mardi 29 juin 2010

Mission pervenche

Je suis dans un futur d’après la bombe. Un peu comme dans « time machine », l’humanité à évoluée en deux races. Il y a ceux qui demeurent dans les cités orbitales et les autres, qui sont demeurés sur notre planète alors que la terre est inondée.

(Archive 2007, icône inutilisée)


Mais l’eau est empoisonnée, irradiée, il ne faut pas y toucher, on ne peut pas y nager et il est impossible d’y faire flotter un bateau.

(Archive 2007, projet de peinture abandonné)


Les indigènes survivent sur des bâtisses à pilotis construites au sommet des gratte-ciels. Nous, les habitants de l’air, les pourchassons car ils ont réussis à synthétiser une substance à l’aide d’une fleur bleue qui leurs permet de domestiquer la faune mutante. Ils portent ces fleurs sur eux, cela empêche leur peau de se désagréger sous l’effet des émanations toxiques de l’eau.

(Archive 2007, projet de peinture abandonné)


Ils m’adoptent dans leur commune et me montrent comment adapter ma peau aux rayonnements du soleil. Ils ont très peur que leur monde ne s’effondre. Ils m’emmènent jusque dans un puis très profond, dans la cage d’ascenseur du plus haut gratte-ciel. C’est la cheminée principale de leur village sur les eaux. Du haut du trou, on voit à peine le sol. Le puits tangue et craque, il peut tomber à tout moment.

(Archives 2006, esquisse pour Mike-dos)

mercredi 23 juin 2010

Le nouvel homme



Je me souviens, durant un séminaire, le professeur disait (en parlant sûrement de Rodin) qu’aucun accident n’était véritablement accidentel. Et alors quelqu’un a commencé à parler de la combustion spontanée. Et ça, j’imagine, juste avant qu’on ne glisse vers la phénoménologie. C’est probablement la raison pourquoi je ne me rappelle plus la fin du cours.

dimanche 20 juin 2010

jeudi 17 juin 2010

VII Le monstrème de glace

Fritz Leiber
La magie des glaces
ISBN 2–266–02001-3



p.116 : «Il serait probablement resté invisible jusqu’à la collision si les fantastiques rayons du soleil noir levant qui le frappaient sur bâbord n’y avait engendré un horrible reflet blême, non pas une lumière blanche normale mais une répugnante lumière incolore, cadavérique à donner la chair de poule, blafarde comme ventre de poisson, crayeuse comme crapaud cavernicole. Et si la substance qui formait miroir avait la moindre texture, c’était celle de la corne grise, cannelée et ridée, des ongles de cadavres. Clarté d’enfer lépreuse qui laissait voir que le bâtiment démoniaque était trois fois plus haut sur l’eau qu’aucun navire normal. Sa proue et ses flancs démesurés étaient rugueux et dentelés, comme s’il avait été coulé entièrement en glace dans quelque moule primitif titanesque issu de l’Âge du Chaos, ou encore taillé grossièrement à la hache par un djinn en forme de navire dans un iceberg géant détaché d’un immense glacier. Il était propulsé par des rangs superposés de longues rames galopant comme des pattes d’insecte ou des membres de myriapode, encore que grosses comme des vergues ou des mâts articulés, qui le projetaient à un train d’enfer sur la noire immensité océane.»

lundi 14 juin 2010

La fleur de la prose II

















Modèles vivants à l'AIIQ, le mardi soir de 19h30 à 22h30. Merci aux modèles.
En relâche pour l'été. Revenez-nous en septembre!

dimanche 13 juin 2010

Андрей Рублёв (фильм)

Andreï Roublev (film)

Je ne suis absolument pas cinéphile. Habituellement, je ne regarde que des films de genre et des animations. J’ai découvert ce film un peu par hasard, quand j’étais aux études. Je me passionnais pour les icônes religieuses, j’apprenais la langue russe et mon frère avait un cours de cinéma Russe.

Comme le dit si bien Wikipédia, c’est un film d’Andreï Tarkovski, tourné en 1966 et sorti en 1969. Je confesse que c’est le seul film de ce réalisateur que j’ai vu.



(Archives, 2006)


Mais c’est mon film préféré. La photographie est magnifique. Les images sont d’une beauté sublime. Le grain de la pellicule donne une profondeur aux noirs et aux tons de gris qu’on ne retrouvera jamais dans les images numériques.

Et c’est surtout pour sa réflexion sur l’art que ce film me touche autant. Selon le mythe, Andreï Roublev aurait eu les yeux crevés pour avoir osé signer cette icône de la trinité. Par ce geste considéré aujourd’hui comme automatique et nécessaire, il présageait de la fin du moyen-âge par l’émergence du statut d’artiste.



(Archives, 2006)


Au moyen-âge, nul artiste n’était propriétaire de l’image crée et il n’était pas bon d’avoir des idées. Il suffisait de copier certaines icônes codifiées pour que la population puisse en comprendre le message. D’ailleurs, dans le film, si vous remarquez bien, on ne dit pas «peindre» une icône, mais «écrire» (en fait c’est écrit peindre dans les sous-titres mais en russe ils disent écrire: пишу = pishou). Car une icône est une prière.

vendredi 11 juin 2010

Sabrokann -4



Je me suis inspirée du film Andreï Roublev pour faire les décors du village.

J’ai relu mon scénario au complet avant de faire le tome II et je me suis dis : Briac doit vraiment me détester. Je vous en donne un aperçu avec cette planche… et ça ne fait que commencer.

mercredi 9 juin 2010

L’Āsana du trottoir


Ardha Matsyendrasana




Vrksasana


Des trucs très confortables, qu’on peut faire partout : dans la salle d’attente du dentiste, en lavant la toilette, dans le rayon des courges à l’épicerie…
Dans la collection psycho-pop culture physique au quotidien pour l’élévation de l’âme : la série yoga de tous les jours par Sri Adelaknanda Lamarrandharata.
Premier titre à paraître (si j’ai vraiment rien d’autre à faire) : Le yoga et les tâches ménagères.

lundi 7 juin 2010

Phartax

Le guetteur du quai des étoiles à quitté le phare à la tête de la nébuleuse. Le dernier vaisseau de la terre a disparu, emportant avec lui une panoplie d’humain et son manuel d’instruction. Il ira planter des « autres » sous un ciel différent.



Mais moi je suis restée.
Je voulais voir le ciel rose couleur sucré du soleil mauve écartelé.
Je marcherai jusqu’au bout de la terre.
Je serai enfin seule au bout du monde.
Seulement moi et le soleil.
Et il m’emportera avec lui dans sa couleur finale.
Rouge.

vendredi 4 juin 2010

Dans le tonnerre d’un million de soupirs

On a bu du vin noir au poivre dans une main de verre.

(Enchanteresse, Archives, 2007)


Nous montons un escalier en autobus. Je sorts la tête par la fenêtre ouverte et je me cogne contre les extincteurs de feu à chaque palier.

(Dessin automatique, Archives, 2005)


Nous allons dans une confiserie européenne. Il y a des calissons et des petits hommes de gingembres confits. C’est au bord de la mer tout près de l’église St-Victoire. Les vagues recouvrent les marches du parvis et on ne peut y entrer qu’à marée basse.

(Dessin automatique, Archives, 2007)