mardi 30 novembre 2010

Fée-gaz



La nymphe du réverbère. Elle s’est incarnée dans un morceau de suie. Le jour, elle est toute pâle. Elle ne met sa robe de couleur que la nuit tombée, lorsqu’on l’allume.

lundi 29 novembre 2010

Je suis illustratriste



L’autre jour, j’ai trouvé plein de planches de skate dans les vidanges. Des gens les avaient peints, sans doute pour s’amuser, parce que c’était vraiment raté. J’adore les artistes du dimanche qui, soudainement, constatent qu’il ne suffit pas de vouloir pour savoir peindre. Et c’est ainsi qu’ils offrent leurs cruelles défaites sur le bord du chemin, sans se douter que leurs échecs sont une mine d’or pour ceux qui vivent vraiment de leur art.

jeudi 25 novembre 2010

La quarantaine est sur la flamme ailée de jaune



Un petit lac cerné de forêt boréale et traversé par un pont délicat en planches de bois. Le pont est étroit, sans pilastre, sans garde-fou et touche presque à l’eau sur lequel il semble flotter. Plein de gens défilent et traversent le pont. L’eau n’est pas très profonde. En plongeant son bras dans l’eau, on touche le sable du bout des doigts. Le fond est recouvert de corps noyés. Les gens qui se promènent sur le pont pêchent des mouches sur l’eau, et des objets qui flottent. Il y a des petits bouts de tissus, des cordes, des portes-monnaies… qui appartenaient tous aux noyés. Une veille femme accompagnée d’un petit garçon pêche un badge de laine blanche tricotée en forme de crâne. Elle le rejette à l’eau. Il y a une très belle femme nue dans l’eau, avec les noyés. Ses longs cheveux blonds épars flottent dans les vagues. Son corps est recouvert de perles et de bijoux scintillants dans les flots, accrochant les reflets du soleil. Elle semble dormir.

mercredi 24 novembre 2010

Marra-Hak -17



Ici, on retouve le lien le plus évident entre l’histoire de Briac et celle de Rok Aubépine dans Chimeris –Sirus–.

mardi 23 novembre 2010

lundi 22 novembre 2010

Hommage à Joséphine Baker















Modèle vivant au Dr. Sketchy. Sur leur site, vous pourrez voir quelques photos de la séance et de moi.
Merci à Steam.

vendredi 19 novembre 2010

Prends-moi dans ton bras!



Il y a un certain temps, j’étais étudiante (mais oui!). Le matin, j’aimais me lever tôt pour travailler à ma bd en buvant du café, et c’est encore le cas. À cette époque, j’écoutais la radio étudiante de l’université Laval. Avant l’ouverture de la station, ils passaient du Québécois underground. Il y avait notamment une drôle de chanson dont les paroles disaient :
« Nathalie
Toi qui n’a qu’un seul bras
Prends-moi dans ton bras! »
Et j’adorais ça. Sauf que je n’ai jamais su c’était de qui.

mercredi 17 novembre 2010

Montagnes russes vs hôpital

J’ai eu de la chance, je suis allé à La Ronde deux fois cet été. Mais je ne suis pas allé à l’hôpital (c’est une bonne chose). Sauf que je suis allé à la clinique, ça revient un peu au même mais en moindre.


L'Ednör

La Ronde, c’est comme l’hôpital. Premièrement, il faut faire la file. Les gens, à Montréal aiment faire la queue. Ils passent leur fin de semaine à faire la queue avec leur progéniture. Ils font accroire à leurs enfants que c’est pour voir le Père Noël mais dans le fond c’est juste parce qu’ils aiment se mettre en rang. C’est rassurant. Ça donne l’impression qu’on n’est pas tout seul dans la même galère, alors que dans le fond on a choisi d’y être.
À la Ronde, ceux qui ont la passe Flash peuvent dépasser tout le monde, comme à l’hôpital. Et la passe Flash coûte très cher, alors ce n’est pas pour tout le monde.


Le Monstre

Ensuite le trajet de manège est toujours trop court, mais des fois c’est une chance (ne faites pas l’Ednör). Un peu comme à l’hôpital, le médecin est tellement pressé de nous voir que, du coup, on en oublie la moitié de ce qu’on voulait dire.
Pour conclure, je vous citerai ce que j’ai déjà entendu sortir de la bouche d’une infirmière : « Au Québec, soit pas malade. Ou si tu l’es, arrange-toi pour guérir vite! »
C’est peut-être pour ça que tant de monde font du Yoga ici.

mardi 16 novembre 2010

La fille du capitaine



La fille du capitaine regarde toujours les étoiles par la fenêtre. Elle se dit que les étoiles, c’est comme une fontaine. Elles ne sont pas éternelles, pourtant elles semblent infinies, car elles se ressemblent toutes. Et elle aussi, car elle n’a pas de visage. Elle est personne et tout le monde, donc si elle n’existe pas, elle ne s’éteindra jamais. Si la mer chante en s’échouant sur la plage, les étoiles brillent en mourant de mille feux, et elle seule peut les entendre.

lundi 15 novembre 2010

La Fanzinothèque

Durant Expozine, j’ai rencontré les gens de la Fanzinothèque de Poitiers, que je connaissais déjà puisqu'ils ont Chimeris –Sirus- dans le catalogue. Et maintenant, ils auront presque toute ma collection car je leur ai confié : Chimeris –Vaar- I, Mandragora (I-II-III-IV) et l’œuvre de beauté.
Je souhaite une excellente lecture au gens de Poitiers et à tous les autres qui me découvriront ainsi.

vendredi 12 novembre 2010

Marra-Hak -16



Ouf! Briac est enfin sortit de Sabrokann. Et je n’en suis pas mécontente puisque je commençais à étouffer moi aussi. Je vais bientôt mettre le chapitre précédent sur mon site web. Je suis en train de le refaire complètement alors je vais rajouter ces nouvelles pages quand j’aurai terminé ma mise à jour.
Marra Hak, la cité d’entre les mondes, dont j’ai déjà parlé dans le Nocte-ô-Dragore (et donc dans Mandragora I). J’avais hâte d’y revenir. Briac est peut-être dans un autre univers, ou sinon elle croisera sans doute des gens venus d’ailleurs. Ça, l’histoire ne le dit pas.

jeudi 11 novembre 2010

Le monstrème de glace -II-



Encore le Monstrème de Fritz Leiber. Décidément, il m’inspire beaucoup et j’ai vendu ce dessin. Donc je vais certainement en faire d’autres.

mercredi 10 novembre 2010

La fusée explosatrice



Nous sommes en vacances dans une grande fusée sur le bord d’un lac de lait autour duquel il y a plein de chalets. Nous devons faire exploser la fusée. On y met le feu en croyant qu’elle va exploser lorsque les réservoirs de carburant seront touchés. Mais ce n’est pas le cas. On a le temps de sortir et le feu s’éteint de lui-même. La fusée fond et se dissout dans le lac en créant une nappe d’eau brune dégueulasse. Il faut tenter de protéger les gens qui ont des chalets de cette pollution.

mardi 9 novembre 2010

Salon du livre de Montréal 2010

Voici mon horaire de dédicaces pour le salon du livre de Montréal.
Au stand de l’Isatis (#117) pour Shems et Gamar.

Mercredi 17 nov. 14h-15h
Jeudi 18 nov. 15h à 16h
Dimanche 21 nov. 14h-15h

Expozine

Je serai à Expozine samedi et dimanche, 13 et 14 novembre 2010, de 12h à 18h, au 5035, rue Saint-Dominique.
Je vais y présenter ma nouvelle BD : L’œuvre de beauté.



L’histoire d’un peintre à qui on a tout pris pour en faire la pire chose que j’ai pu imaginer. C’est toujours la même histoire, les méchants gagnent parce que… ils sont méchants. Comment recréer le monde autour de soi quand on nous a tout volé? Il y aura toujours de la beauté dans le monde, mais il faut savoir la trouver en soi pour pouvoir l’apprécier.

lundi 8 novembre 2010

Le rire du Cyclope

Par Bernard Werber
Albin Michel, Paris, octobre 2010, 617 pages
ISBN 978-2-226-21529-1


Quand j’ai un nouveau crayon, je m’amuse toujours à imaginer quels dessins il peut bien contenir. Ça signifie en fait que j’aime me laisser surprendre en découvrant les possibilités inattendues d’un médium qui m’était inconnu. Et quand je tiens un nouveau livre entre mes mains, c’est un peu la même chose. C’est un coffre au trésor contenant une surprise qui n’est destinée qu’à moi seule. Une œuvre que l’auteur a choyée, polie, travaillée, dont il a rêvée et qu’il a créée tout juste pour moi : le lecteur. Un livre fermé conserve encore son mystère, inoffensif tant qu’on ne l’a pas ouvert. Que pourrait-il bien cacher entre ses pages? Et si la lecture de ce livre pouvait me rendre folle, ou me tuer? Est-ce j’aurais quand même l’audace de l’ouvrir? C’est ma curiosité qui m’aura perdu.




Je veux savoir qu’est-ce que la BQT moi aussi. C’est un concept très intrigant, j’admire l’audace de l’avoir porté aussi loin. Pour trouver la clef de l’énigme, l’enquête nous emporte sur un chemin très personnel. J’ai vécu avec les personnages du livre. Ils m’ont emmené avec eux, dans leur petite boîte bleue (comme si c’était moi le secret) et leur histoire est devenue la mienne. Savoir ce qu’est le rire, comment rire et pourquoi rire. La question est prise dans tous les sens, et même à l’envers, dans un suspense sombre où les personnages brillent comme des phares.

Un ouvrage intimement lié aux autres planètes du système solaire de Bernard Werber. Son monde se ramifie en se complexifiant à mesure qu’il rajoute des briques à son monument. Les univers parallèles que les auteurs élaborent autour de leurs œuvres me fascinent. Et je rêve un jour d'avoir le mien moi aussi. D’ici là la route est longue et le but est disant, certes il est. Habituellement, je m’en arrange assez bien, mais des fois ça me rend triste. Alors dans ce temps-là je me dis qu’au moins une personne sur la terre accorde un prix à mes dessins, et ce quelqu’un n’est pas n’importe qui. Merci à Bernard Werber et à l’ESRA On-Line.

samedi 6 novembre 2010

Les femmes canons


(Archives 2006, dessin automatique)

On est allé au magasin pour acheter des prix. Mais ils étaient tous différents, alors nous étions bien embêtés. Nous aurions voulu avoir le même que tous le monde, sauf qu’il fallait en choisir un. Donc on n’en a pas pris.




(Archives 2006, dessin automatique)

Elle voulait lire un livre mais la distance focale de son viseur était trop grande. Alors elle visait un rien trop loin.

jeudi 4 novembre 2010

La Mandragore



On dirait que je ne fait jamais rien dans le sens du monde. Les gens ont parfois de la difficulté à me suivre, et je ne peux pas vraiment les blâmer. Alors j’ai décidé d’inventer la Mandragore : la maîtresse des délires et des illusions, l’emblème de mon univers. En vivant avec elle dans un monde absurde et surréaliste, où les méchants gagnent en manipulant les bons, j’espère un jour comprendre pourquoi la réalité est tellement cruelle. Et c’est peut-être la raison pourquoi je n’y trouverai jamais ma place.

mardi 2 novembre 2010

Le Carnivarien



Le Carnivarien est un petit prédateur qui se nourrit de végétariens. Il mime l’apparence d’un végétal pour attirer sa proie.
Un dessin que j’ai fait en camping, sous une lumière jaune, avec un stylo bleu et un stylo noir qui avaient tous les deux l’air rigoureusement noirs.