mardi 4 février 2014

Elle vole en dormant



Je suis en vacances dans la forêt et plein d’abeilles viennent sur moi. J’ai peur qu’elles me piquent. Je reste immobile, les paupières fermées pour qu’elles n’entrent pas dans mes yeux et j’essaie de souffler dessus pour qu’elles s’en aillent mais elles entrent sous mes vêtements. Je ne veux pas leur toucher, je risquerais de les blesser ou de les tuer en les chassant. Les abeilles sont précieuses et je voudrais les protéger. Elles finissent par s’en aller toutes seules sans me piquer. 

Un très grand nombre d’oies blanches nous survolent, bien que ça ne soit pas le temps de leur migration. J’aime beaucoup regarder le vol des oies en formation. Mais là il y en a tellement qu’elles ne peuvent former leur « V » habituel et se regroupent par grappes à différentes hauteurs dans le ciel. Je suis comblée, émerveillée et fascinée. On dirait qu’elles volent en dormant. 

Deux ou trois oies juvéniles se posent dans ma cours, leur pelage est plus sombre. Ensuite, elles ne savent pas par où repartir car les autres oies sont déjà toutes passées, elles ont disparues. J’essaie de leur indiquer quoi faire et par où aller en battant des bras pour faire comme si je volais et en pointant une direction dans le ciel par où les autres sont allées. 

Deux d’entre eux décollent mais il en reste encore un, le plus jeune. Deux oies perchées dans des arbres moutonneux de pollen blanc émettent des cris menaçant en agitant leurs ailes comme des corbeaux car elles ne comprennent pas mes intentions et veulent protéger leur petit. Le père de l’oie est beaucoup plus gros et dessiné à la façon d'une animation de Tex Avery. Il prend son petit dans le creux d’une de ses ailes avec un grand rire bienveillant et sa femme le rejoint. Ils forment ensemble un cercle comme en font les parachutistes en chute libre et ils s’envolent. Le père les propulse dans les airs à l’aide d’une seule de ses ailes gigantesques.

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