samedi 27 octobre 2012

Le manoir de l’horreur


Je suis avec des amis sur la plage d’une île. C’est l’été et il fait chaud, nous sommes en vacances et l’île est presque déserte.

On voit soudainement apparaître au loin une gigantesque tempête tropicale sombre et menaçante. Il n’y a qu’un vieux manoir au centre de l’île, dans la forêt parmi les collines. Mais il semble si vieux et décrépi que je me demande s’il tiendra le coup sous la tourmente.

Dans le manoir, la télévision s’allume toute seule et la tête d’une femme se forme à l’écran en couleurs sombres et bleutées. Elle est blessée et s’encadre en plan tellement rapproché de l’écran qu’on a l’impression que son visage est carré. Elle nous prévient qu’il ne faudra pas que mon amie coupe la jupe de son costume de bain car c’est à ce moment que tout commencera.

On sonne à la porte et l’écrivain va répondre. Il parle à un barbu qui se matérialise tantôt sur le seuil tantôt derrière lui. Quand notre ami revient nous voir, traumatisé par sa rencontre, nous lui disons : « Mais tu ne parlais à personne.»

C’est le soir et l’orage éclate. Le costume de bain de mon amie aux cheveux blonds est mouillé et plein de sable. Elle veut aller à la salle de bain pour couper la jupe de son bikini et c’est là que l’horreur déboule car elle trouve deux cadavres dans le bain.

Le manoir est collé sur une prison où un docteur torture et fait des expériences sur ses prisonniers. Maintenant ils sont fous et nous attaquent. Il y a aussi des handicapés mentaux prisonniers dans les combles. Je ne sais pas ce qu’ils font là mais nous voulons les délivrer. On nous distribue des outils de menuiserie comme armes défensives. L’un des nôtres, qui est fou, a une grosse brocheuse électrique. Il nous fait peur et pour l’empêcher de nous faire du mal nous allons répandre toutes ses broches sur le sol. Le temps qu’il les ramasse et les enligne unes à unes, ça lui prendra une éternité et on pourra se sauver.

Mon amie céramiste aux longs cheveux noirs a des lames de scie à chantourner et elle se cache avec deux trisomiques qu’elle veut emmener avec elle pour les sauver. Mais elle échappe toutes ses lames sur le sol et il ne lui en reste qu’une seule pour sortir de la boîte de bois grillagée comme une cage à poule où elle a dû s’enfermer. Elle est suspendue au plafond d’une grande salle de banquet où les prisonniers cruels mangent un gâteau en forme de femme. Ils ne l’ont pas vue.

Mais l’autre gars avec la brocheuse a finit de ramasser ses munitions et il les lance toutes systématiquement le long du mur. Comme les parois sont en toiles, les broches passent au travers et mon amie est blessée, je l’entends crier.

Un autre de mes amis, le peintre, est infesté par un parasite, il est malade.

Des handicapés mentaux nous retrouvent dans le sous-sol et viennent épingler sur nos vestes des petites broches de jade carrées qui nous identifiées comme des domestiques. Ainsi, nous pourrons circuler librement et nous échapper enfin de ce manoir de l’horreur.

samedi 20 octobre 2012

La reine Pautride




Je vais vivre dans une maison en haut d’un arbre. Elle est toute ronde et il y a des grosses lianes de plantes grasses qui s’accrochent aux murs.

Quand je sors pour aller me promener, je croise un joggeur  assis sur le trottoir. Je demande si je peux l’aider et je m’aperçois que c’est un cul-de-jatte. Sa seule jambe est en robot. Il m’explique que certains senseurs sur la plantes de son pied sont déconnectés de ses nerfs et qu’il ne sent plus rien à cet endroit, ce qui l’empêche de se recevoir convenablement sur le sol.

Les gens sont tous des robots. Les autres sont malades à un point tel qu’ils ont l’air à peine humain et trainent sur le sol comme des enveloppes de peau.

Je suis dans un couloir d’hôpital et je porte une jaquette. J’arrive dans une grande salle vide au centre de laquelle il y a deux pilles de linge d’hôpital propre et soigneusement pliés. Je les défaits car je dois les laver. Il y a plein de miroirs tout le tour de la salle et j’ai peur de m’y regarder. Dans mes rêves, mon reflet me fait toujours peur. Je sais que je peux me transformer le visage pour qu’il devienne le plus laid possible et ça ne me fera jamais mal, ce ne sera jamais vrai, puisque je suis dans un rêve. Mais je n’ose pas lever la tête, ce que je pourrais surprendre m’effraies. J’ai peur d’être défigurée, brûlée avec des lambeaux sanglants qui tombent de mes joues pour montrer l’ossature en dessous. Je regarde du coin de l’œil, je lève un peu la tête. J’ai des cheveux blancs. Mon visage semble intact. Je ne suis pas si vieille ni si laide mais ma peau est très pâle. J’ai l’air fatiguée.

Dans un coin de la chambre, il y a un lavabo avec un-t-shirt blanc portant l’image de deux grosses fourmis roses sexuées comme des humaines. C’est la reine et la princesse. La grande fourmi, celle qui porte une couronne, dit à sa fille : « Respecte-la et écoute-la, c’est la reine Pautride ».

dimanche 14 octobre 2012

Nous sommes trois amis irradiés




Nous sommes trois amis irradiés dans un monde d’après l’apocalypse. Moi, l’enfant éternelle, l’homme de feu et le cowboy.
Nous travaillons dans un entrepôt pour nourrir les flammes atomique de notre source d’énergie. C’est un cœur nucléaire à combustion pourpre qui bat dans les profondeurs des abîmes. Il ne mange que des enfants et il à faim car tout le monde est mort. Il sort de son trou mais l’homme qui brûle et parti chercher l’aide du cowboy. Je suis seule et la source d’énergie veut m’attraper car je suis un enfant. Elle me poursuit dans les ruelles derrière l’entrepôt sous l’apparence d’une fille rousse, nue, à la peau orange et aux traits coquins. Il ne faut pas qu’elle me touche.
Pourquoi mon ami incandescent est-il parti? Pourtant, avec son énergie, il aurait pu la nourrir et ça ne lui aurait rien fait alors que moi je suis vulnérable. J’espère qu’il reviendra.

dimanche 7 octobre 2012

Le cauchemar de mon frère


Voici l’œuvre que j’ai crée pour notre exposition Petit cauchemar deviendra grand, au Repaire des 100 talents.





Le cauchemar de mon frère
Acrylique sur panneau de bois
20 X 24 pouces
Septembre 2012
Vendue

Je m’inspire d’un dessin d’enfance.







Mon frère m’avait raconté son cauchemar le plus terrifiant. Il voyait deux planètes reliées entre elles par un passage et protégées par une cage de verre. Il avait peur que cette cage se brise. Car si elle se fendait, l’atmosphère des deux mondes serait siphonnée vers l’extérieur et tout le monde serait aspiré par le trou.

Par contre, je ne m’explique pas la file de gens qui attendent en rang pour aller dans l’incinérateur. Ça doit être un de mes propres cauchemars mais je ne m’en souviens plus.