dimanche 31 août 2014

La bibliothèque d’OBAZ




C’était une très grand bibliothèque mais maintenant, toutes les salles sont murées, il n’y en a que deux d’ouvertes.
Quand je veux entrer dans la bâtisse, je trouve deux clés mais pas de porte. L’une de mes clés est une vieille antiquité en fer forgé et l’autre est un interrupteur. Il y a deux trous dans le mur qui ressemblent vaguement à des serrures. Je dois mettre la clé dans l’un d’eux et brancher l’interrupteur dans l’autre. Je ne peux faire qu’un essaie et je ne dois pas me tromper mais je ne parviens pas à savoir lequel est la bonne serrure car cela ne correspond à rien. Et de toute façon je me rends compte que maintenant il y a une porte et qu’elle est ouverte. Cela mène dans un corridor blême et nu, percé de plusieurs issues. J’entends des bruits comme si des gens travaillaient dans des ateliers. On ne doit pas me voir, je ne dois croiser personne. Le bruit vient du deuxième embranchement et il approche. J’entre par la première porte et je me cache derrière, il y a un petit renfoncement dans le mur. Mais ça ne servira à rien car il y a une grosse fenêtre dans la porte. L’endroit où je suis est un autre corridor qui fait un U et va rejoindre la seconde porte. Je vais voir et il n’y a personne mais j’entends encore du bruit derrière la porte.

Il n’y a jamais personne mais on entend toujours du bruit derrière les portes comme si quelqu’un approchait sans cesse.

Et je suis dans la bibliothèque D’OBAZ. Il n’y a que deux salles mais je sais qu’elle est beaucoup plus grande. Les arches sont toutes murées et les murs de briques sont peints en blanc. Cela me désole. Je suis convaincue qu’on peut encore passer au travers des arches murées et je cherche le passage secret. Certaines arches sont barbouillés avec du crayon jaune, j’essais de pousser les brique et de passer à travers les murs mais ça ne fonctionne pas. La grande bibliothécaire avec son air sévère me voit. Elle veut que je m’en aille mais je m’obstine. Je vais me cacher dans le fond d’une salle derrière plein de chariot remplis de livre en espérant pouvoir me laisser enfermer pour la nuit. Je me cache derrière un rouleau du même tissu que la robe de la bibliothécaire. Mais elle me voit respirer en dessous et elle vient me chercher. Mais à ce moment-là quelqu’un arrive en courant pour dire à la bibliothécaire que sa fille est prise. Elle n’a pas bien appliqué le code de substitution à son nom pour entrer dans la bibliothèque caché. Je demande si elle a changé les « R » par des « L », comme il faut faire. Je crois qu’ils ne savaient pas qu’il faut faire ainsi. Je saisis ma chance de pouvoir entrer dans la bibliothèque cachée et je les suis. Ils me demandent s’il faut changer les lettres avant ou après avoir appliqué le code de substitution. Nous trouvons la fille de la bibliothécaire. Elle est figée, paralysée devant sa feuille de calcul.

vendredi 22 août 2014

Les harpies s'ennuient


Les harpies
Gouache acrylique sur planche de skate brisée
Août 2014
8'' x 31" x 2"

Un autre oeuvre pour notre exposition Upcycle III

samedi 16 août 2014

En voiture avec une femme qui a perdu ses bras



Nous sommes sur la plage dans une petite baie entourée de montagnes et nous voulons nous baigner. Mais en regardant vers l’horizon, je vois un nuage de sable qui se dirige vers nous. C’est comme une tempête du désert. Des grands foulards de soie colorés et diaphanes autour de la tête, nous les rabattons sur notre visage pour ne pas s’étouffer avec le sable. Mais les grains de poussière se faufilent dans les moindres interstices. 

C’est sur cette plage que je trouve un ange de glace à tous les matins, une belle sculpture d’ange qui dort, blanc et opalin, couché sur le sable. Vers la fin du jour il est presque tout fondu, méconnaissable, il n’en reste presque rien. 

Nous partons en voiture avec une femme qui a perdu ses bras. Elle conduit avec ses orteils. Chaque doigt de pied est attaché sur la touche d’un petit clavier qui produit aussi de la musique quand elle conduit. Elle nous amène près d’un petit lac qui est à l’envers, comme si la gravité était inversée à cet endroit. Au lieu d’être plat jusqu’à l’horizon, l’eau monte vers le ciel comme si elle s’enfonçait dans le sol. J’ai l’impression d’avoir les pieds collés au plafond au lieu d’êtres rivés au sol. J’ai peur de tomber vers le ciel. Dans les eaux du lac s’élèvent de long filament d’algues en tricotin multicolores.


samedi 9 août 2014

Upcycle III

Paysage au Lac et Samara
Huile sur une toile trouvée dans les poubelles
(Le cadre est récupéré aussi)
14,5' x 16,5' (avec le cadre)
Juillet 2014
Par Servant-p et moi  

 

Petite maison dans la prairie et l'envahisseur
Huile sur une toile trouvée dans les poubelles
(Le cadre est récupéré aussi)
12' x 16' (sans cadre)
14,5' x 18,5 (avec le cadre)
Juillet 2014
Par Peter et moi


Voici deux de mes oeuvres pour notre exposition Upcycle III / Rehaucyclage III à la galerie Le repaire des 100 talents.

Je m'inspire d'une mode assez tendance en ce moment, de retoucher de ces peintures faites à la chaine qu'on retrouve dans des bazars de sous-sol d'église ("thrift store painting" en anglais). Sauf que moi j'ai vraiment trouvé ces toiles, ainsi que les cadres, dans les vidanges.

samedi 2 août 2014

Les loups de Gerenia



Il doit appeler les loups de Gerenia, mais on le voit plus souvent avec son chien. C’est un roi celte du moyen-âge qui vient de débarquer dans notre temps. Il vient d’une forêt tapissée par une faune sous-marine entièrement de métal, avec des éponges d’étain, du corail en argent…

Ce sont les derniers jours d’école et un petit garçon s’enfuit de ses cours pour suivre le héros celtique avec une jeune femme aux cheveux bruns frisés. On arrive dans un jardin carré bien entretenu bordé par une haie impeccablement taillée. C’est la nuit . Une lisière d'iris nervuré de mauve et vert pousse en ras des buissons. Notre passage déclenche des jets d’eau qui les arrosent et l’herbe est tellement humide que le sol est tout spongieux.  Au centre du jardin, il y a un bosquet de fleurs blanches.

Le village est en liesse car c’est jour de foire. Nous entrons dans une école déserte et silencieuse où des artisans présentent leurs créations mais ils sont tous absents, leurs tables sont sans surveillance. On regarde leurs étalages et je suis attiré par quelqu’un qui fabrique des masques du carnaval de Venise en faux ivoire. Son étalage présente des masques de docteur peste mais leur becs ne sont pas assez pointu. Mon ami veut m’en acheter un gros pour mettre sur mon mur.

Si on va dans le château du roi de la peur, il va nous pourchasser donc nous préparons notre fuite. Dans cette histoire, nous allons traverser la foire pour parvenir jusqu’au point où nos chevaux nous attendent. Le personnage médiéval me prépare une monture toute petite et délicate, avec un pelage à rayure comme un tigre et une selle très menue. Quand je remarque qu’il n’y a pas d’étrier, le guerrier me répond qu’il faut apprendre à s’en passer. J’ai toute les peines du monde à enfourcher ma monture, sans parler de rester en selle quand il avance.

Le petit garçon va dans le château du roi de la peur qui rend les gens fous. Des infirmiers et des brancardiers nous attendent à la sortie pour enfermer ceux qui perdent les pédales. Je refuse d’y aller. Son palais ressemble à celui du bonhomme carnaval, tout en bloc de neige. Le roi terrible est assis sur son trône dans la salle d’audience et il lance ses gros yeux gélatineux et vert aqueux comme des œufs de bêtes aquatique.  Je m’enfuis. Le héro et le petit garçon me suivent. 

Le réel disparait. On ne voit plus que les fenêtres des édifices qui flottent dans le ciel, comme si les murs qui les supportaient étaient invisibles et transparents. Le roi du château qui rend fou nous poursuit dans une limousine noire. Il tient une matraque laquée en forme de branche d’arbre, c’est sa cane. Cela se termine quand le roi celtique parviens à ramener le peuple qui s’était réfugié dans la forêt tandis que nous, on pourra encore voyager d’un monde à l’autre tant que cela nous plaira.