mercredi 30 avril 2008

Les ailes brûlées

Elle voulait se sentir plus légère, mais ses ailes sont tombées.

Elle n'avait pas remarqué ses attaches.


L'oiseau est curieux. Il ne comprend pas ce qu'elle crie.
Son voyage immobile se déroule dans sa tête.
Pourtant, la chute lui a fait très mal.
Elle voudrait savoir pourquoi on la retient.
À peine, ses liens ne sont que des ficelles.
Car ses forces l'on quittée.
Trop d'usure.
Mais maintenant, on ne répare plus, on remplace.
D'ailleurs, il y en a des milliers comme elle dans les magasins.
Toutes pareilles.
Même s'il y a une infinité de commerces.
Mais c'est aussi ce qu'elles veulent.
Avoir l'impression qu'on leur donne le choix,
c'est plus confortable.
Une liberté imposée.

Je crois que j'ai perdues mes ailes, à quelque part. J'ai oublié.

mardi 29 avril 2008

Papier mouillé

C'est quand il fait mauvais que j'aime aller me promener au parc.
Même si c'est habituellement assez difficile de dessiner dans ces conditions.

Je préfère la solitude rurale à la solitude urbaine.
Ça me rend nerveuse de me sentir encerclés de gens pressés qui vont à quelques parts, de commerces qui n'attendent que de nous solliciter ou de gens seuls qui n'ont personne d'autres à qui parler que les passants dans la rue.

Au parc, je sens qu'on ne désire rien me soutirer.
Je trouve que la vie a plus de prix quand on la prend pour une fin plutôt que pour un moyen.

J'ai enfin terminé le carnet d'esquisse que j'avais commencé à Noël.
J'avais terriblement hâte.
C'était un très mauvais papier, comparable à du papier de toilette.
Voici l'un des dernier dessins que j'ai fais dedans (la semaine dernière).


Une petite mare de dégel.


Il y en a quelques unes au printemps, ensuite elles disparaissent. Cette année, je ne voulais pas la manquer.
J'adore représenter ce qui est impossible à dessiner.
On ne peut pas peindre l'eau, ça n'a pas de couleur ni vraiment de forme. Il faut chercher à en saisir les réflexions et les effets de ce qui l'entoure.
Un peu la même chose avec les arbres. Ils deviennent un tel fourmillement de branche qu'on ne peut toutes les détailler, on doit tenter d'en capturer l'impression.

lundi 28 avril 2008

Les gens étranges

Les gens sont étranges.
Je ne les comprends pas. J'essaie de voir dans leur visage ce qu'ils peuvent bien percevoir du mien. Mais il fait trop sombre et il y a tellement de monde.
Les ombres effacent tous leurs traits et la tête disparait. C’est pour cela qu’ils dansent.
Il y a tant de choses à oublier.


Un couteau c'est inutile.



Mieux vaut ne plus y penser.


J'ai réalisé ces portraits à la Maison Hantée. Et il y a a bien d'autres.
Mais de Maison Hantée il n'y en aura guère plus.
Rien ne semble pouvoir l'épargner de son ultime démolition.
Même nos souvenirs n'en ont plus la force.
Ce qu'il reste est insuffisant.

dimanche 27 avril 2008

Jeu de puissance

J'aime bien collaborer à toutes sortes de fanzines.
Allez jeter un oeil sur Puissance Maximale. Un magazine de gameurs.
Mais oui, je l'avoue, je suis une geek.
En attendant, je leur fais des petites BDs.
On m'a aimablement suggéré le scénario de celle-ci.

J'en ai plusieurs d'avance. Je vais les disséminer ça et là dans ce blog.

samedi 26 avril 2008

Salut les terriens!



Je viens tout juste de terminer le logo de AlienTV. Pour ceux qui s'intéressent aux nouvelles de la terre.
Je trouvais assez amusant et paradoxal l'idée de faire une peinture à l'acrylique pour une adresse de site web.

Allez tout de suite visionner son superbe reportage sur la première de Dans une Galaxie près de chez vous 2. Un film excellent, qu'on ne se lassera pas de revoir, tout comme les séries et le premier volet cinématographique.

AlienTV est l'hôte du Cat's Meow tous les vendredis soir pour 8Bitron, un événement de Retro-gaming. Bienvenus à tous les amateurs de vieilles consoles. Pour ceux qui se souviennent de l'époque des babillards électroniques et pour qui les extensions .mod, .xxm, .sid et .s3m sont synonymes de bonne musique.
J'en suis! Moi la première.
Vous en doutiez?
Mon site web a bientôt douze ans.
L'auriez-vous cru?

vendredi 25 avril 2008

Danielle et Daniel


Danielle Hébert

Ce portrait est bien loin de lui rendre justice, malheureusement.



Daniel Erban




Dans l'entrepôt



La vie est pleine de situations ordinaires dont on voudrait parfois conserver des souvenirs. Ici, Danielle aide Daniel à poser un nouveau système d’accrochage sur l’une de ses toiles, pour agrémenter les désirs du client qui vient de l’acheter. Mais nous ne pouvions trouver la lumière. Alors je les éclaire avec une led minuscule.

J’imaginais la photo étrange et intimiste que cela aurait pu donner, dans un bleu profond qui respire le silence. Lorsque la ville dort, les artistes veillent.

Les artistes de minuit du Cat's Meow se feront un plaisir de vous accueillir dans leur atelier public.

jeudi 24 avril 2008

La théorie des cordes -Zigzag-

Le dernier roman de José Carlos Somoza (La théorie des cordes –Zigzag-) m’a plongé dans une délicieuse terreur. Un livre est vraiment effrayant quand il réussit à vous donner la chair de poule même en plein soleil de midi dans une ambiance familiale.

Comme son titre le laisse entendre, l’intrigue s’élabore autour de notions de physique théorique.



Le monsieur aux yeux blancs




La femme de Jerusalem




Elisa dans les espace de temps de Planck



J'aime toujours les romans de José Carlos Somoza. la caverne des idées s'orientait autour conceptions philosophiques. Clara et la pénombre demeure mon préféré. Forcément, me direz-vous, car le récit aborde l'univers des arts visuels. Les toiles étant des êtres humains, détruire une œuvre d’art est devenu un meurtre. Tandis que dans La dame numéro 13 c'est la littérature qui a le pouvoir de tuer.

Les couvertures de ses livres sont souvent illustrées par des œuvres de Leonor Fini. Une autre raison qui en fait définitivement l'un de mes auteurs favori.

mercredi 23 avril 2008

Promenades hivernales


L'éclat du soleil de ces derniers jours sonne le glas de l'hiver. Ou si cela s'avère une fausse prédiction, pardonnez-moi pour les fausses joies.
C'est comme si j'étais triste un peu.
Oui, je l'avoue, j'aime l'hiver.
Sa grande solitude nous impose l'intimité et les confidences.



Les prémisses du printemps s'expriment toujours dans une glauque lourdeur. L'agonie de la morte saison ne se fait jamais sans douleur et particulièrement cette année. Ses ultimes soubresauts nous plongeaient dans un vaste gris monochrome.

Ces visions proviennent de mes longues errances au parc Maisonneuve.
Mais je ne suis pas amère. Car au moins l'été, il y fera assez chaud pour dessiner sans me geler complètement le bout des doigts.

mardi 22 avril 2008

Souvenirs du Festival BD


Zviane fait toujours 14 choses en même temps. La preuve, même le métronome a de la difficulté à la suivre.
J’ai griffonné ce croquis lors d'une trop brève rencontre. Il n'est pas très ressemblant. Et je l’ai terminé durant le voyage en bus de Québec à Montréal.



Un dessin à deux mains fait avec Joel Sim durant les dédicaces.
Je ne saurais trop dire quel genre d’influx a pu nous passer par la tête.

Et voici l'autre image que ça a donné.

lundi 21 avril 2008

La leçon d'anatomie




J'étais presque aussi verte qu'elle quand j'ai terminé cette peinture, un peu trop grosse pour mon atelier.
Elle s'inscrit dans le cycle de Vyes.

Pour créer cette image, j'ai utilisé une photo qui s'inspire de la leçon d'anatomie du docteur Van Tulp de Rembrandt.

Cette toile sera exposée à l'USINE 106U au mois de juin.