jeudi 30 mars 2017

Il y a des extra-terrestres sur la terre




Il y a des extra-terrestres sur la terre. Ce sont des grands fantômes noirs, ils ressemblent aux heptapods de «Arrival». On doit apprendre à vivre avec eux et c'est compliqué, je ne comprend pas trop pourquoi. Je crois qu'il y a trois états de cohabitation, dont la stase et la synthèse transitive. Mais quand j'en parle a des amis à l'école elles se moquent de moi et disent que ce sont des figures de style littéraire. 

Il faut de la glace mais tout le monde en ignore la raison. Les extra-terrestres viennent me chercher et il y en a un qui meurt. Il rapetisse et il se fond avec le bloc de glace que je tiens dans mes mains. C'est juste un petit ice pak comme ceux qu'on amène avec le lunch. Maintenant j'ai la vie d'un extra-terrestre avec moi. 

 Je me réveille et je me dis qu'il faut que je note ce rêve. C'est l'été et ma fenêtre est ouverte, il n'y a que le moustiquaire. Et des soldats arrivent sur leur barge flottante. Ils ont des casques cuivré dont la visière leur cache le visage. Ils viennent me chercher à cause de mon rêve. Je leur lance mon livre de rêve par la fenêtre, pour les distraire pendant que je me sauve. Le temps qu'ils enfoncent la fenêtre et rentrent dans ma chambre, je descend l'escalier et je suis déjà dans la rue, nue pied… 
et là je me réveille pour de vrai. 

 

dimanche 26 mars 2017

LHirondelle

Voici mes illustrations pour le poème: L'Hirondelle, de Madeleine Hébert.
Publié aux éditions de: La Maison du Vert Polis (ISBN:978-2-9815322-0-6)

















mardi 21 mars 2017

Tout le monde veut voir le puit




Je peux me téléporter et voyager dans le temps à mon gré. Mais je n'en voit pas l'utilité. Je tourne en rond. Toutes les époques se ressemblent et c'est toujours très difficile de savoir précisément à quelle année je suis. 

Un jour, je crois avoir perdu ce pouvoir. J'arrive dans la salle commune d'une école et je m'assois à une grande table. Un juif hassidim et une fille aux cheveux courts bleus foncés viennent me rejoindre. Quelqu'un entre dans la salle et fait semblant de tirer au mur, sur un tableau noir, avec sa main qui mime un pistolet. J'ai peur et je vais me cacher derrière la table. Le juif m'accuse d'attirer l'attention. 

Le policier vont venir nous chercher car ils sont à notre poursuite. Tous les trois, nous pouvons  voyager dans l'espace et le temps. Nous décidons de changer de monde ensemble même si on ne sait pas vraiment comment faire. On se dit qu'on pourrait y arriver en joignant nos mains ensemble et en se concentrant mais ça ne fonctionne pas. Alors on décide de passer au travers un mur en se suivant de très près les uns des autres. 

Nous arrivons dans la cours d'une vieille maison laissée à l'abandon. Tout est couvert de broussailles et de vieux arbres tordus. Le mobilier extérieur est en bois gris et usé par les intempérie (chaises, balançoires, tables, foyer…). Par contre tout, même la maison, est peint de couleurs primaires éclatantes. Un vieille dame fragile en marchette s'enfuit en nous voyant arriver. Elle va aller prévenir la police. On va en arrière de la maison. C'est un vaste, très vaste champ à l'abandon, sauvage. Une autre vieille madame, mais plus rondelette et joviale, vient à notre rencontre en sortant de la remise. Les bras encombrés des serpes à calculer aux lames noires et usées, elle nous dit qu'elle peut aller jusqu'à 500 avec ça. On lui dit que c'est inutile car nous ne sommes que 3. 

Elle nous indique le puit dans la cours en nous disant que tout le monde veut voir le puit. C'est un très vieux puit en briques avec un gigantesque arbre mort et desséché qui le surplombe. Les branches grises et tordues se terminent sur des ramilles délicates et emmêlées comme des toiles d'araignées. Il est aussi peint de couleurs vives et bariolées.



vendredi 10 mars 2017

China girl





Il y a un gars qui promène un chien vraiment énergique qui s'appelle Dynamo. Et ça dérange tous le monde. 

J'ai retrouvé tous mes jouets d'enfant, et encore bien d'autres que je collectionnais. Ils sont à l'extérieur, au bateau, près d'un lac ensolleillé pas loin de la marina à mes parents, juste à côté d'un poulailler. Ma vieille Bessy est là aussi mais elle fait peur à voir. Ses cheveux sont devenus tout rouillés, genre brun-roux, et ils s'arrachent, sa peau est toute sale et verte, son corps est infesté de vermine... Mais je la prend quand même avec moi, pour la réparer. Et je vois plein d'autres jouets de mon enfance, il y en a partout.

 On est maintenant dans le sous-sol commun de notre bloc appartement et les murs sont en veneer turquoise. Mon copain a une collection de chevals de carrousels, et moi j'ai plein de petites pouliches. Je vois une petite fille vêtue comme une poupée de porcelaine, et un peu brisée. Sa mère est encore pire. Je leur dit que mon copain est sculpteur et qu'il peut les réparer. La mère me dit qu'elle utilise du Paverpol et que c'est ce qu'il y a de mieux. Je lui dit que son Paverpol n'est que je la colle blanche avec une charge et un pigment et qu'elle devrait utiliser de la plasticine epoxy à la place mais que je vais demander à mon copain, c'est lui le spécialiste. Elle argumente avec moi. Je lui demande si c'est parce qu'elle pense que ce sera toxique mais ça ne semble pas être ça la question et je lui dit qu'on va aller retrouver mon copain. 

Donc on monte au dernier étage et je voudrais que la fillette nous accompagne mais sa mère ne veut pas, elle dit qu'elle va toute se briser. Je lui assure que je vais m'occuper de la petite fille mais ça ne se passe pas comme prévu car la fillette a tellement peur de se briser qu'elle se cogne partout. Ses petits souliers dorés peint de fleur sont tout écaillés et je me sens mal en pensant que c'est ma faute. Je dois la prendre dans mes bras pour monter les étages. 

En haut, mon copain est occupé. Il porte une perruque de majordome et une livrée de serviteur. Je ne sais pas trop ce qu'il fait mais il est au service de gens riches qui sont au dernier étage, comme les navigateurs de la guilde dans Dune, on ne les voit pas. C'est décoré dans un style baroque rococo décadent. Il semble réticent à l'idée de réparer la madame et sa fille. Il me dit qu'il n'aime pas toucher aux gens. Et moi-même je me demande si elles auront de l'argent pour nous payer. 

On voit soudainement apparaître le fils de la madame de terre cuite, étrangement il est en bien meilleur état. Il est en porcelaine sans émail, dépolie, sculpté comme un chérubin mais sale comme un ramoneur et lui aussi porte une livrée de domestique. La femme montre à mon copain ce qu'elle voudrait qu'il répare. C'est son dos. Il est dans un état lamentable. Je dis que moi je pourrais le faire et mon copain n'a qu'à me superviser. Sa colonne vertébrale est toute creusée et elle l'a réparée en nouant ses lambeaux de chair de part et d'autre afin de rejoindre les deux côté et amoindrir la fissure, un peu comme on lasse un corset. 

Mon copain se sauve, dégoûté. Je prend de la pâte à modeler et je commence à lui sculpter un dos. Mais j'arrête tout de suite car je me rend compte que j'ai oublié de demander des conseils à mon ami sur ce qu'il serait le mieux d'utiliser comme matériaux, et je pars à sa recherche. 

 

mercredi 1 mars 2017

Gris tout doux!!!


Il y a un petit oiseau en duvet gris tout doux qui est prisonnier d'une vieille grange et retenu par un fil qui s'attache à une de ses pattes. La longueur de la corde est calculée en fonction de ne jamais le laisser aller plus loin qu'à la porté du chat qui est là et le guette. L'oiseau doit toujours bouger pour que le chat ne puisse jamais l'attraper. Je prend l'oiseau aux creux de mes mains pour le protéger et il se réduit en cendre pour se transformer en papillon de nuit.