





Je suis une dame japonaise et professeur d’anglais. J’ai parlé japonais déjà, à deux reprise. Voici l’histoire d’un des moments où j’ai parlé japonais. 

J’épouse un riche homme chinois et depuis ce temps, je porte mes cheveux libres sur mes épaules avec un large ruban en tapisserie qui tombe en grosses boucle jusqu’à mes épaules. Ma voisine est une petite femme à la coiffure très stricte en chignon sauf pour quelques accroche-cœurs autour de son visage lourdement fardé. Elle parle anglais et je lui réponds en japonais car je ne parle pas un mot de mandarin (ne cherchez pas à comprendre, c’est un rêve). 

Une vieille dame a besoin de mon aide. Elle est  déguisée en housse à vaisselle et accrochée par le bras sur la poignée de la porte d’entrée. Les portes en bois sont très lourdes, il faut être deux pour les ouvrir. Je vais donc cacher la vieille chez moi. Elle se promène enroulée dans un film solaire jaune (pour les vitrines de magasin) plié et collé à une extrémité pour lui faire une capuche. 

Son linge se transforme soudainement et maintenant elle est vêtue comme un bonze, avec une robe safran et une coiffe violette retenue sous son menton par un cordon doré qui rentre dans les plis de son cou. En franchissant la porte, l’ourlet de ma robe s’accroche sur une tête de clou dépassant du seuil et y laisse quelques broderies d’or. La vieille les ramasse pour les garder précieusement comme les reliques d’une sainte, parce que je suis gentille. 

On entend du bruit à l’extérieur. C’est mon mari qui s’en vient. Il est capable d’ouvrir la porte tout seul, sans aide. On ne l’en croyais pas capable. Il faut vite tout remettre en place. La vieille dame devra rester déguisée en housse chez moi, dans mon salon, pendant encore deux semaines, pour la cacher à mon mari.