samedi 28 novembre 2009

Rouski Yazik -III

















Modèles vivants à l'AIIQ, le mardi soir de 19h30 à 22h30. Merci aux modèles.

vendredi 27 novembre 2009

Trouer le temps

Nous sommes assis ensemble séparément
Nous allons tous ailleurs dans la même direction
Nous attendons la même chose différente.




« (…) le plaisir de dessiner, de se servir directement de sa main pour réaliser une image : cultiver un tel plaisir est une façon d’essayer de retenir le temps qui passe. »
Érik Desmazières (Vie des arts #216, p.39)

mercredi 25 novembre 2009

Les passagères de l’onde











BD avec une séance de modèle vivant en duo. Merci à Luce et Andréane. A été publiée dans le «Robinet #1»

lundi 23 novembre 2009

L’univers de monsieur Werber -II-

Et voilà un second portrait de Bernard Werber. Je ne suis pas sûre qu’il soit mieux réussi que le premier. Ce n’était pas facile, il y avait foule, j’étais debout au milieu de l’allée et je crois qu’il a trouvé ça bizarre que je lui demande de l’autographier.






J’ai eu honte ensuite, car il nous a demandé si on se souvenait de nos rêves. J’ai dû être la seule à lever la main car il a voulu que j’en raconte un à tout le monde. J’aurais tellement voulu, mais j’étais intimidé à ce point que j’ai tout oublié et n’ai bredouillé que quelques inepties absolument sans intérêt. J’aurai au moins le bénéfice d’avoir bien fait rire ;-) Et voici le rêve que j’aurais voulu conter :

« Nous étions tous dans un petit bateau pneumatique jaune, au milieu de l’arctique avec les icebergs, à admirer le coucher de soleil. C’était magnifique ! Le ciel était doré, l’astre agonisant brillait de milles feu. Un rose étincelant a peu à peu mangé le ciel pour se muer ensuite en pourpre du plus bel éclat. Et comme la nuit neuve gagnait le ciel d’un profond bleu de Prusse, le crépuscule s’est éteint dans un mauve cristallin alors que s’allumaient les premières étoiles.

Nous avons alors vu la coque immense d’un bateau cargo rouge sombre avancer vers nous. C’était un hydravion qui remplissait ses réservoirs pour aller éteindre un incendie. Il a ensuite prit son envol mais, comme c’était un navire (ne cherchez pas à comprendre) il a plané quelques instant dans la nuit avant de retomber lourdement dans l’eau. Il commençait à couler tranquillement et nous voulions les aider mais une grande banquise nous séparait d’eux. Un obèse de notre équipage a alors relevé sa chemise et glissa sur son ventre tout le long de l’île de glace pour la franchir comme un phoque.»

samedi 21 novembre 2009

Ava -45

Un petit souvenir du salon du livre de Montréal 2009

Je fais la lecture d’un extrait des «Babouches d’Abou Kassem», que j’ai illustré, paru aux éditions de l’Isatis.
Dans le cadre de Lectomaton au salon du livre de Montréal 2009, présenté par La Délégation Wallonie-Bruxelles à Québec.


mercredi 18 novembre 2009

L’hypocrisie des moeurs

-Il y en aura toujours plus que ce qu’on voudra voir et pourra montrer-

C’est de l’impolitesse malgré tout.



Qu’est-ce qu’on peut créer sans la forme qui n’y soit au départ ?
La vision d’un angle approprié s’épelle rarement lorsqu’on la désire.
Il n’est noyé que la portraiture dictée et comptée.

lundi 16 novembre 2009

Salon du livre de Montréal 2009

Voici mes heures de dédicaces au salon du livre de Montréal 2009

Mercredi 18 de 10h à 12h
Vendredi 20 de 10h à 12h
Dimanche 22 de 11h à 13h
Lundi 23 de 10h à 12h

Je serai au stand de l’Isatis (#117), pour Les babouches d’Abou Kassem.
J’espère vous y rencontrer en grand nombre.

dimanche 15 novembre 2009

La lagune sèche tes larmes

Pour guérir, il faut prendre ses pilules aux heures fixes : 8h- 14h- 20h- 2h. Le pire, c’est toujours la nuit. Quand tout le monde dort sauf la souffrance: les affres de la solitude contiennent une jungle délirante qui ricane en frissons tordants. Compter les minutes jusqu’à la prochaine dose, empiler la souffrance sur l’angoisse et pétrir le tout pour s’inventer le temps qui passe. Ne plus savoir si le mal appel la drogue ou si c’est le contraire.

(Pour ma sœur… je n’ai pas de sœur)



C’est la même chose quand on tue un homme, il faut le tuer encore et encore, au même moment, à chaque année. Mais mon frère était déjà mort quand je l’ai abattu. Il tendait une main suppliante vers mon flingue et de son autre cachait son ventre… dont fuyait une nuée d’insectes. J’ai longtemps regardé le fusil comme si c’était une idole baroque, un glyphe indéchiffrable, fait pierre et arme qui se sculpte sur ma main. J’ai tiré, presque sans savoir. La balle a fait un trou sur son front. Sa bouche ouverte béait aussi.

Depuis ce temps, je reviens chaque année dans le désert au même endroit. Il n’y a rien qui l’indique. Un tombeau de tempête s’est repu de son corps, et les bêtes, qui ne reviennent jamais. J’ai sorti l’arme, que je ne voyais plus, d’un métal aussi dur que ma peau. J’ai tiré droit devant moi. Le bruit du tonnerre est devenu un mort, celui qui s’est dressé devant la balle. On aurait dit un cactus qui n’était pas là avant. Dans la peau d’un autre, je me suis approché du cadavre et j’ai découvert son visage. Mon frère n’avait pas de si beaux yeux de femme. Qui était-elle ? Des perles d’or au bout de ses cils et un doigt de rubis sur ses lèvres, petite biche à l’infini. De ses voiles s’échappa une rivière d’argent constellée d’écailles.

L’année suivante, j’ai tiré vers le ciel une grosse larme suspendue dont naquirent les étoiles. Mais elle tomba pourtant non loin de moi et je n’ai pas voulu aller voir de crainte de découvrir un homme.

Et après, j’ai tué mon flingue. Je l’ai fixé sans le voir. Sa beauté m’a terrifiée. Mes doigts bruns aussi longs que son canon, se refermant si bien sur la crosse, se lovant autour de la gâchette, embrassant un clitoris qui n’attendrait que moi. J’ai longtemps regardé l’écho de mes deux yeux au centre de sa gueule noire et finalement, d’un geste las, j’ai tombé les balles du barillet et oublié l’arme sur le sable.

Mes pas ont couru pour le rattraper mais il était déjà parti. Et moi j’ai fui ma raison, prisonnière de la reine-serpent aux yeux d’araignée. J’aurais voulu tuer la mort trois fois comme remède mais elle m’a retrouvé. Et à la place, elle m’a épargné. Je suis le chien de douleur qui hurle jusqu’à trouer le ciel, sans jamais retrouver sa trace et ne plus s’éteindre.

Inspiré par ce livre (et par ma grippe):
Histoires étranges et fantastiques d’Amérique latine
Éditions Métailié, 1997, 504 pages
ISBN : 2-86424-246-X

jeudi 12 novembre 2009

Je n’irai pas à Expozine


Un thé, pour dissiper l’impression de froideur… mais je ne bois pas de thé.


Je vais rester chez moi en fin de semaine, parce que :
1-J’ai attrapé une très mauvais grippe et je souhaite m’en remettre le plus tôt possible. Un artiste qui tombe malade durant la haute saison perd beaucoup de clients et rien ne peut l’aider, c’est injuste comme ça et on ne peut pas y faire grand chose. En plus, j’ai un beau kyste synovial que j’ai nommé affectueusement «ma bosse du peintre».
2-J’ai rien publié de nouveau chez VAAR éditeur cette année. Par contre, j’ai des BDs dans «Le Robinet » et «Détritus». Chimeris –Vaar- devrait paraître en mars 2010.
3- Expozine est victime de son succès et il y a trop de monde. Ça ne me déplaît pas forcément mais ça me demande beaucoup d’énergie pour gérer cet excès de stimulation extérieur.
4- À chaque année, je vends tout juste assez pour rembourser le prix de ma table. Je ne sais pas ce que la clientèle d’Expozine désire, mais ce n’est pas ce que je fais.

samedi 7 novembre 2009

Le miroir de Cassandre



La réalité ne serait-elle qu’une grande poubelle ? Formée par les rêves déchus de tous ceux qui ont cessé d’y croire ? Et si un jour c’est tout ce qu’il nous restait ? Qu’est-ce qu’on en ferait ? Nous produisons nos déchets comme une araignée tisse sa toile… sauf que nous sommes aussi notre proie. Ou peut-être plutôt à la façon d’une chenille qui sécrète son cocon à partir du jus de ses propres entrailles.
À vue de nez, si on examine les statistiques mondiales, c’est effectivement très difficile d’être optimiste. Est-ce qu’on ne se dirigerait pas vers un cul-de-sac (un sac de plastoc) ? L’expression est bien choisie. Et si une seule personne décidait qu’il faut changer, est-ce qu’on aimerait pas mieux l’ignorer ? Encore faudrait-il qu’elle nous dise comment, et que ce soit possible.
Je suis d’accord avec Bernard Werber. J’ai souvent l’impression que la lumière au bout du tunnel est en fait un phare de train qui arrive à toute vitesse et que le rail qui se trouve devant moi est le seul chemin à suivre. Tout autour, c’est l’inconnu, le néant, l’inexploré, il n’y a aucune piste. Mais sauter dans le vide est peut-être la meilleure façon d’apprendre à voler.
Je suis une grande admirartiste de l’œuvre de Bernard Werber. Quand je lis ses livres, ça me donne envie de continuer, même si je n’ai pas toujours une vision clair de ma destination. Je sais une chose : j’aime créer. Je crée avec ce qui m’entoure pour transformer la matière. Et si cette matière n’est qu’une grosse ordure eh bien : « À bon artisan, point de mauvais outils. »

Le miroir de Cassandre
Bernard Werber
Albin Michel
ISBN : 978-2-226-19402-2
631 pages

Palais de justice

Voici le REPORTAGE avec le portrait que j'ai fait au palais de justice vendredi. On voit mon dessin à 1:02 minute.

mercredi 4 novembre 2009

Mon propos cosmos

Variation sur l’automne de l’âme :
Une aile : le désir
Le cocon : l’idée génère l’idée
Pluie d’argent : mon sang m’abreuve par mon sang qui coule : je veux créer.

Le désir pour le désir de désirer le désir : c’est mon plaisir.



Petite œuvre, oeuvrette, en vente à l’USINE 106U. Vernissage costumé demain soir, n’oubliez pas !!!

mardi 3 novembre 2009