dimanche 30 juin 2013

Cabinet de curiosité -II-

Et voici la suite des oeuvres  que je présente à l'exposition sur les cabinets de curiosité à la galerie le Repaire des 100 talents.

Slender Man
Diorama
Acrylique et objets récupérés
8 x 9 x 3 pouces
juin 2013





La petite chambre d'Aurore
Diorama
Acrylique et objets récupérés
4 x 11 x 2 1/2 pouces
juin 2013





samedi 29 juin 2013

Cabinet de curiosité -I-

Voici quelques oeuvres que je présente à l'exposition sur les cabinets de curiosité à la galerie le Repaire des 100 talents.


Castor et Pollux
Acrylique sur crâne de castor
7 x 15 x 5 pouces
Juin 2013




Shaman coyote
Acrylique sur crâne de coyote
11 x 13 x 4
Juin 2013
(J'ai aussi fait la patine vert-de-gris sur le cadre)



Crâne de coyote
Encre de chine




Gravure sur linoleum d'inspiration Aztec ou Maya
Disponible en carte de souhait ou encadrée



Une corneille
Dessin à l'encre de chine
11 x 14
juin 2013
Des gravures sur linoleum du même motif sont disponibles




mercredi 26 juin 2013

La méduse secrète




Je demeure dans une petite cabane de bois dans les Bayous. Il pleut toujours mais il fait chaud. Je ne possède absolument rien mais j’ai tout mon temps pour dessiner. J’étais dans un asile ou une prison avant et j’en suis sortie. Mais il y a un enfant juif en costume hassidique qui danse dans le hall avec son chien et qui m’empêche de passer.

Un vieil homme veut me montrer l’aile interdite, dans les logements de l’église. Il veut que je regarde les murs recouvert de spectrum. Je ne vois que des formes dessinées par la lumière du soleil projetée sur les murs en stuc.

Je suis une fille un peu simplette et je demande qu’on brode une comète ton sur ton au devant de ma robe marinière bleu ultramarine. Cela ressemble à une méduse secrète.

Nous allons dans la ville qui ressemble à un Western, avec des grandes granges octogonales et des hautes façades pour cacher les bidonvilles. Une partie de la ville ressemble à Disneyland, avec des grands châteaux de couleurs vives et des manèges allégoriques. Elle est emmurée dans une très haute enceinte de porcelaine blanche avec un liseré vert émeraude en haut.  C’est le quartier des riches.

On va vendre une maisonnette de poupée chez un brocanteur mais il refuse de la garder en inventaire car l’une des pièces est possédée par un Poltergeist et elle bouge toute seule. C’est la pièce numéro 104E, le même chiffre que la case où j’habite dans les marais.

Les esprits vont venir me chercher et mes parents veulent me faire coudre une belle robe pour l’occasion, car mon habit est recouvert de taches de peintures. Je demande une chemise bleue chatoyant sur laquelle on va imprimer par sérigraphie des silhouettes de méduse en forme de comète qui ressemblent à des esprits iridescents.

samedi 22 juin 2013

Les derviches d’Atlas



Il y a des jeunes dans la rue vêtus en derviches mais leurs robes sont noires et ils ne tournent pas. Ils sont immobiles, les jambes écartés et les mains en l’air, comme s’ils portaient le ciel sur leurs épaules. Je leur demande ce qu’ils fonts. Ils me disent qu’ils sont l’équipe nationale Grecque de soccer et que cette pose fait partie de leur entrainement. C’est une discipline physique et mentale qui leur montre comment se soutenir eux-mêmes. En supportant le ciel de leur main, ils repoussant le sol de leurs jambes pour se supporter.

Il neige déjà. Nous sommes à peine en octobre et une lourde neige tombe sur le sol en faisant autant de bruit sur le toit que de la pluie sur une tôle ondulée. C’est une neige humide qui ne va pas rester même s’il y a au moins deux bons pieds d’accumulation au sol. Elle rentre partout chez moi dans mon atelier et mon entrepôt et j’utilise mes peintures pour m’abriter. Je marche pieds nus dans la neige et cela me brûle. Mon ami a les cheveux roses. Il m’amène me réfugier bien au chaud dans son cabanon, la nuit. Je peux voir les papillons nocturnes sur les murs. Ils sont superbes et gigantesques avec des riches couleurs, des plumes et des moulures argentés.


mercredi 12 juin 2013

La barque de Loadicée




Loadicée est une jeune prêtresse embarquée sur une chaloupe avec un marin qui se nomme Égrégore et un vieux sage. Une tempête leur tombe dessus. Pour survivre à l’orage, il faut que chacun d’eux se construise un petit modèle réduit de bateau qu’ils feront naviguer à leurs côtés. Loadicée se construit un petit bateau portant son propre nom. Ils sont tous certains que son œuvre ne pourra tenir la mer mais il résiste à la tourmente et il est encore là après.

Le visage d’une gigantesque déesse-reine apparait au dessus des nuages et couvre tout le ciel. Elle est d’une grande beauté et il n’y a que le marin qui puisse la voir. Il est subjugué. Elle lui parle en dénudant un gros sein dodu comme les hommes aiment se les représenter dans leurs dessins. Le marin lui répond en lui montrant son sein lui aussi. La déesse le prévient que si on le voit parler dans le vide en exhibant son sein, on le croira fou.

dimanche 9 juin 2013

La secte des oiseaux



Il y a des papillons dans ma chambre mais ils sont tous morts et leurs ailes flottent au plafond. Le soleil levant fait des belles couleurs en jouant dans leurs reflets. Je veux les photographier mais ils sont tous aspirés par la fenêtre ouverte.

Je suis très fatiguée et je marche sur une autoroute dans la ville déserte. Le ciel est couvert par des milliers d’oiseaux. Je les montre à mon ami en lui disant : « Wow! Il y a plein d’oiseaux » et il répond d’un air désabusé « Il y a toujours plein d’oiseaux. » Une écharpe rose flotte au loin au dessus de moi. Les oiseaux transportent plein de choses qu’ils tiennent entre leurs griffes, des lustres de cordages retenant des flotteurs, des cages de bois... Tout cela semble très lourd pour eux et des fois ils perdent de l’altitude alors je leur crie des mots d’encouragement comme si j’assistais à un tournois sportif. On me dit de ne pas le faire car les oiseaux veulent dominer le monde.

Derrière nous, sur la route, des gens difformes conduisent des half track et ils vont nous écraser si on reste devant eux. Je veux suivre les oiseaux mais on me dit que c’est une secte. Ils ont construit un camp dans la plaine, un petit village de tentes clôturé par un rempart de toile à parachute jaune. Je veux y aller juste pour voir et il y a d’autres curieux avec moi. La foule est tellement compacte qu’on parvient tout juste à entrer. Les gens écoutent un discours. Les autres se font planter des mini dards garnis de plumes rouges dans le corps et on ne les laisse pas sortir. Je me débats et je parviens à m’enfuir malgré les gens qui me retiennent et les parois de toile qui veulent se refermer sur moi.

À la sortie, un homme m’attend vêtu comme Rambo explorant la brousse. Il m’explique la nature de la drogue dans les dards. Les fléchettes rouges sont presque inoffensives mais pas celles empanachées de blanc et noir dont il m’en montre un exemplaire au creux de sa main. C’est le vrai Nirvana qui oblitère toutes les autres sensations au point d’induire de puissantes réactions physiques. On les plantes dans la peau des enfants qui tentent de s’évader et cela leur cause des réactions très violentes.

Il me raconte que le culte des oiseaux était très puissant avant ma naissance, l’humanité presque entière en faisait partie. Je prends ce commentaire comme un espoir signifiant qu’il est possible de s’en sortir puisque maintenant la secte est beaucoup moins populaire. Je me sauve et, le lendemain matin en me réveillant, je le retrouve juste au pied de mon arbre alors que je sais qu’il ne m’a pas suivit. Cela signifie qu’il a été capable de me retrouver même si je dormais haut dans un arbre retenue avec un harnais. Et il y a tant d’arbre dans la forêt. Je lui concède la victoire et je suis donc prête à me soumettre à leur culte donc je prends un dard aux plumes noires et blanches.

Plus tard, bien plus tard… j’ai rasé mes longs cheveux bruns et je suis accroc aux épines bipolaires. De grosses cicatrices noires courent tout autour de mon visage là où je dois les planter. J’en prends 11 en même temps et quand elles font effet j’ai des spasmes musculaires tellement brutaux que mon sang gicle à grand flots noir par  l’extrémité des dards, qui son creux. Je regarde un tableau de ma tolérance toxique. À chaque dose, je dois ajouter un dard supplémentaire pour  retrouver la même réaction qu’au début. Et plus j’en prends, plus je dois retirer d’inhibiteur.

Mais ce traitement n’est pas réservé à tous, c’est plutôt mauvais pour la santé. Étrangement, nos transes font de nous des sorciers et les enfants nous admirent. Cela nous rend apathique, détruit notre volonté. Certains deviennent fous et les autres meurent. Ce sont les artistes et les intellectuels, les libres penseurs et les indépendants qui sont ainsi réduits à l’impuissance.  

mercredi 5 juin 2013

Le sérum sublime




Nous allons souper dans un restaurant Russe. C’est le soir et pour se rendre, il faut longer le mur d’une maison sur un étroit trottoir de céramique qui tombe. Quelqu’un arrive en sens inverse et il prend toute la place donc je dois reculer et débarquer pour le laisser passer. C’est un homme qui fait son jogging en faisant du vélo avec les bras.

On arrive ensuite dans le restaurant et je prends trois pains au sésame pour ma famille. Mais la vieille serveuse n’est pas contente car elle dit que je vais gâcher mon appétit. Je n’aurais dû en prendre que deux. Donc je ne garde que la croûte du troisième pain et lui donne la mie. Je ne peux pas en manger de toute façon mais ils me font un pain sans gluten plein de saveurs différentes juste pour moi. D’un côté il est à la cannelle et ce sera mon dessert. L’autre extrémité est fourrée à la purée de pois chiches. J’en grignote juste un peu avec l’intention d’en garder pour plus tard. Mais quelqu’un qui est assis près de moi le mange presqu’au complet. Et il est très saoul alors ça m’embête vraiment.
Le fils du propriétaire du restaurant me donne une peluche en forme de clown arlequin noir et pourpre. Elle est très jolie mais un peu étrange, style gothique, à la Tim Burton.

Ils nous montrent une image qui représente ce qui est arrivé aux trois derniers clients du restaurant. C’était une mère et ses deux enfants. La petite fille est parvenue à se sauver, il ne restait plus que son garçon. Dans le sous-sol, un savant fou fait des expériences sur le sérum sublime, qui transforme les gens en psychopathes raffinés. Il met sa potion dans des fioles en forme de globe oculaire bleu pâle de la taille d’une balle de softball, pourvue d’une aiguille pour l’injecter. La mère et ses deux enfants portaient une cuillère velue sur le crâne par laquelle le docteur leur a fourré la pâte de sa préparation pour leur remplir la tête de sérum. On voit la mère qui tente ensuite de passer dans le trou d’une souris qui est trop petit. Elle est morte étouffée alors que son fils lui lançait une balle de sérum qui lui a crevé un œil.

Un message s’écrit sur le ventre de mon toutou : «  Il y a du sérum dans la bière. »
Et le gars ivre commence à devenir agressif.
Je me sauve et je trouve des chats. Il y a un chat rose qui m’aime beaucoup et un chat tavelé comme un léopard avec des yeux de paons sur sa fourrure. Il dit à son jumeau qui dort : « Le coin gros gars qui dort, hein! »

Les chats viennent me voir, ils grimpent sur moi et ils ronronnent. Il doit y en avoir une dizaine et ils forment un gros monticule de chat tout autour de moi. Mais cela ne me protège pas de la machine sublime. Elle injecte le sérum sublime et transforme les gens en dessin-animé. Car ces personnages ont la peau froide et ne ressentent rien. Quand mon corps est saturé, je deviens un hybride de créature animée. Mes cheveux sont mauves et ma peau est en silicone. J’ai des tatouages de fleurs qui forment une trajectoire de ma nuque jusqu’à mon cœur. Elles sont minuscules dans mon cou et deviennent de plus en plus grosses jusqu’à ma poitrine. Mais elles on un trou en leur centre. Et je suis fâché contre celui qui me les a fait, je l’accuse d’avoir voulu me percer le cœur.